Pour son premier film, Julia Kowalski s’inscrit dans la longue lignée des récits d’apprentissage de jeune fille. Mais dans Crache Coeur, la jeune réalisatrice n’hésite pas à renverser les rôles de genre et à donner au trouble adolescent de son héroïne une touche à la fois romantique et crue. En salles le 17 février.
Rose, jeune fille au désir trouble, s’immisce dans la vie d’un ouvrier polonais venu en France rechercher son fils. Une relation triangulaire s’installe entre les trois personnages et déclenche, peu à peu, des bouleversements dans la vie de chacun.
Programmé à Cannes par l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid), avec le soutien de la CCAS, Crache Coeur sort en salles le 17 février.
➥ Bon à savoir : ce film est accessible aux e-billets Art & Essais, utilisables dans plus de 810 cinémas d’art et d’essais en France (4,50 € au lieu de 6,90 €). Pour plus de renseignements, connectez-vous à l’espace Culture et Loisirs du portail CCAS, rubrique Cinéma, Arts & Essais (ou cliquez sur ce lien direct, une fois identifiés sur le site ccas.fr)
PAROLES DE CINÉASTES
Regarder et apprendre à être regardée : violentes pulsions qui animent la jeune et insolente Rose dans cet audacieux récit. Car oui, de l’audace, de l’énergie, il en faut pour renverser ainsi notre (vieille) vision des premiers émois, des premiers désirs. Ici, pas de romantisme suranné mais un regard cru et décalé sur l’adolescence comme on l’a rarement vu avec autant de justesse.
Dans ce film d’outsiders nous assistons peut-être à rien de moins qu’à la naissance d’un nouveau personnage de cinéma : non plus la jeune fille désirable, mais la jeune fille désirante.
Cette étincelle, la réalisatrice la scrute dès les premières images, déployant dans Crache cœur une mise en scène exigeante et minutieuse. Des cadres aiguisés aux comédiens, tout participe à nous raconter une fable où la magie s’incarne dans les corps, où la séduction opère comme un sortilège. Où regarder et être regardé sont des promesses d’éclat et de jouissance : rite initiatique que nous sommes heureux de partager avec vous.
Idir Serghine et Pascal Tessaud, cinéastes membres de l’Acid
Prix et festivals
- Festival International du Film d’Amiens, Prix d’interprétation féminine pour Liv Henneguier
- Prix Sopadin du scénario
- Acid Cannes
- Festival Premiers plans d’Angers