Fil de l’Énergie 2023 : course cycliste solidaire menée par des agents des Industries électriques et gazières afin de récolter des dons pour le Téléthon. ©CMCAS Caen/Facebook
Don d’heures, trail, défi cyclo, ventes solidaires… Cette année, les agents des Industries électriques et gazières seront encore très nombreux à se mobiliser en faveur de la recherche médicale sur les maladies rares, au profit du Téléthon.
Pour le personnel des IEG, le Téléthon n’est pas un événement comme les autres. Il est né du parcours d’un agent EDF, Bernard Barataud, convaincu très tôt qu’on pouvait « agir avec des choses qui nous dépassent ». Cette intuition fondatrice, cet hydraulicien l’a acquise à 18 ans, quand il a compris qu’il suffisait d’ »appuyer sur le bon bouton pour déclencher l’ouverture des vannes du barrage et fournir la lumière à des centaines de milliers de personnes ».
Il va porter le sens du collectif plus loin après l’annonce de la maladie de son fils : ce dernier souffre de la myopathie de Duchenne. Dans les années 1970, « la recherche était résignée à l’impuissance », rappelle Bernard Barataud : les bains à 39 °C et les attelles de nuit semblaient être l’unique horizon thérapeutique des malades.
« Tout manquait, sauf la solidarité. » En 1987, Bernard œuvre ainsi à lancer en France un format d’émission de télévision inédit pour l’époque : trente heures de direct, un dispositif massif et une mobilisation populaire jamais vue. Grâce aux dons et au travail des chercheurs, une véritable révolution scientifique et médicale s’engage et les premières victoires contre des maladies rares, autrefois incurables, sont remportées.
Campagne 2025 de l’AFM-Téléthon. ©Téléthon/Facebook
En 1993, la publication de la cartographie du génome permet d’établir les diagnostics précis de plusieurs milliers de maladies. L’identification du gène de la myopathie de Duchenne, en 1986, est « le bouton qui a débloqué le progrès ». Cette découverte ouvre la voie à des traitements longtemps jugés impossibles. L’évolution de la médecine doit beaucoup à l’association AFM-Téléthon et aux agents des IEG, qui sont toujours présents, dans les studios de télé, sur le terrain ou au cœur des actions solidaires locales.
Après une édition 2024 particulièrement généreuse (79 801 520 euros récoltés), l’objectif de 2025 est clair : maintenir l’engagement et, si possible, le dépasser. Derrière chaque heure donnée, chaque tournoi organisé, chaque pot de miel vendu ou chaque kilomètre pédalé, il y a la même idée : permettre à la recherche médicale de franchir de nouveaux caps.
Un engagement protéiforme au sein des CMCAS et des unités
Tous les ans, les agents des IEG s’engagent pour le Téléthon au travers de courses bénévoles au profit de l’association. Ci-dessus, les coureurs du Fil de l’énergie 2022 et 2023. ©Charles Crié/CCAS & CMCAS Caen
Dans les CMCAS, les SLVie et les unités, le Téléthon prend chaque année des formes multiples. Certaines initiatives sont devenues emblématiques, comme les parcours cyclo en Normandie-Val-de-Loire, dans la vallée du Rhône, dans le Sud-Ouest, à La Réunion ou en Guyane, où des cyclotouristes parcourent des centaines de kilomètres pour sensibiliser et collecter des dons, appuyés par des équipes locales qui assurent l’accueil, la logistique ou l’hébergement.
Dans de nombreuses régions, les salariés organisent des courses, comme le trail EDF Hydro Méditerranée (lire plus loin), un relais de 160 kilomètres entre les barrages de Castillon et de Serre-Ponçon dans les Hautes-Alpes qui s’est déroulé fin novembre, ou encore des marches solidaires, qui mobilisent chaque année des centaines d’agents.
De nombreuses autres actions ont vu le jour : des tournois de volley, de basket, de pétanque, de foot, la vente de livres, de goodies, de petits déjeuners, de miel récolté par des agents, ou encore des concerts… Ainsi la chorale des salariés du Groupe EDF accompagne les artistes sur le plateau de France Télévisions le samedi 6 décembre au soir.
Le don d’heures, un geste accessible à tous les agents
Retraité de la centrale de Paluel, Didier Janoska a initié le dispositif du don d’heures à EDF, qui, converties en euros par l’entreprise, bénéficient au Téléthon. Ici en 2018. ©Charles Crié/CCAS
Au-delà des événements, un dispositif inédit existe au sein des IEG : le don d’heures et de jours de repos.
En 2024, il a représenté à lui seul 40 % du million d’euros remis par le groupe EDF au Téléthon. Un agent de la centrale de Paluel est à l’origine du don d’heures : Didier Janoska, aujourd’hui retraité mais toujours très actif pour le Téléthon avec sa ville, Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime). Son initiative a été reprise au fil des ans par la plupart des entités et a permis de collecter jusque 700 000 euros les meilleures années.
Comment donner des heures au profit du Téléthon ?
Les salariés d’EDF SA, de PEI, de SEI, de Dalkia et d’EDF Power Solutions peuvent, comme chaque année, participer à la collecte en donnant des heures ou des jours de repos. Chacun a la possibilité de céder des heures non utilisées : congés annuels, jours de RTT, repos compensateurs ou encore congés d’ancienneté. Les salariés au forfait jours peuvent, eux aussi, contribuer en donnant des jours de repos ou des jours de congé.
Pour les salariés d’EDF SA et de PEI, il suffit de remplir le formulaire disponible dans l’espace « Mes demandes RH ». Les cadres supérieurs transmettent, quant à eux, leur promesse de don aux adresses RH dédiées. Dans les autres entités, comme Dalkia ou EDF Power Solutions, les salariés peuvent se rapprocher directement de leur interlocuteur RH, qui les accompagnera dans la procédure.
Bon à savoir : les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66 %. Si vous donnez 50 euros, vous aurez une réduction d’impôt de 33 euros. Votre don vous coûtera finalement 17 euros !
Ils ont couru le trail EDF Méditerranée pour le Téléthon
Impulsée par l’ultratraileur Sébastien Monceaux et ses collègues d’EDF Hydro Méditerranée, le trail EDF Méditerranée s’est déroulé du samedi 22 au lundi 24 novembre au cœur de la Provence, sous forme d’un parcours sportif adapté à tous. Témoignages.
« Il s’agit de favoriser l’engagement des collègues, de mettre en exergue notre métier, notre patrimoine industriel et ma passion pour l’ultratrail »
Sébastien Monceaux, 38 ans, ingénieur performance production à EDF Hydro Méditerranée à Aix en Provence, bénéficiaire de la CMCAS Marseille, est le coorganisateur du trail Téléthon EDF Hydro « Tour de l’étang de Berre », qui s’est déroulé du 22 au 24 novembre 2025.
« En 2021, mon collègue Fabrice Bourgeois, très engagé dans le milieu associatif, a souhaité créer un événement propre à l’unité de production. En tant que sportif, ultratrailer, je projetais de suivre le canal EDF qui longe la Durance (240 kilomètres), et relie Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) à Serre-Ponçon (Alpes-de Haute-Provence) en 240 kilomètres, en effectuant des haltes, des relais dans les différentes usines qui jalonnent le parcours. Et le projet a émergé ! Il s’agit de favoriser l’engagement des collègues, de mettre en exergue notre métier, notre patrimoine industriel et ma passion pour l’ultratrail. Depuis 2021, on s’investit aussi dans le combat mené par l’AFM-Téléthon avec un nouveau parcours. En partant d’Aix-en-Provence, en passant par Martigues, Salon-de-Provence, etc., le parcours de 180 kilomètres, avec 3 200 mètres de dénivelé, est l’occasion d’étapes et de rencontres insolites. Cette année, Pélissanne, ville ambassadrice du Téléthon, nous accueille même pour le départ de la dernière étape. Tout ça, c’est gratifiant. »
« J’adore la course à pied mais courir doit avoir un sens ! Celui du partage, de l’échange et de la solidarité, loin de tout élitisme. »
Pierre Rousselot, 43 ans, chef de projet technique à Électricité de Strasbourg, bénéficiaire de la CMCAS Strasbourg-Sélestat, a participé au trail Hydro EDF « Tour de l’étang de Berre ».
« J’ai l’habitude de participer au Téléthon avec le groupe EDF, indique Pierre Rousselot. La course à pied reste mon domaine de prédilection. L’accueil chaleureux des camarades du Sud m’ont réellement marqué lors de ma première participation, en 2024. Malgré les difficultés, et les stigmates, je reviens cette année dans le même état d’esprit ! Finir la course et promouvoir l’AFM-Téléthon. Par ailleurs, je suis engagé dans diverses associations, notamment au sein de l’association les Dunes d’espoir en Alsace, dont je suis membre. J’adore la course à pied mais courir doit avoir un sens ! Celui du partage, de l’échange et de la solidarité, loin de tout élitisme. Sur ce trail, c’est la notion de relais qui est belle. L’épreuve individuelle, le dépassement de soi sont sublimés par les efforts collectifs. C’est une aventure humaine avant tout. Tu t’amuses, tu souffres, tu fais des rencontres, bref… tu vis un moment impérissable. D’un point de vue plus personnel, je suis convaincu qu’il faut donner des moyens à la recherche pour le futur de nos enfants. Elle permet de stopper ou de ralentir certaines maladies et donner de l’espoir à des familles désemparées. »
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Tags: Bénévolat Engagement Téléthon
