Notoires quant à leurs offres de vacances, les Activités Sociales souffrent parfois d’une méconnaissance en matière d’action sanitaire et sociale. Une situation à laquelle une campagne d’information portée par les SLVie et les CMCAS devrait remédier.
Mises en place dernièrement par les Activités Sociales de l’énergie, l’aide familiale à la petite enfance (qui remplace le Cesu) et la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) ont connu un engouement appréciable de la part des bénéficiaires. Modifiant, en partie, une tendance à la baisse.
Car, selon les derniers chiffres, le panel d’aides en direction des familles, des personnes en situation de handicap, des seniors, et ce dans des domaines divers, proposé par les CMCAS et la CCAS dans le cadre de l’action sanitaire et sociale, n’attire pas suffisamment de bénéficiaires. Un constat préjudiciable pour les deux « parties », et presque antinomique au regard d’une conjoncture sociale où l’austérité n’a plus de limites.
Crainte de la stigmatisation, lourdeur des démarches ou pure méconnaissance ? Si aucune hypothèse n’est à exclure, une remise en question était primordiale.
Les vertus du contact direct
Depuis un an et demi, les rencontres organisées sur les sites de travail par les élus et les salariés des Activités Sociales ont donné autant de résultats probants que de certitudes. Si elles ont attesté des lacunes des agents sur leurs droits en matière d’offres culturelles, envers la jeunesse, ou encore aux vacances (thèmes des trois premières grandes campagnes d’information), elles ont mis en exergue les vertus du contact direct. À savoir ces échanges que les centres de vacances, vitrine des Activités Sociales pour de nombreux bénéficiaires, permettent durant la période estivale.
Mais il est un fait : si la frontière devient aisément poreuse en congés, le reste de l’année, la difficulté se corse. Et les portes du dialogue et de l’échange se referment, notamment depuis la transformation des entreprises de la branche des Industries électriques et gazières (IEG). Or, donner de la crédibilité à une politique sociale, c’est en premier lieu être visible. Et pour les Activités Sociales, soucieuses de fédérer les agents et leurs familles, les espaces se réduisent.
La réunion d’accueil des nouveaux arrivants, organisée par les CMCAS sur le temps de travail, est parfois un lointain souvenir… Avec la baisse des moyens bénévoles, les SLVie, porte d’entrée des Activités Sociales, bataillent pour exister.
Pourtant, le but reste de s’adapter aux circonstances et de renforcer le lien social. À travers ces rencontres, les Activités Sociales entendent faire respecter un contrat social qui lie les salariés et les pensionnés aux entreprises des IEG. Elles ont le devoir d’informer les agents de l’existence de ce fonds d’action sanitaire, source de leurs droits.
En octobre prochain, la quatrième campagne d’information va débuter. Intitulée « À vos côtés », son titre laisse présager de ses objectifs et de sa substance. Basée sur l’échange direct, sur la prise en compte des situations individuelles des agents, elle doit permettre aux élus de CMCAS, de SLVie et aux professionnels des Activités Sociales, de propager ces offres en matière d’action sanitaire et sociale et de ne laisser ainsi personne « en marge » ou dans le désarroi… Ce qui est aux antipodes de la vocation des Activités Sociales.
C’est vous qui le dites !
« N’avoir aucun préjugé, ni sentiment d’être dévalorisé »
Marisa de Almeida, 35 ans, technicienne polyvalente Enedis à Brioude (Haute-Loire), CMCAS Clermont-Le Puy
« En 2012, lorsque j’ai été embauchée, j’ai tout de suite eu connaissance des aides proposées par le biais de ma CMCAS : financières, mais aussi humaines et morales et ce, toute l’année. En tant que mère d’un enfant en situation de handicap, bien évidemment cela m’a intéressée. Et depuis, mon fils part, pratiquement tous les ans, en colo en séjours Pluriel.
Oui, c’est précieux de savoir que l’on peut compter, en toute sérénité, sur des gens bienveillants et efficaces. Cela nous soulage beaucoup. Aussi, je pense qu’il ne faut avoir aucun préjugé, ni le sentiment d’être dévalorisé en sollicitant ces aides. »
« Je suis agréablement surpris par la prise en charge totale de mes problèmes »
David Vigouroux, 39 ans, chargé d’affaires CNPE de Cruas (Ardèche), CMCAS Valence
« Pendant six ans, malgré l’évocation de ma situation (une fille en situation de handicap), lors de mes passages à la SLVie, je n’ai pas eu de proposition d’aides. Sans jeter la pierre à quiconque, j’ai aussi un certain sens de l’autonomie et de la débrouille. Je déplore cependant ce manque d’empathie et de lien social.
Car, ce n’est que depuis peu, après un échange avec un élu de ma CMCAS et de ma SLVie, que j’ai été contacté directement par la personne en charge de ce volet. À ce jour, je suis agréablement surpris par la prise en charge totale de mes problèmes. Sans aucune démarche de ma part ! Cela me donne des arguments pour propager ces vertus auprès de mes collègues de travail et défendre les Activités Sociales ! »
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