Avec ses plages de sable fin, sa nature sauvage, son climat tempéré, la bien-nommée Belle-Île-en-Mer exerce une irrésistible attraction. En toute saison, à pied ou à vélo, les touristes viennent se délecter de ses beautés.
La citadelle Vauban se dessine, imposante et sobre, dominant la commune du Palais, porte d’entrée des liaisons maritimes avec le continent. Le dernier vestige fortifié, devenu propriété privée en 1960, est fermé pour travaux. Durant des siècles, Belle-Île-en-Mer a suscité la convoitise de nombreux envahisseurs. Sa situation avancée dans l’océan lui confère une position stratégique, facilitant la surveillance de l’accès aux principaux ports bretons. « Il fallait qu’entre les îles bretonnes l’une d’elles reçût mission de se détacher, grande, rigoureuse, solennelle », écrira le romancier Henri Queffelec.
Située à 15 km du continent, au large de Quiberon, sur un plateau volcanique, la plus grande des îles bretonnes s’étire sur 20 km de long et 10 km de large. Principal port au nord-est, Le Palais vit au rythme des ferries, qui livrent quotidiennement les cargaisons de vivres et déversent, à la belle saison, des flots de touristes.
Un littoral sublime
Belle-Île a tout pour plaire. Tout ce que la Bretagne compte de merveilles est concentré ici. Une nature abondante et variée, un littoral sublime, un patrimoine culturel non négligeable. Elle possède 58 plages, soit 7 km de grève sablonneuse toutes plus attirantes les unes que les autres.
Sur la côte douce, à l’est, face au continent, Grands Sables et Bordardoué sont les plus étendues. De l’autre côté, à l’ouest, Donnant et ses dunes généreuses ont les faveurs des vacanciers. Belle-Île abrite également nombre de criques au charme fou, aux eaux cristallines, à faire pâlir celles de Méditerranée.
À g., la plage de Port Andro ; à dr., la plage et le hameau de Donnant, vus depuis le haut du Phare de Goulphar ©Charles Crié/CCAS
Dans les terres, une mosaïque de paysages (classés sites d’intérêt européen Natura 2000) se dévoile à perte de vue. Plaines verdoyantes, vallons, forêts, marais, prairies, bosquets de genêts, landes à bruyère vagabonde uniques en Europe se succèdent, constituant une biodiversité remarquable. Des espèces rares y trouvent refuge, tel le crave à bec rouge. Un écosystème sensible, objet de toutes les attentions.
Sur 90 km, les sentiers côtiers sinueux permettent d’appréhender, in situ, l’âme de l’île. Et de s’extasier devant des paysages époustouflants. En suivant le GR 340, un ancien chemin de ronde militaire, les randonneurs effectuent le tour complet en cinq jours. Des itinéraires cyclables aménagés, balisés sur 80 km et respectueux de la faune et de la flore, offrent une alternative à la découverte pédestre. Compte tenu du vallonnement du terrain, mieux vaut privilégier la bicyclette électrique !
Intrigante côte sauvage
De g. à dr. : la plage de Port Andro, la grotte de l’Apothicairerie à Sauzon et la plage du Donnant. ©Charles Crié/CCAS
Ces escapades mènent forcément vers des sites remarquables, à l’âpre beauté, qui ont forgé le caractère de l’île. Les aiguilles de Port-Coton, au sud-ouest, sur la côte sauvage, immortalisées par Claude Monet, fascinent toujours autant. Des milliers de touristes s’y pressent, hypnotisés par ces roches déchiquetées par les assauts de l’océan. Elles tirent leur nom de l’écume transformée en flocons mousseux semblables à du coton, qui s’abat sur les arêtes par gros temps. « C’est sinistre, diabolique mais superbe et je ne crois pas retrouver pareille chose ailleurs », confiait le peintre.
Le charme envoûtant des aiguilles de Port-Coton a été immortalisé par les peintres. ©Charles Crié/CCAS
La lumière sur Belle-Île est, dit-on, incomparable, car elle offre des variations de couleur insoupçonnées. Magnétisme d’un autre genre que celui exercé par la pointe des Poulains à l’extrême nord, devenue propriété du Conservatoire du littoral. Cette terre du bout du monde, pelée par les vents, sans âme qui vive, avec pour seule construction un ancien fortin désaffecté, séduisit pourtant Sarah Bernhardt, qui acquit le bâtiment en 1894. Un musée y retrace sa vie.
Sarah Bernhardt prit ses quartiers dans cet ancien fortin perdu dans la lande à la pointe des Poulains. ©Charles Crié/CCAS
Il n’est pas de saison idéale pour découvrir Belle-Île. Chacune en révèle les splendeurs, dévoilant à chaque fois un nouveau visage. L’industrie du tourisme a, depuis longtemps, supplanté les activités agraires et halieutiques originelles. À l’image des grands sites touristiques, Belle-Île-en-Mer devra s’attacher à réguler l’afflux des vacanciers (près de 50 000 l’an) afin de préserver son précieux patrimoine naturel. Car le dicton populaire ne dit-il pas : « Qui vient à Belle-Île y revient toujours » ?
À voir
Sauzon
C’est le chouchou des touristes. Avec ses maisons colorées, son charme suranné, le petit port du nord-est de l’île est pittoresque. Il faut grimper sur les falaises pour embrasser toute la quiétude et l’élégance du site.
Le grand phare de Goulphar
Le phare (haut de 52 m) culmine à 90 m au-dessus du niveau de la mer, couvrant le site des aiguilles de Port-Coton. Avec une portée de 50 km, la lanterne, prouesse technologique conçue par le physicien Augustin Fresnel, est mise en service en 1836. Propriété de l’État, l’édifice est classé Monument historique depuis 2011.
Ouvert au public. Exposition permanente et ascension des 247 marches.
La Belle Fontaine
L’aiguade – lieu où les navires font provision d’eau douce –, construite en 1703 dispose d’un réservoir de 850 000 litres alimenté en eau douce. Restauré en 2015, classé Monument historique, ce bâtiment rare est surprenant d’ingéniosité. C’est l’une des deux constructions de ce type existant encore en France
Où séjourner avec la CCAS ?
Le village vacances de Belle-Île-en-Mer propose des gîtes à 100 m de la mer, sur un site naturel de 12 hectares. ©Charles Crié/CCAS
Village vacances VVF
Port Collen, 56360 Le Palais
Contact : 04 73 43 00 58 / accueil.belle-ile@vvfvillages.fr
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