Dans les Activités sociales aussi, les outils numériques transforment les usages.
Début 2017, la pétition pour l’avenir des Activités Sociales atteignait 105 000 signatures. Plus de 90 000 d’entre elles étaient numériques, via le site ccas.fr. Signer une pétition en ligne, un geste devenu presque anodin. À la manière de la plupart des pratiques numériques actuelles. L’appel était relayé sur les pages Facebook de la CCAS, des CMCAS et des SLVie. Alimentant cette mobilisation web-citoyenne, des newsletters informaient régulièrement quelque 190 000 bénéficiaires du suivi des négociations avec les employeurs de la branche des Industries électriques et gazières.
Espace Vacances, espace Culture et Loisirs, e-mailings, newsletters et aujourd’hui médiathèque en ligne et nouvelle appli « Ma CCAS », autant d’outils qui relient désormais les bénéficiaires aux Activités Sociales. S’ils apportent réactivité et instantanéité de l’accès à l’offre proposée par les Activités Sociales, quels impacts produisent-ils, notamment dans les manières dont nous restons en contact ? Faut-il continuer d’opposer liens virtuels et relations authentiques ?
Balayant bien des idées reçues, l’anthropologue des usages numériques Pascal Plantard observe que « les mondes numériques sont arrimés aux mondes réels », et qu’il n’y a pas d’opposition entre les deux. Ce qui peut subsister en revanche sont les problèmes d’exclusion. Plus que de savoir si une personne est connectée ou pas, l’interrogation est désormais : que fait-on avec ces outils numériques et Internet ? Si tout le monde peut occuper l’espace sur le Net, avons-nous tous la capacité à faire le tri ? Pour entrer dans ce monde illimité, sommes-nous toujours assez agiles ?
Tags: Numérique Pétition