À Saint-Denis, une journée Handi’Cap Sport consacrée au handisport et au sport adapté

À Saint-Denis, une journée Handi’Cap Sport consacrée au handisport et au sport adapté | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 162319 handicapsports CMCAS IDF sept 25

Atelier Tandem – cyclotourisme en tandem https://staarp.org/

Fin septembre, les CMCAS de la région parisienne ont construit une journée riche en partage autour du handicap, du handisport et du sport adapté. Au programme pour la centaine de bénéficiaires : ateliers sportifs, conférence sur l’accessibilité et même une visite du Stade de France. Une journée réussie, comme en témoignent les participants, concernés ou non par le handicap.

Le samedi 27 septembre, le complexe sportif Nelson Mandela de la CMCAS Paris, situé à proximité du Stade de France, en Seine-Saint-Denis, a accueilli près d’une centaine de bénéficiaires de tous âges lors d’une journée conviviale consacrée au handicap.

Au programme de la journée, des ateliers sportifs pour s’initier à des disciplines handisportives méconnues comme la boccia et le showdown, une conférence sur les enjeux actuels de l’accès à la pratique sportive pour le public handicapé, et une visite au Stade de France.

Chaque année, les CMCAS d’Île-de-France rassemblent leurs bénéficiaires autour de la question du handicap. Ce nouveau rendez-vous autour du handisport et du sport adapté était initié par la Commission action sanitaire et sociale territoriale des CMCAS de région parisienne, et a été rendu possible par les bénévoles des CMCAS et les nombreux bénéficiaires présents.


Françoise Spinelli, enseignante en école maternelle, bénéficiaire de la CMCAS Val d’Oise. ©Pierre Charriau/CCAS« Je repars avec des idées d’activités physiques pour ma classe »

Françoise Spinelli, enseignante en école maternelle, bénéficiaire de la CMCAS Val d’Oise 

Françoise Spinelli, enseignante, et son époux, agent, ont fait le déplacement depuis Saint-Ouen-l’Aumône (95) avec leurs deux enfants, âgés de 13 et 10 ans. Tous se sont essayés avec enthousiasme à la conduite du tandem, aux jeux coopératifs et au showdown, après avoir visité le Stade de France, où, il y a un an, ils avaient assisté aux épreuves de para-athlétisme. « Assister à cette compétition a changé mon point de vue sur les athlètes paralympiques, confie Françoise. Depuis, je les vois comme des sportifs à part entière. Et je les trouve très forts ! »

Le handicap fait partie du quotidien de Françoise : elle doit prendre en charge certains élèves qui en sont porteurs. « Cette année, je me retrouve face à un jeune autiste, sans savoir ce qu’il vit vraiment, car nous n’avons reçu aucune formation… », déplore-t-elle. La journée à Saint-Denis l’a enrichie. « Je repars avec des idées d’activités physiques pour ma classe ! », précise-t-elle.

Plus d’infos sur le showdown


retraitée, bénéficiaire de la CMCAS Val de Marne, responsable de la section Rugby Santé, Cancers et Autres Pathologies du Rugby Club Val-de-Bièvre de Villejuif (94). ©Pierre Charriau/CCAS

« Le rugby adapté et le rugby santé ont le même but : s’épanouir et prendre soin de soi »

Catherine Terrade, retraitée, bénéficiaire de la CMCAS Val de Marne, responsable de la section Rugby Santé, Cancers et Autres Pathologies du Rugby Club Val-de-Bièvre de Villejuif (94).

Catherine Terrade, bénéficiaire retraitée de 63 ans, est venue présenter le rugby aménagé tel qu’on peut le pratiquer au Rugby Club Val-de-Bièvre de Villejuif (Val-de-Marne), soit dans la section rugby adapté, qui accueille les personnes atteintes de handicaps psychiques et/ou mentaux, à partir de l’âge de 8 ans, soit dans le groupe rugby santé, ouvert aux personnes malades ou qui l’ont été.

« Au rugby adapté comme au rugby santé, on ne fait pas de passes en arrière et il n’y a ni plaquages ni mêlées. On touche l’autre aux épaules. Et chacun va à son rythme, résume Catherine Terrade. Les entraînements sont encadrés par des animateurs qui ont passé un brevet et sont en lien avec un médecin référent. Le rugby adapté et le rugby santé ont la même finalité : permettre aux joueurs de s’épanouir et de prendre soin d’eux. »

Ancienne employée de banque, Catherine, qui a surmonté deux cancers du sein, a pu apprécier personnellement les bénéfices du rugby adapté. Elle est venue en témoigner lors de la conférence : « Quand on se retrouve ‘sur le pré’ comme on dit au rugby, on rejoint un petit groupe qui vous soutient le moral. Cela redonne confiance en soi. »

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Yahya Ouisti, conseiller clientèle EDF à Paris, bénéficiaire de la CMCAS Paris, bénévole pour La Section tandem des auxiliaires des aveugles de la région parisienne. ©Pierre Charriau/CCAS« Le sport partagé, comme le cyclotandem, repose sur la confiance mutuelle »

Yahya Ouisti, conseiller clientèle EDF à Paris, bénéficiaire de la CMCAS Paris, bénévole pour La Section tandem des auxiliaires des aveugles de la région parisienne.

Yahya Ouisti milite pour le sport partagé impliquant un binôme valide-handicapé. Pendant la journée Handi’Cap Sport, ce quinquagénaire malvoyant de naissance a animé un atelier cyclotandem avec son association, La Section tandem des auxiliaires des aveugles de la région parisienne.

« Des femmes et des hommes s’investissent avec cœur dans notre association pour accompagner les déficients visuels dans leur pratique sportive, explique-t-il. À l’arrière ou à l’avant du tandem, chacun pédale autant que l’autre : on partage les plaisirs comme les difficultés. Le sport partagé repose sur la confiance mutuelle. C’est la plus belle des drogues ! »

À titre personnel, Yahya Ouisti pratique la randonnée en tandem et la course à pied avec un guide voyant. Il a terminé un marathon au printemps dernier. « Le sport m’aide à tenir psychologiquement », assure-t-il. Il lance un appel : « Notre combat pour l’accessibilité passe par le sport partagé. Nous recherchons toujours des sportifs volontaires pour être pilotes de duos. Faisons bouger l’énergie dans les IEG !

En savoir plus sur l’association   En savoir plus sur la course en duo


Sadio Danfakha, agente et bénéficiaire de la CMCAS Paris. ©Pierre Charriau/CCAS

« Ce genre de journée peut encourager l’empathie et la solidarité »

Sadio Danfakha, agente et bénéficiaire de la CMCAS Paris

Employée au service trésorerie de la CMCAS Paris, Sadio Danfakha a participé à la journée Handi’Cap Sport avec trois de ses enfants. Àgés de 4 ans, 8 ans et 9 ans, ils sont repartis en arborant fièrement une médaille dorée à leur cou, la récompense décernée à tous les jeunes participants.

Pour cette mère de famille de 36 ans, l’essentiel au cours de la journée Handi’Cap Sport était de montrer à ses enfants que chacun est différent et mérite le respect. « Il est très important que les enfants voient qu’une personne handicapée peut pratiquer un sport. Ce genre de journée Handi’ peut encourager l’empathie et la solidarité. »

« L’un de mes enfants était en situation de handicap quand il était plus jeune, ajoute-t-elle. Maintenant, il va mieux, mais j’ai été confrontée aux difficultés qui en découlent. Il manque des aides pour les familles et des places dans les structures d’accueil pour les enfants, comme pour les adultes. Trop souvent, les parents doivent choisir entre exercer leur activité professionnelle et s’occuper de leur famille. Ce n’est pas juste. »


Philippe Verronneau, ancien ingénieur à EDF, bénéficiaire de la CMCAS Essonne. ©Pierre Charriau/CCAS« Je suis agréablement surpris de voir tout ce qui est fait par les Activités Sociales au niveau du handicap » 

Philippe Verronneau, ancien ingénieur à EDF, bénéficiaire de la CMCAS Essonne

Motivé par l’envie de découvrir de nouvelles activités, Philippe Verronneau, jeune retraité de 63 ans, est venu au stade Nelson-Mandela avec son épouse. Ancien ingénieur au service équipement EDF à Montrouge, Philippe est devenu tétraplégique récemment, à la suite d’un accident de vélo.

Dans le gymnase, il a joué à la boccia. « J’avais eu l’occasion de pratiquer ce sport en centre de rééducation avec du matériel bricolé, confie-t-il. Là, j’ai pu utiliser du matériel de compétition ! » Lui qui apprécie particulièrement les sports de pleine nature s’est également informé sur les possibilités offertes le dispositif Pluriel de la CCAS, qui permet aux personnes en situation de handicap d’avoir accès aux mêmes vacances que n’importe quel bénéficiaire.

« En ville et ailleurs, il y a des choses à améliorer au niveau de la mobilité, rappelle Philippe. Par exemple, lors des sorties en fauteuil roulant tout-terrain que je fais avec l’association Ma Roue libre, il arrive que nous soyons bloqués sur les chemins forestiers à cause des barrières de l’Office national des forêts. Il est urgent que la loi de 2005 sur l’accessibilité soit appliquée ! »

En savoir plus sur l’association Ma Roue libre

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