Le 31 janvier, les électriciens et gaziers se sont mobilisés partout en France contre le gel des salaires et plus largement pour opposer leur riposte à la casse sociale des entreprises.
Le 31 janvier dernier, les cinq fédérations syndicales des Industries Électrique et Gazière appelaient les salariés des 153 entreprises de l’énergie à participer à une journée de grève et de manifestations contre le gel des salaires, unilatéralement décidé pour 2017 par les employeurs de la branche, et pour l’ouverture immédiate de négociations. Les baisses de production ont atteint 8000 MW, et de nombreuses initiatives ont émaillé cette journée.
Le gel du salaire national de base (SNB) « brutalement imposé par un 0% historique est une injure faite aux salariés dont la productivité est en constante augmentation, déclare l’intersyndicale. Exclusivement préoccupés par les transformations industrielles et économiques du secteur de l’énergie, dans un contexte économique et financier jugé difficile pour les entreprises de la branche, les employeurs ont tout simplement oublié que les salariés sont les premiers à subir cette situation liée en partie à leurs errements de gestion. »
La revalorisation du SNB était de 0,2% en 2015 et de 0,3% en 2016.
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Quant aux menaces pesant sur les ressources financières et les moyens alloués aux Activités Sociales de l’énergie, dont le « dossier » a été repris en main au début du mois de janvier par les services du Premier ministre, le médiateur nommé par Matignon a fait savoir dans la journée qu’il reportait une nouvelle fois l’annonce de ses conclusions.
On apprenait le lendemain que le volume des suppressions d’emplois à EDF pourrait être plus important qu’annoncé. Dans son édition du 1er février, le Figaro.fr annonce en effet : « Selon nos informations, [le plan à moyen terme du groupe] courrait désormais sur la période 2017-2019 et pourrait concerner jusqu’à 7% des effectifs. » Le journal poursuit en mentionnant les propos d’un « observateur » : « Des aménagements sont toujours en cours mais il semble bien que les unités d’exploitation puissent directement être impactées par ces mesures et pas seulement les fonctions support. »
À la suite d’une année lourde de menaces pour le secteur, de décisions industrielles fortement contestées, l’impact social de l’adaptation à la déréglementation du secteur de l’énergie à marche forcée semble, en ce début d’année, se préciser.
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