Ce soir, Toulouse donne le coup d’envoi de ses 29èmes rencontres Cinélatino, dont la CCAS est partenaire et qui agiteront les salles obscures de la ville rose de Haute-Garonne jusqu’au 26 mars. Cette année, les films mettent l’accent sur les thématiques sociales ou militantes, telles l’homophobie ou les migrations, et proposent un focus sur un courant fondateur du cinéma latino-américain : Caliwood.
Du 17 au 26 mars, Toulouse célèbre le cinéma d’Amérique latine à travers ses 29e rencontres Cinélatino. Dix jours d’immersion complète dans la société sud-américaine, avec plus de 150 films (dont 12 longs-métrages de fiction, 7 documentaires et 8 courts-métrages de fiction en compétition), des rencontres avec des réalisateurs, ainsi que de nombreux concerts et expositions. Non contente de promouvoir chaque année les nouveaux talents latino-américains du 7ème art, le festival met cette année à l’honneur le « groupe de Cali » surnommé « Caliwood », référence majeure dans l’histoire du cinéma sud-américain, voire mondial.
Génération Caliwood
Dans les années 70, un groupe de jeunes cinéphiles passionnés décide de créer un ciné-club ainsi que la revue « Ojo al cine » dans la ville colombienne de San Fernando, puis passe très vite à la réalisation. Le court-métrage « Agarrando pueblo », accompagné du texte manifeste « La pornomiseria », sont fondateurs d’un mouvement qui enchaîne courts et longs-métrages et qui marque une époque de camaraderie, d’expérimentation, d’esprit critique et de jouissance.
Dans les années 1990, l’École de communication de l’Université du Valle est l’épicentre du boom du documentaire, lequel trouve comme espace de diffusion l’émission de télévision « Rostros y rastros« . Plusieurs générations d’étudiants et de réalisateurs, parmi lesquels Luis Ospina du groupe de Cali, et Óscar Campo, proche du groupe et enseignant à l’École, fabriquent des portraits et portent un regard fin sur des transformations sociales et des pratiques artistiques et culturelles de la ville. La décennie suivante verra apparaître les premières œuvres de fiction. Cinélatino rendra compte de cette trame dans son Focus : du Caliwood d’Andrés Caicedo, Carlos Mayolo, Luis Ospina et Ramiro Arbeláez (ces deux derniers étant les invités du festival) aux talents émergents féminins d’aujourd’hui, en passant par les rétrospectives d’Ospina et d’Óscar Campo et d’une sélection de documentaires de « Rostros y rastros ». Les récits construits par plusieurs générations de cinéastes, mêlés les uns aux autres, au long de cinq décennies, offrent une radiographie qui s’ouvre de la ville à un pays entier, la Colombie.
En immersion
Outre les réalisations de Caliwood, le spectateur pourra découvrir en avant-première la jeune création latino-américaine, dont la réalisatrice Pepa San Martín est l’une des figures emblématiques. Son film « Rara » retrace l’histoire d’une juge chilienne violemment discriminée pour avoir assumé publiquement son homosexualité.
« X-quinientos » de Juan Andrés Arango, projeté en ouverture du festival dévoile les destins croisés de trois adolescents migrants, en transhumance entre la Mexique, le Canada et la Colombie, forcés de se construire dans l’adversité.
Le public aura également l’occasion de s’initier à la salsa colombienne, à la confection des « arepas », galettes typiquement colombiennes, de s’inscrire à l’atelier « Cinéma, genre et politique », ou encore de se déhancher sur des rythmes de salsa, de cumbia, et autres torros lors du grand bal Cinélatino.
Le festival se terminera par une remise des prix dans les différentes catégories et un grand concert funk afrobeat boosté par la fanfare Old school funky family.
Le partenariat CCAS
Il s’agit d’un partenariat avec la CMCAS Toulouse impliquant : • La projection gratuite, pour les bénéficiaires des Activités Sociales, de « Era O Hôtel Cambridge » suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Eliane Caffé et d’un cocktail le mardi 21 mars 2017 à partir de 19h. • L’animation d’un jury de bénéficiaires des Activités Sociales qui remettra un trophée lors de la remise des prix du festival le 25 mars 2017 au cinéma Le Gaumont. Cinélatino, Rencontres De Toulouse |