Près de 120 agents se sont bagarrés sur le terrain pour remporter le Challenge Garibaldi, traditionnel tournoi de futsal de la CMCAS Marseille, le 27 janvier dernier à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône). Mais si chaque service était venu pour la gagne, c’est bien l’amour du jeu qui l’a emporté encore une fois !
La tension est retombée. Peu après 18 heures, la 23e édition du Challenge Garibaldi s’achève au sein du complexe sportif de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône). À voir les équipiers sourire et échanger des accolades alors que quelques minutes auparavant le jeu était intense, engagé et traversé de fulgurances, il est évident que le tournoi inter-SLVie de football à cinq organisé par la CMCAS Marseille a tenu toutes ses promesses.
L’emporter sans se prendre au sérieux
En cet après-midi de la fin janvier, l’esprit de conquête régnait chez les 120 participants du tournoi, âgés de 25 à 45 ans. Le Challenge Garibaldi, tous l’attendaient. Entre collègues footballeurs, on en parle quand on se croise au cours de l’année, et on se chambre gentiment ! Mais, sur le rectangle vert, l’enjeu n’a jamais supplanté le jeu : c’est que personne ne se prend au sérieux.
Il suffit de regarder le nom des équipes pour s’en convaincre. Les Escrocs, l’Hydrolympique… chez les joueurs, le sens de la dérision n’a d’égal que leur passion commune du ballon rond, sublimée ici par un réel esprit de camaraderie. Au fil de l’après-midi, les confrontations se déroulent dans l’esprit des Activités Sociales : passion, engagement, solidarité au service du collectif.
« Pour nous, à travers ces moments de partage, l’idée est de faire perdurer les Activités Sociales avec leurs valeurs d’entraide et de respect, explique Bertrand Collin, trésorier de la CMCAS Marseille. Ce sont elles qui unissent les électriciens et gaziers sur les terrains de sport comme en dehors. » Gaby et Robin, des hydrauliciens coéquipiers de l’Hydrolympique, ne disent pas autre chose.
« On représente notre service, donc on veut aller le plus loin possible. Mais, pour nous, le challenge, c’est surtout l’occasion de se retrouver. Certains viennent de Mallemort [Bouches-du-Rhône], de Sainte-Tulle et d’Oraison [Alpes-de-Haute-Provence], et ces moments de partage sont rares, finalement. »
« Ça fait cinq ans qu’on essaie de gagner ! »
Et côté compétition alors ? Avec deux poules de 7 équipes et une de 6 équipes, les places pour les quarts valaient très cher ! Aussi, certains « coachs » galvanisent leurs troupes, entre grinta et stratégie : « Il faut jouer collectif, gérer les efforts et ne rien lâcher ! » Et à ce jeu-là, c’est la SEI Team qui va briller.
La SEI Team, qui est le brillant vainqueur 4 à 2 de la finale spectaculaire, a donc étoffé son palmarès. « Ça fait cinq ans qu’on essaie de gagner, explique Karamokoba Touré, élu meilleur joueur de la finale, tout excité à l’idée de rapporter la coupe à la maison. On s’était préparés ! Jean-Baptiste, notre coéquipier, qui est actuellement en déplacement à Gravelines, a même fait l’aller-retour pour être avec nous ! »
Les uns et les autres ont déjà dans un coin de la tête la prochaine édition, qui aura sans doute lieu dans un autre décor : « La CMCAS vient de récupérer la gestion du stade Ledeuc et de son gymnase, explique Bertrand Collin. Cela va permettre aux agents et à leur famille d’avoir à disposition gratuitement des installations sportives de haut niveau en plein cœur de Marseille. Alors, le challenge 2025 pourra se dérouler là-bas… »
« Ça nous permet de retrouver les autres services »
Gautier Clara, équipe Chapoecoense (Division ingénierie du parc nucléaire et de l’environnement, Marseille)
Gautier Clara est arrivé troisième du challenge et a gagné la coupe du fair-play avec ses collègues de la Division ingénierie du parc nucléaire et de l’environnement de Marseille. ©Philippe Marini/CCAS
« Cela fait douze ans que je participe au Challenge Garibaldi. Pour moi, c’est un rendez-vous incontournable pour passer un bon après-midi entre collègues. D’ailleurs, chaque année, on se le réserve bien à l’avance.
Au-delà, ça nous permet aussi de retrouver les autres services, avec lesquels d’ailleurs on en discute toute l’année. Il y a un vrai enjeu de suprématie, mais cela reste dans un esprit de camaraderie et de convivialité. La preuve, tout l’après-midi, j’ai pu échanger avec les autres équipes. C’est le fair-play qui règne.
Et au contraire de l’individualisme ambiant, au chacun pour soi, ici c’est le collectif qui s’exprime et qui prime. D’ailleurs, à la DIPDE [division de l’ingénierie du parc et de l’environnement, ndlr], nous sommes soudés et cela se ressent sur le terrain. »
« Lundi, on va tous se retrouver pour prolonger ce qu’on a fait sur le synthétique »
Marien Bonnabel, équipe le Garlaban (Enedis Aubagne)
Marien Bonnabel, agent Enedis, participe pour la première fois au Challenge Garibaldi. ©Philippe Marini/CCAS
« C’est la première fois que je participe à ce tournoi et je trouve l’organisation super. Je ne suis pas embauché depuis longtemps et je découvre au fur et à mesure ce que les Activités Sociales proposent pour les jeunes agents. J’apprécie énormément tous ces événements qui permettent de mieux nous connaître.
C’est fédérateur, ça permet de créer des liens, de s’amuser mais aussi de se mesurer aux autres, car on vient pour la gagne ! Bon, même si là, c’est raté…
Mais lundi on va tous se retrouver pour prolonger un peu tout ça, et mettre en pratique ce que l’on a fait sur le synthétique : l’effort, l’envie de gagner, le dépassement de soi et l’entraide qui sont, je pense, des bonnes tactiques à appliquer au travail. »