En partenariat avec le Secours Populaire Français (SPF), 80 jeunes de 12 à 14 ans, dont une vingtaine d’étrangers (venus d’Inde, Israël, Salvador, Espagne, Madagascar, …) ont fait tomber les frontières culturelles, sociales et géographiques avec leur insouciance comme passeport ©Stéphane Sisco / CCAS
La CMCAS Béarn Bigorre organisait en août un séjour de deux semaines sur la thématique de la solidarité internationale à Nestier (Hautes-Pyrénées). En partenariat avec le Secours populaire français, 80 jeunes de 12 à 14 ans, dont une vingtaine d’étrangers, ont fait tomber les frontières culturelles, sociales et géographiques avec leur insouciance comme passeport.
« Ça change beaucoup de chez nous en Inde, surtout la nourriture, les habits et… le froid ! » Vai Devy et les quatre enfants qu’elle accompagne ne pensaient pas connaître 12 degrés en plein été. A Nestier, village accroché aux pieds des Pyrénées, la chaleur se trouve ailleurs : dans les cœurs des quelque 80 enfants en colos et des équipes d’animations.
Des enfants des 5 continents
Sur l’espace central où est accrochée la banderole du Spf « Copains du Monde », nos petits indiens rigolent et font des selfies avec leurs nouveaux amis israéliens, salvadoriens, espagnols, malgaches et français. On communique comme on peut, souvent en anglais, ou avec les mains. Et puis le baby foot et le basket aident aussi à s’offrir de belles rigolades.
Jacky Chartier, le directeur du centre de Nestier, est enthousiaste : « Ces enfants viennent des 5 continents et il se créé très vite des choses entre eux. Ce séjour est une bulle d’air pour les étrangers; il est également une réelle ouverture pour les jeunes bénéficiaires des Activités Sociales de la CCAS. Nous leur offrons la chance de vivre la solidarité ailleurs qu’à la télé. Ici, tous ces jeunes la vivent, la découvrent et la partagent. »
Travailler sur la mixité sociale et géographique
Après avoir accueilli et discuté, entre autres personnalités, avec Béatrice Lagarde, préfète des hautes Pyrénées, et Bernard Rouède, le maire de Nestier, venus assister au spectacle offert par tous les jeunes, Jean-Maurice Darboucabe, président de la CMCAS Béarn Bigorre, nous rejoint et explique : « L’objectif principal est de travailler sur le partage et la mixité sociale et géographique. Nous y parvenons avec le Secours populaire français, notre partenaire privilégié. »
Il y a trois ans, la CMCAS Béarn Bigorre s’est demandée comment rendre plus riches et intéressants ses séjours. Elle est y parvenue avec ce concept et, notamment, grâce à l’appui de la CCAS, laquelle permet d’accueillir tous ces enfants venus de l’étranger.
Portrait de Vai Devy et des quatre enfants indiens qu’elle accompagne pour ce séjour en France ©Stéphane Sisco / CCAS
Parti pour durer
« On est une petite pierre, mais il n’y a pas de petites pierres inutiles » souffle Jean-Maurice Darboucabe, lequel nous apprend que « ce séjour est parti pour durer » avant de détailler que « cette initiative s’inscrit pleinement dans les Activités Sociales. » Pour le président de la CMCAS, elle démontre que « si on ne fonctionnait qu’entre nous auparavant, il y a aujourd’hui la volonté de s’ouvrir. On déploie nos droits aux vacances à d’autres. On en sort tous grandis et nos enfants vont, eux aussi, en sortir grandis. »
Six pays, six plats
Après s’être applaudis en admirant les danses et les chants de chacun, les copains du monde se retrouvent au restaurant du centre. Ce soir, on mange avec une grosse cuillère, façon malgache. Hier, c’était avec les doigts, comme les Indiens. Demain, on découvrira un plat du Salvador. « Six pays, six cultures, six habitudes culinaires, détaille Jacky Chartier. Pour mieux se comprendre, on commence par manger comme nos invités. »
La soirée va s’étirer doucement en musique. Une occasion de plus pour mieux se connaître. Avant de se quitter. Sans jamais s’oublier.
