Golf story

© Christian Petit/CCAS

© Christian Petit/CCAS

Qui sont ces individus capables de passer des heures sur un green à taper dans une petite balle blanche ? D’où leur vient cette passion singulière ? Enquête à Deauville, dans le Calvados.

Mercredi 18 mars. Je prends le train pour Deauville de bon matin avec une idée en tête : percer le mystère des mordus du gazon. Ma connaissance du golf tient alors en trois clichés : 1. ça coûte cher ; 2. c’est pas du sport ; 3. c’est réservé aux PDG et aux chirurgiens-dentistes.
Me voici donc à l’entrée du golf de l’Amirauté, sur les hauteurs de Deauville. Je vais passer l’après midi avec les bénéficiaires du séjour passion organisé par la CCAS.

PREMIÈRE SURPRISE : sur le parking, pas de Cadillac ni de Ferrari. Arrive mon groupe de bénéficiaires : une quinzaine de personnes, la plupart retraitées, habillées comme à la maison (ou presque). Le golf, un truc de riches ? « C’est pas plus cher que le tennis et c’est moins cher que l’équitation », assure François Michels, président du Comité départemental de golf du Val-d’Oise, qui sillonne les greens depuis trente cinq ans. Si l’on en croit cet ancien ingénieur EDF de 67 ans, l’âge moyen du golfeur et l’absence apparente de transpiration sont trompeurs. « C’est un sport ! s’enflamme-t-il. Et un sport fabuleux, qui combine puissance et précision. »
J’apprends qu’une demi-journée passée sur un green, soit le temps moyen d’un parcours 18 trous, c’est 6 à 8 kilomètres de marche rapide ! Bref, « le sport idéal pour préparer le troisième âge », résume Georges Picq, tout jeune retraité. Mais pour Émilienne, l’épouse de François Michels, pas question de rester entre sexagénaires ! « Avec des enfants, c’est encore mieux ! C’est un sport très formateur pour eux, qui leur apprend à se maîtriser, à ne pas tricher, à accepter les échecs. »

Pas de bambins aujourd’hui au golf de l’Amirauté, mais un jeune agent francilien, acheteur traitement des déchets à TIRU. Richard Ikni, 27 ans, a découvert la discipline il y a tout juste un an et demi. Mais il est déjà accro : « On est en plein air, le cadre est extraordinaire. Quand on joue, on ne pense qu’au golf, ça vide la tête. » Le virus, François Boineau, l’a attrapé il y a six ans grâce à des initiations organisées dans des centres de vacances CCAS. Ancien technicien d’agence clientèle à EDF, il est aujourd’hui président de la section golf de l’Électricité gaz association sportive (EGAS) de Caen et encadre cette semaine son douzième séjour passion. Certainement pas le dernier. « Ces séjours sont toujours pleins. Les gens en redemandent ! »

Il est 19 heures, le soleil se couche sur Deauville. J’ai passé cinq heures au grand air et j’en suis maintenant convaincu : le golf est un vrai sport, que l’on peut pratiquer de 7 à 107 ans sans être millionnaire.

La CCAS s’est associée au réseau Blue Green pour permettre aux bénéficiaires de découvrir le golf et se perfectionner. Pour plus de renseignements, cliquez ici

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