Écrivains des IEG : qui sont les lauréats du concours 2025 ?

Écrivains des IEG : qui sont les lauréats du concours 2025 ? | Journal des Activités Sociales de l'énergie |

Cette année, le jury du concours Écrivains des IEG a sélectionné trois romans publiés en 2024, écrits par des bénéficiaires des Activités Sociales. ©CCAS

Qui sont Patrick Gérault, Muriel Meunier et Bernard Costagliola di Polidoro, lauréats du concours littéraire de la CCAS ? Ces écrivains et cette écrivaine des IEG, primés dans le cadre des Pratiques amateurs aux rendez-vous de la lecture et de l’écriture (Parle), n’en sont pas à leur galop d’essai. Mais ils apprécient toujours autant de voir leur ouvrage rejoindre les bibliothèques d’une quarantaine de villages vacances dès cet été.

À lire en ligne… et en accès libre !

Retrouvez une sélection des livres des lauréats en version numérique sur la Médiathèque des Activités Sociales

Lire sur la Médiathèque (accès libre) 

« Le Baobab du cœur » ou l’un des visages méconnus de l’Afrique de l’Ouest

Alors qu’il a terminé sa carrière à EDF-GDF, au comité de direction des centres d’appel, en 2008, Patrick Gérault a gardé une activité associative soutenue, que ce soit au niveau de sa commune, Plaisir (Yvelines), ou au plan international, avec l’association pour la paix Chrétiens de la Méditerranée.

Il accompagne également les écoles d’un petit village rural du Sénégal, Ndem, aidé par Solidarité France Ndem, structure que préside son épouse. Les multiples séjours qu’il a effectués là-bas lui ont inspiré son deuxième roman, « Le Baobab du cœur ».

Écrivains des IEG : qui sont les lauréats du concours 2025 ? | Journal des Activités Sociales de l'énergie | Patrick Geraut carre 2« Avec ce roman, j’essaie à ma manière de faire connaître la réalité sénégalaise, que l’on ignore en France, et de transmettre un message d’espérance. »

Patrick Gérault, 74 ans, inactif d’EDF-GDF, CMCAS Yvelines

Ce récit-roman retrace les parcours parallèles de Michel, voyageur français qui découvre le Sénégal, et d’Abdou, un jeune habitant de Ndem qui rêve d’Europe. Comment créer un nouvel avenir pour la jeunesse dans des zones semi-désertiques ? Telle est la question qui apparaît en filigrane, en même temps que le thème du dialogue entre un chrétien et un soufi.

Patrick Giraud, qui a abordé l’écriture il y a une dizaine d’années dans le cadre d’un club de poésie, se veut modeste. « Écrire est une expérience d’humilité, car je n’ai pas de formation littéraire, souligne-t-il. Avec ce roman, j’essaie à ma manière de faire connaître la réalité sénégalaise, que l’on ignore en France, et de transmettre un message d’espérance. En effet, Ndem est un exemple parmi d’autres de communauté villageoise qui réussit à recréer de l’emploi avec l’artisanat et l’agro-écologie, en développant l’éducation. »

Patrick Gérault, qui dit avoir reçu la distinction du concours Écrivains et écrivaines des IEG comme « un cadeau », a décidé de reverser ses droits d’auteur au bénéfice des écoles de Ndem.

"Le Baobab du cœur", de Patrick Gérault, Karthala, 2024, 166 p.À lire :  « Le Baobab du cœur », de Patrick Gérault
(Karthala, 2024, 166 p.)

Dans un petit village du Sénégal, Ndem, vit une communauté soufie ouverte et accueillante, dirigée par Serigne Babacar Mbow, un homme profondément humain, un grand spirituel, dont le rayonnement est source d’unité et de fraternité.
Au sein de ce petit îlot de paix et de bonheur, où le respect des traditions va de pair avec le désir d’affronter énergiquement les problèmes éducatifs et économiques liés à la réalité moderne, survient un événement qui bouleverse la petite communauté. Pour la première fois de son histoire, un jeune du village va écouter le chant trompeur des sirènes de la mer et tenter de rejoindre l’Europe.

« Hiver bleu de Prusse » : la guerre de 1870 au travers d’un destin de femme

Déjà lauréate du concours  Écrivains et écrivaines des IEG 2022, pour « Julie Matricule 247 », Muriel Meunier est ravie de voir son travail à nouveau remarqué, avec sa dernière publication.

Cette épouse d’agent, qui participe souvent au concours photo de la CCAS (Émoi d’images), apprécie la distinction. « C’est important pour moi de toucher le public des Activités Sociales, dont je fais partie », résume-t-elle. Désormais retraitée, elle a exercé différents métiers en lien avec l’écriture, de secrétaire à éducatrice scolaire.

Écrivains des IEG : qui sont les lauréats du concours 2025 ? | Journal des Activités Sociales de l'énergie | Muriel Meunier carre« Le XIXe siècle m’intéresse particulièrement. (…) On a oublié combien [les] conditions de vie [des femmes] ont évolué depuis ! Mesurer le chemin parcouru donne de l’espoir. »

Muriel Meunier, 64 ans, retraitée, ayante droit de la CMCAS Caen

Auteure aguerrie, avec une quinzaine de romans à son actif, Muriel Meunier s’est penchée cette fois sur la guerre franco-prussienne qui s’est déroulée de 1870 à 1871, au travers d’une histoire d’amour entre une Normande et un occupant prussien. « Le XIXe siècle m’intéresse particulièrement, explique-t-elle. C’est une période où les femmes avaient peu de droits sociaux. On a oublié combien leurs conditions de vie ont évolué depuis ! Mesurer le chemin parcouru donne de l’espoir. »

Pour respecter la réalité historique, elle a mené des recherches documentaires et elle est allée jusqu’à apprendre la technique du cyanotype, un procédé photographique ancien qu’elle décrit dans son livre.

L’écrivaine se réjouit à l’avance de rencontrer le public des villages vacances : « J’aime ces moments de discussion, confie-t-elle. J’en profite pour expliquer les coulisses du métier, notamment le rôle de l’éditeur que peu de gens connaissent. Et j’encourage les non-lecteurs à franchir le pas. Cela vaut la peine : on finit toujours par rencontrer des personnages ou un auteur qui nous parlent et nous intéressent. »

"Hiver bleu de Prusse", de Muriel Meunier, Favre, 2024, 271 p.À lire : « Hiver bleu de Prusse »de Muriel Meunier
(Favre, 2024, 271 p.)

1870. La guerre, engagée par Napoléon III contre le royaume de Prusse, ravage la France. En Normandie, à Rouen, l’hiver a pris la teinte bleue des uniformes ennemis. Dans le paysage tourmenté de l’occupation étrangère, Zélie voit son quotidien ébranlé. Courageuse, elle apporte son aide aux combattants, mais un mystérieux tireur fait feu sur elle.
Défigurée, tyrannisée par un mari détestable, la jeune femme se rebelle pour ne pas sombrer. Seulement il lui est difficile de briser ses chaînes dans une société où le divorce est interdit. Tiraillée entre son devoir et le besoin de s’accomplir, portant un regard neuf sur l’existence, elle tente de gagner son indépendance.

« Les Roses de Mina » ou le courage d’une mère

Après avoir été forcé d’arrêter son activité professionnelle en raison d’un handicap, Bernard Costagliola di Polidoro a trouvé dans l’écriture un espace d’épanouissement personnel. Cet ancien directeur d’Enedis Yvelines a eu envie de s’essayer au roman, en autodidacte, avant de découvrir avec surprise que l’exercice lui plaisait.

Après avoir écrit deux thrillers restés dans ses tiroirs et un premier roman publié (« La roue tourne », éditions Libre2lire, 2021), il signe aujourd’hui un récit qui retrace le combat d’une jeune veuve de la Première Guerre mondiale pour élever son fils. Le texte est un hommage à sa mère et à la région des Vosges, un département qu’il connaît pour y avoir été en poste.

Écrivains des IEG : qui sont les lauréats du concours 2025 ? | Journal des Activités Sociales de l'énergie | Bernard Costagliola carre« Je veille à écrire simplement, car c’est ainsi que l’on s’adresse à tout le monde. Et écrire sans ornements inutiles demande un réel travail. »

Bernard Costagliola di Polidoro, 60 ans, cadre Enedis en invalidité, CMCAS Toulon

Pour ce sexagénaire natif de Toulon, cette nouvelle activité d’écrivain se présente comme une forme de reconversion professionnelle. Une chose lui importe particulièrement : faire rêver ses lecteurs en leur apportant de la joie. « Je veille à écrire simplement, car c’est ainsi que l’on s’adresse à tout le monde, explique-t-il. Et écrire sans ornements inutiles demande un réel travail. C’est ce qu’affirme aussi Éric-Emmanuel Schmitt, un auteur que j’apprécie beaucoup. En fait, les choses les plus simples sont difficiles à obtenir. »

Bernard Costagliola di Polidoro, qui n’hésite pas à aller au-devant des gens, notamment lorsqu’il est présent dans les supermarchés avec sa table de vente, a quelques conseils pour ceux et celles qui souhaitent se lancer : « Pour écrire un bon roman, raconte-t-il, j’ai retenu trois principes que je juge utiles : beaucoup lire, écrire régulièrement et préparer soigneusement son récit. »

"Les Roses de Mina", de Bernard Costagliola di Polidoro, MVO éditions, 2024, 451 p.À lire : « Les Roses de Mina », de Bernard Costagliola di Polidoro
(MVO éditions, 2024, 451 p.)

Juillet 1914. La Belle Époque s’achève dans le chaos de la Grande Guerre. C’est dans ce contexte douloureux que Mina, 17 ans, épouse Jean, l’un de ses amis d’enfance. Tandis que son père et son époux sont mobilisés, elle s’échine à prendre soin de ses proches.
Amours, haines, trahisons, jalousies, amitiés et secrets familiaux vont percuter, avec une violence inouïe, l’existence de Mina et de ses proches. Sur fond de vies et de morts.

Photographie, littérature, poésie… Pleins feux sur vos talents !

Les Activités Sociales organisent annuellement deux concours mettant en lumière les pratiques amateurs des agents et de leur famille : le concours Écrivains des IEG, dédié à l’écriture, et le concours Émoi d’images, dédié à la photographie. Et depuis deux ans, un Défi poétique sublime vos créations poétiques durant le printemps.

Ces concours sont ouverts à l’ensemble des bénéficiaires : agents actifs et inactifs, conjoints et enfants d’agents.

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Lecture, écriture, musique, photographie : vos passions en partage sur ccas.fr et sur la communauté des Parle

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