Telle une alchimiste, Oré, chanteuse, compositrice et interprète, combine ses nombreux talents à un esprit vif et aiguisé mis au service d’une noble cause, la nôtre. Repérée aux Inouïs, tremplin du Printemps de Bourges, elle est conviée par la CCAS à intégrer les rencontres culturelles du 9 au 13 juillet, dans vos centres de vacances.
De sa démarche atypique, Oré, 26 ans, essaye de passer sans heurts et avec discrétion entre les badauds. Pourtant, c’est tout le contraire pour qui aime observer les gens. Lunettes au coin du nez, carré noir, rythme énergique tout en restant lunaire, Oré franchit le seuil du troquet pour foncer droit vers moi. Sourire et sympathie s’imposent comme une évidence.
Comment t’es venue l’envie de faire de la musique ?
Au départ, rien ne me prédisposait à ce milieu. J’ai bien pris quelques cours de piano à 7 ans sans conviction… En gardant le même instrument, mais sous un angle plus jazz, je suis entrée au conservatoire, puis j’ai fait un BTS son et audiovisuel à Toulouse. Avec des amis, on a monté un groupe et fait quelques concerts. C’est quand je suis arrivée à Paris que ma musique a pris son envol. Elle s’est étoffée et moi, j’ai pris du galon grâce aux rencontres que j’ai faites.
Des gens ont contribué à me tailler… et dans le bon sens du terme. Ils m’ont donné une forme, ça fonctionne bien, pour moi qui ai tendance à décrire ma musique comme organique. Philippe Bozec, mon binôme, a participé à mon apprentissage. Car oui, la musique, ça s’apprend ! Et à mon avis, on n’a pas assez d’une vie pour ça, et franchement, tant mieux !
Que t’apporte la musique ?
C’est parti de plusieurs choses. Évidemment, j’aimais ça. Mais je me suis surtout aperçue que c’était un bon moyen de faire passer des messages et surtout les miens. Comme tout le monde, j’ai toujours eu ce sentiment de ne pas faire partie du commun des mortels : je pensais être différente, limite « ovniesque »… En fait, c’est possible, mais ce n’est pas ça le plus important. Progressivement j’ai trouvé ma place, je me suis donné confiance. J’ai envie d’apporter ma petite pierre à l’édifice en parlant vrai et de choses simples, tout en distillant du bonheur. Aujourd’hui je me sens heureuse et en grande partie grâce à la musique.
Pourquoi ce nom, Oré ?
J’aime l’idée de toujours être à la limite de quelque chose, toujours sur le fil. Et puis il y a l’idée d’un monde nouveau, différent, plein de promesses… C’est source aussi de rêverie. L’orée de la forêt par exemple, ça titille l’imaginaire !
Comment définirais-tu ta musique ?
Organique, instinctive, brute, fabriquée à la main et « roulée sous les aisselles » comme disent certains ! Sinon, je dirais que c’est un mix and match entre électro, rap, chanson et hip-hop. J’aime les mélanges ! Avoir des références très différentes a largement contribué à cela. Dans ma playlist idéale, tu as MC Solaar, Queen, Odezenne, Stupeflip, IAM, Camille, alt-J et sur mon chevet, l’autobiographie de Simone de Beauvoir.
On t’a connu avec les Inouïs du Printemps de Bourges. Le jury de la CMCAS Berry-Nivernais t’a choisie pour intégrer la tournée estivale de la CCAS, c’est le début d’une belle et grande histoire d’amour, non ?
Oui ! Je l’espère ! J’ai hâte d’y être aussi, c’est un enchaînement super. Je me suis inscrite aux Inouïs sans y croire. Faire partie des sélectionnés était déjà fou. Je n’ai même pas été déçue de ne pas gagner. Par contre, j’ai été surprise pour finir euphorique quand j’ai su qu’il existait un 3e prix, celui de la CMCAS.
J’avoue que je ne connaissais pas la CCAS auparavant, mais quand je me suis renseignée, j’ai vu nos points communs. Personnellement, je ne suis pas politisée mais ça ne m’empêche pas de penser et de parler, surtout sur scène. Au-delà de valeurs partagées, l’idée d’aller à la rencontre d’un public différent tous les soirs et qui ne me connaît pas m’électrise. Je vais me mettre un peu en danger et une tournée… C’est l’ambition de chaque artiste. Je le répète, j’ai hâte.
Et si on veut te voir en live, on fait comment ?
Alors, à vos agendas ! À Paris, vous pourrez me retrouver le 29 juin au Point Éphémère pour le Grand Bal des 20 ans de Radio Campus. Après, on va s’encanailler du côté du Kidzpalooza dans le 16e arrondissement, le 21 juillet. Concernant la CCAS, je serai le lundi 9 juillet à Arès, le mardi 10 juillet à Anglet, le mercredi 11 juillet à Capbreton, le jeudi 12 juillet à Saint Pée-sur-Nivelle et le vendredi 13 à Ondres.
Oré, merci et à très vite !
Pendant vos vacances
Cet été, 1200 rencontres culturelles vous attendent dans les centres de vacances de la CCAS
Oré sera en concert dans vos centres de vacances comme plus de 500 artistes dans le cadre des rencontres culturelles de la CCAS. Voir le calendrier de ses concerts.
Programme complet à découvrir sur ccas.fr, rubrique Culture et Loisirs, et dans la brochure ci-dessous.
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