Après quatre jour et quatre nuits de relais au départ de Paris, la Course du coeur est arrivée dimanche dernier en Savoie. Son objectif : sensibiliser au don d’organes et de tissus. Pour faire le point sur le don du vivant, nous avons rencontré un médecin et une personne greffée, salariée d’Engie.
300 coureurs et coureuses de grandes entreprises et d’institutions – dont la fameuse équipe des Survoltés du RTE – aux côtés d’une équipe de 11 coureurs et coureuses greffé.es lancés dans un relais de 750 km, auxquels s’est jointe une équipe d’élus de la CCAS, de gaziers et d’électriciens pour le prologue… La Course du coeur, c’est toute une énergie déployée depuis plus de 30 ans aux côtés de l’association Trans’forme en vue d’un seul objectif : sensibiliser le public au don d’organes et de tissus.
Possible résultat des grandes campagnes d’information du public menées depuis 2012 et le plan Greffe, reconduit pour cinq années supplémentaires, le nombre de greffes d’organes a progressé de 17%, et notamment les greffes à partir de donneurs et donneuses vivant.es, selon l’Agence de biomédecine.
Le parcours de la greffe : témoignage
Depuis la première greffe, il y a cinquante ans, plus de 40 000 personnes en France ont pu bénéficier d’une greffe, accédant ainsi à une vie « normale ». De l’annonce de la maladie à la liste d’attente, du traitement post-greffe à la reprise du travail, comment se passe une greffe et quelles en sont les conséquences sur la vie quotidienne ? Nous avons rencontré Jean-Baptiste Francillard, chef de projet informatique à Engie, receveur d’une greffe de foie, sur don de sa mère.
« Ma mère m’avait déjà donné naissance, elle m’a redonné naissance par cet acte »
Don du vivant : qui peut donner quoi ?
Près de 33 000 Français donnent des organes ou des tissus de leur vivant. Il existe de multiples moyens de donner : pour les proches*, il est possible de donner un rein, un lobe hépatique (une partie du foie) ou un lobe pulmonaire (une partie du poumon), sous certaines conditions ; pour tout le monde, l’essentiel des dons du vivant concerne les cellules souches hématopoïétiques, que l’on trouve notamment dans la moelle osseuse. Il est également possible de prélever des tissus lors d’une opération chirurgicale ou de l’accouchement : membranes amniotiques collectées sur des placentas conservés après l’accouchement, extrémité supérieure du fémur retirée lors de la mise en place d’une prothèse totale de hanche…
Si vous avez envie de donner, n’hésitez pas à le signaler à votre médecin ! Pour rappel, pour les dons post-mortem, le consentement est présumé : si vous n’indiquez pas que vous êtes contre de votre vivant, les médecins peuvent prélever des organes après votre mort.
On fait le point avec le Dr Frédéric Costa, médecin généraliste au Centre national de santé Richerand à Paris, et médecin-conseil à la CCAS :
*Pour les dons d’organes, le donneur ou la donneuse peut-être : un membre de la famille (père, mère, frère, sœur, fils, fille, grands-parents, oncles, tantes, cousins germains), le conjoint, le conjoint de son père ou de sa mère et toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur, ou un lien « affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur ».
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