A seulement 22 ans, Rakia a déjà conquis les légendes vivantes du folk et de la soul telles que Ben l’Oncle Soul ou Yaël Naïm. Choisie par la CCAS et la CMCAS pour inaugurer les Francofolies de la Rochelle le 10 juillet, l’étoile montante est à découvrir du 2 au 11 août dans vos centres de vacances.
Parmi les centaines de concert de l’été et plus particulièrement ceux proposés par la CCAS, celui de la jeune chanteuse Rakia pourrait bien faire date. Elle a déjà fait la première partie d’artistes comme Ben l’Oncle Soul, Jain, Yaël Naïm, Fauve, Susheela Raman, Ayo, Cats on Trees : « pas mal pour une gamine de 19 ans à peine sortie de sa chambre ! » confie l’artiste. Avec la CCAS, une nouvelle page pourrait bien se tourner cet été, et pas n’importe laquelle.
La chanteuse n’a que 22 ans et toutes ses dents. Pour croquer la vie. Ce qu’elle fait en utilisant la musique comme médium pour communiquer des émotions. À propos d’elle, on a évoqué la folk ou la soul. Inutile d’essayer de la classer dans un genre. Elle aime explorer et, peut-être aussi, s’exposer. Auteure-compositrice-interprète, Rakia a choisi son deuxième prénom, d’origine nigérienne, comme nom de scène. Rencontre.
Que représente la musique dans votre parcours personnel ?
La musique est la seule chose qui ne me quitte jamais. Le seul langage que j’ai l’impression de comprendre. C’est à la fois un exutoire et une loupe sur les émotions. D’abord tu écoutes de la musique pour t’évader : par exemple, quand tu écoutes une chanson pour la première fois, tu entres dans un monde vraiment extérieur au tien. Mais ensuite, quand la musique te traverse vraiment, elle fait bouger des émotions en toi. C’est physique. C’est un mouvement contraire mais qui apaise, qui rassemble. C’est très bizarre la musique !
Pourquoi avoir choisi la guitare comme instrument ?
Au début je voulais faire de la batterie mais comme je me suis pointée trop tard le jour de l’inscription, il n’y avait plus de place ! Alors j’ai fait de la guitare (rires). Choisie « par défaut » au départ, la guitare est devenue une passion.
Votre façon de vous exprimer se traduit plus à travers l’écriture, ou plutôt dans la musique ?
Les deux. Pour moi le but du jeu quand tu écris des chansons, c’est de trouver le point de rencontre entre le fond, en l’occurrence, le texte, et la forme, la musique. Pour moi c’est un peu comme si la langue qu’on parle au quotidien était morte, et que la musique était là pour la faire vivre.
Vous vous exprimez à la fois en anglais et en français dans vos chansons. Que représente la langue dans votre musique ?
L’anglais c’est fini pour moi. Je le parle trop mal ! Cela fait un an que je suis en studio et j’ai essayé d’écrire un français musical. J’arrête de me prendre pour Amy Winehouse, il faut être soi-même un peu !
De quoi parlait votre première chanson ?
Je ne m’en souviens plus ! J’ai écrit des tas et des tas de brouillons… qui n’avaient pas grand intérêt, je crois. J’essayais de trouver mon style. Tout un bazar. Je n’avais pas trouvé cet équilibre entre le fond et la forme. Mes premières chansons n’avaient ni queue ni tête. J’avais plus pour projet de me cacher que de chanter. Ça sonnait faux.
Cherchez-vous à faire passer un message à travers vos textes ?
Non pas de message, je ne suis pas là pour briguer un mandat politique. Le but du jeu, s’il y en a un, quand on écoute de la musique, c’est vraiment de ressentir. Alors que les messages ne font rien ressentir. Ça te dicte la vie ! Le contraire de la musique pour moi.
Quelles sont vos influences musicales ?
J’ai toujours du mal à répondre à cette question. Plus ça va, plus j’écoute vraiment de tout. En ce moment j’adore Dirty Projectors. Un groupe américain bizarre un peu « hors circuit ». Ils vont bientôt sortir un nouvel album, j’ai bien hâte ! J’ai découvert Tony Allen aussi il y a peu. Je suis hyper jalouse de son jeu !
Voyez-vous votre avenir professionnel dans la musique ?
Je ne sais pas. Je ne vois pas vraiment ça comme un métier ! C’est beaucoup de travail, notamment en ce moment pour sortir mon prochain album, et j’ai financièrement accès à certaines choses grâce à ma musique… mais je ne fais pas de la musique pour gagner de l’argent. Il existe d’autres moyens plus simples pour ça !
Je fais de la musique pour vivre. Et parce que c’est la seule chose que je sache vraiment faire, finalement. Barbara disait que ce métier ce n’est pas un métier, mais une religion. Et c’est assez vrai. Je ne suis pas vraiment croyante mais, la musique est spirituelle. Ça t’ouvre des mondes. Ça t’ouvre tout court d’ailleurs !
Agenda
Retrouvez Rakia en concert le 10 juillet 2018 pour l’inauguration du festival des Francofolies, avec en première partie, Monsieur Roux, animateur des ateliers Francos Educ.
En présence de Nicolas Cano, président de la CCAS et de Sandrine Hillaireau-Rebuttini, présidente de la CMCAS La Rochelle à partir de 18h. Au Camping Le Soleil, Avenue Michel Crépeau, Les minimes, 17000 La Rochelle
Rakia sera également en concert avec la CCAS du 2 au 11 août : voir le calendrier de sa tournée avec la CCAS
Pendant vos vacances : cet été, 1200 rencontres culturelles vous attendent dans les centres de vacances et les colos de la CCAS
Programme complet à découvrir sur ccas.fr, rubrique Culture et Loisirs, et dans la brochure ci-dessous.
Tags: Francofolies Musique