Médiathèque : 5 films de société en accès libre à l’occasion du Figra

À l’occasion du Figra 2025, retrouvez une sélection de films programmés lors des éditions précédentes sur la Médiathèque des Activités Sociales de l’énergie. ©Figra 2025

Durant le 32^e Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société (Figra), qui débute le 1^er avril, : l’occasion de voir, en exclusivité et en libre accès, des films de la sélection Coup de pouce qui ont bénéficié d’une aide à la création de la CCAS ces dernières années.

Chaque année au début du mois d’avril, le Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société (Figra) de Douai (Nord) jette un regard cru sur l’actualité au travers de films documentaires et de grands reportages venus du monde entier.

Pour vous permettre de profiter du Figra depuis chez vous, la Médiathèque des Activités Sociales vous propose de voir en accès libre une sélection de films ayant reçu le prix Coup de pouce, décerné chaque année en partenariat avec la CCAS.

► À voir, jusqu’au 6 avril, une sélection de documentaire français sur les luttes sociales (« L’usine, le bon, la brute et le truand », « Nous ne vendrons pas notre avenir » ; « Boy Saloum, la révolte des Y’en a marre ») ou sur des sujets de société (« L’identité nationale », « L’ivresse du silence ») qui permettent, comme le promet le Figra, de voir la réalité en face.

Voir les films Coup de pouce offerts par la Médiathèque

« Nos films documentaires peuvent avoir un impact sur la société »

Trois questions à Sylvie Deleule, réalisatrice de documentaires présidente du jury des bénéficiaires qui décerne le Prix des Activités Sociales de l’énergie.

Propos recueillis par Naly Gérard. Photo : Julien Millet/CCAS

Qu’est-ce qui caractérise le Figra ?

On y découvre des films d’enquêteurs ou de journalistes mais aussi des documentaires de société qui ont été diffusés récemment sur les chaînes télévisées françaises et étrangères. La programmation reflète bien la réalité du secteur. Elle propose de regarder en face l’état du monde, au travers de films de grande qualité car la sélection officielle s’attache au « dessus du panier ».

L’autre particularité du Figra est sa convivialité. Il est appréciable de pouvoir exprimer ses émotions, partager ses impressions avec d’autres ou poser des questions au réalisateur, présent dans la salle !

Quel genre de films les bénéficiaires membres du jury des Activités Sociales vont-ils visionner ?

Nous allons découvrir les films sélectionnés dans la section « Autrement vu », une section que j’ai l’habitude de suivre en tant que simple festivalière. Ce sont des histoires intimes qui rejoignent des problématiques de société, avec un traitement souvent original, personnel. Souvent, ces films proposent un pas de côté et s’adressent particulièrement à l’émotion du spectateur.

Comment se porte le secteur du film documentaire aujourd’hui ?

Le niveau de qualité des documentaires, de manière générale, a bien progressé depuis plusieurs années et, quand ils sont diffusés à la télévision, ils sont très regardés. Malheureusement, le soutien à la création documentaire n’est pas à la hauteur : ce secteur reste le parent pauvre du petit écran. Il est même en danger, comme l’a signalé la Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (GARRD). De plus en plus de tournages rencontrent des obstacles politiques sur le terrain et dans certaines régions, comme les Pays de la Loire, les financements locaux sont réduits à néant.

Notre souhait premier en tant que réalisateurs de documentaires n’est pas que le public retienne notre nom, mais que nos films soient vus et rencontrent un écho. Je pense qu’en fin de compte tous nos films peuvent avoir un impact. Un impact spectaculaire, comme lorsque mon film « La Mort lente de l’amiante », qui a reçu un prix au Brésil, a incité certains États du pays à revoir la réglementation sur l’amiante. Ou un impact plus discret quand, par exemple, un film consacré aux écrivains islandais a donné envie à des téléspectateurs d’ouvrir leurs livres.