Le carnaval, tradition incontournable pour les Martiniquais, a eu lieu cette année sous une forme restreinte, en raison de la crise sanitaire. L’occasion de revoir les belles images de 2020. ©Plastic System Band
Malgré la crise sanitaire, Plastic system band n’a pas abandonné ses percussions et ses costumes chatoyants. Née en 1983, la formation présidée par Joël Jacaria, agent EDF en Martinique, continue de perpétuer ce monument de la culture antillaise qu’est le carnaval.
L’arrêté d’interdiction des rassemblements pris par le Préfet de Martinique quelques jours avant le carnaval n’a pas empêché des milliers de personnes de sortir dans la rue, le mois dernier, à l’approche du mardi gras. Pendant quatre jours, comme le veut la tradition, les « vidés », grands rassemblements festifs et spontanés autour de joueurs de tambour, se sont multipliés.
Car en Martinique, une année sans « vidés », c’est comme une année sans chants de Noël : ça n’existe pas. « Chez nous le carnaval, c’est un défoulement total. Et cette année, c’était vraiment spécial, je n’avais jamais vu une telle ambiance ! », témoigne Pierre Blezes, président de la CMCAS Martinique.
Faire la fête, mais aussi mettre l’ordre du monde sens dessus-dessous : le carnaval a un sens tout particulier en cette période de crise sanitaire. Photo : carnaval martiniquais, 2020. ©Plastic System Band
Si la plupart des formations de musique et de danse n’ont pas pu se joindre à la fête cette année, ce n’est que partie remise ! Présidé par Joël Jacaria, chargé d’affaire à EDF et bientôt retraité, Plastic System Band (PSB) a compté parmi ses membres de nombreux bénéficiaires martiniquais.
Créé en 1983, PSB s’est produit dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique. Et l’aventure n’est pas terminée. Pour preuve, ce petit résumé en images du carnaval 2020 et cette vidéo du groupe qui résume avec humour l’année passée et son cortège de calamités : le Covid, les coupures d’eau, ou encore le chlordécone, un insecticide qui empoisonne les Antilles depuis cinquante ans. Liberté d’expression, satire sociale, sens de la dérision : l’esprit carnaval est toujours là !
Retour en images sur le carnaval 2020
Pour Joël Jacaria, agent EDF Martinique et président de l’association Plastic System Band, « la spécificité du carnaval martiniquais, c’est son ouverture : tout le monde y participe. C’est à la fois un acte de rébellion, de joie, d’amour et de partage ».
©Plastic System Band
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Plastic System band, c’est une centaine de membres : des percussionnistes, des joueurs d’instruments à vent, des danseurs et des danseuses. Groupe carnavalesque né en 1983, il tire son nom des fûts en plastique utilisés pour fabriquer les percussions. Des fûts importés de l’Hexagone il y a bien longtemps, et qui contenaient de la viande salée.
©Plastic System Band
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Dimanche gras, premier des quatre jours gras. Dress code : multicolore. On accroche des « bonbons péyi », confiseries locales (caramels, pistaches, gâteaux coco…) sur les chapeaux. C’est le thème du carnaval 2020.
©Plastic System Band
Lundi gras : c’est le jour du « mariage burlesque ». Ici, devant le musée régional d’histoire et d’ethnographie de Martinique, à Fort-de-France. Aux Antilles, l’histoire de l’esclavage n’est jamais très loin.
©Plastic System Band
Pour un mariage burlesque réussi, il faut au minimum un bon mélange des genres et une belle pièce montée. Le mariage burlesque, c’est aussi l’occasion d’exorciser certaines calamités, comme les sargasses, ces algues brunes qui envahissent les côtes antillaises depuis quelques années. Qui a envie de se coucher sur ce lit ?
©Plastic System Band
©Plastic System Band
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Mardi gras : tout le monde est en rouge. C’est le jour du diable, personnage incontournable du carnaval. Outre la coiffe de rigueur, les membres de Plastic system band sont couverts de petits miroirs (de l’âme ?).
©Plastic System Band
Dernier jour du carnaval : c’est le mercredi des cendres. On s’habille en noir et blanc avec des chaussures dépareillées (en principe) pour une dernière petite touche d’autodérision et de créativité.
©Plastic System Band
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CMCAS Martinique Musique Vidéo