Jolis coups de pédale en Ardèche

Un grand parcours de 137 kilomètres avec un dénivelé de 2100 et un petit parcours de 92 kilomètres avec un dénivelé de 1300 mètres©J.Marando/ccas

Un grand parcours de 137 kilomètres avec un dénivelé de 2100 et un petit parcours de 92 kilomètres avec un dénivelé de 1300 mètres. © J.Marando/ccas

Le « petit tour » ne fait « que » 92 km. Le grand en affiche 45 de plus. Presque la routine pour les participants à la RSN de Cyclotourisme, organisée par la CCAS et la CMCAS Valence ce week-end du 19 septembre.

Le ciel blanchit sans hâte sur le site des Blachas à Salavas, l’institution du tourisme social partenaire. L’heure pour les cyclistes d’enfourcher leur monture de carbone au profil effilé. Mollets bandés, tenue de rigueur, gourde d’eau rivée au cadre, carte plastifiée ou GPS fixés au guidon, concentration et dernières recommandations : les 23 équipes se succèdent sur la ligne de départ pour les premiers tours de roue.

Président de l’US Gazelec cyclisme cyclotourisme Paris, Jean-Jacques Poilly (CMCAS de Paris), n’a « jamais manqué une rencontre cyclo depuis 30 ans ». Son mot d’ordre : « rester groupés ». « Les membres de la section habitent tous assez loin les uns des autres. Cette journée nous permet de nous retrouver pour rouler ensemble. Nous ne sommes pas tous dans la même équipe, mais notre objectif est de nous rejoindre en route. Ces rencontres sont à chaque fois un plaisir renouvelé, l’occasion d’échanger avec des collègues dispatchés sur le territoire national, et de participer à une soirée conviviale et festive. »

Sophie Lesueur (CMCAS Val de Marne) participe pour la première fois au côté de son mari : « je pratique le vélo-rando depuis longtemps en famille, avec tente et bagages. Je me suis mise au cyclo il y a un an, à raison d’une sortie par semaine. Je ne suis pas une grimpeuse, je crains un peu les montées ! » Interrogée sur le peu de féminines présentes elle justifie, mi-amusée mi-sérieuse : « C’est un peu un milieu de machos ! Les hommes n’aiment pas qu’on les double ! »

Sophie Lesueur (en blanc au départ), roule avec son mari Patrick sur le petit parcours, CMCAS Val de Marne©J.Marando/ccas

Sophie Lesueur, roule avec son mari Patrick sur le petit parcours, CMCAS Val de Marne. ©J.Marando/ccas

Balade sportive

La veille, après avoir été accueillis avec chaleur, les participants à la Journée Fernand Flaujac – hommage à la figure de la résistance(1) – ont assisté à une réunion préparatoire utile au bon déroulement de la manifestation. Un diaporama commenté par Dominique Tourniaire et Jean Rouveyrol, de l’ASGE Cyclo VTT Drôme-Ardèche permet de repérer le circuit, le balisage et de rappeler quelques règles de sécurité : « personne ne part sans un casque sur la tête. Et prudence sur les routes, qui ont souffert des récentes intempéries ». La performance sportive, oui, la compétition non : « Le cyclo, c’est ni chrono, ni podium, ni médailles. Seulement la satisfaction d’être ensemble ».

De gauche à droite : Raymond et Odile Pequignot CMCAS Mulhouse (point de vue au niveau du belvédère du Serre de Tourre)©J.Marando/ccas

Raymond et Odile Pequignot CMCAS Mulhouse  ©J.Marando/ccas

Une opportunité unique aussi de découvrir les merveilles naturelles des gorges de l’Ardèche, un peu plus au sud du pays de Jean Ferrat. Des paysages changeants, rocheux ou verdoyants, des oliviers du Bois de Païolive en passant par les dolmens de Notre Dame de Bonsecours, la garrigue de la plaine et les rivières omniprésentes. Après 45 km de route, le premier ravitaillement. Ressortissante de la CMCAS Mulhouse, Odile Pequignot – accessoirement Championne du monde master de ski de fonds ! – apprécie en connaisseuse le parcours avec son mari Raymond : « en 2010, nous avions fait le tour de France ». Et une récompense à la hauteur de l’effort : l’imposante vue depuis le château en ruine de Banne, petit village à flanc de montagne, d’où l’on aperçoit le Mont Ventoux. Après la pause méridienne aux abords de Labeaume, on traverse au pas la dynamique Ruoms, 2 000 habitants l’année (la région reçoit jusqu’à 100 000 visiteurs en période estivale !). Puis une côte impressionnante, longue de six kilomètres, passant devant l’entrée de la grotte Chauvet. Au fait du Razal, le second ravitaillement, bienvenu.

Arlette Coquerel, coureuse de la CMCAS Valence, ASGE Cyclo VTT Drôme Ardèche (à l'arrivée au deuxième ravitaillement au sommet de la cote du Razal)©J.Marando/ccas

Arlette Coquerel, coureuse de la CMCAS Valence. ©J.Marando/ccas

Arlette Coquerel, coureuse de la CMCAS Valence affiche un large sourire : « mais je n’aurais pas grimpé davantage ! Il faut dire que nous avons une centaine de kilomètres dans les jambes… » Toute prise d’altitude implique de redescendre : après Saint-Remèze, une belle route aux larges lacets invite à faire des pointes à près de 80 km/heure. On prend la pause au belvédère du Serre de Tourre, d’où l’on jouit d’un panorama sur la vallée, avant d’admirer le mythique Pont de l’Arc, surplombant une nuée de kayakistes. Retour à son rythme à Salavas, fatigués mais heureux. « Une bien jolie manière de découvrir l’Ardèche, que l’on ne connaissait pas, s’illumine Alain, entouré de six acolytes venus des CMCAS Ardenne-Aube-Marne et Nice. Pour l’un de nos collègues qui est malentendant et sort d’un traitement médical lourd, effectuer la grande boucle était son challenge ! » Challenge relevé haut la main, le pied au pédalier.

Juste le temps de se requinquer un peu (trois coureurs ont « perdu un peu de vernis » lors d’une chute dans le peloton), de prendre une douche ou se délasser en effectuant quelques longueurs dans la piscine, et l’on reprend la route direction Vallon Pont d’Arc, en car cette fois, pour un repas et une soirée festive animée par les musiciens de Yellow Cab. Quatre immenses tablées accueillent les cyclistes. Franck Santos, vice-président délégué de la CMCAS Valence salue l’engagement des bénévoles, qui ont contribué à la réussite de cette rencontre et rappelle que de tels événements sont au cœur du savoir-faire et des fondements des Activités Sociales. Et qu’il est impératif « de conserver cet esprit, de développer ces acquis afin que nos activités, qui font la richesse des industries électrique et gazière, profitent toujours au plus grand nombre ».

Qui était Fernand Flaujac, dont cette RSN porte le nom ?

Sans se lancer dans une biographie interminable… Juste pour ne pas oublier que, lui, ancien électricien, ne connaitra jamais la nationalisation, les œuvres sociales, etc. Sa résistance face à l’occupant allemand, durant la seconde guerre mondiale, lui coutera la vie. Déporté à Buchenwald puis transféré à Dora, il y meurt le 17 novembre 1944.

Une exposition est consacrée à ces combattants de l’ombre depuis cet été dans les centres CCAS et dans le cadre des Act’éthiques.

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1 Commentaire
  1. VANI 9 ans Il y a

    Super organisation.

    Parcours bien dosé, entre :
    – routes campagnardes avec beaux paysages et pas de circulation, vraiment paisible.
    – une portion de route plus touriste. Passage obligé avec vue sur les gorges de l’Ardèche.

    Soirée festive du même tonneau que l’organisation :
    Apéro, qualité du repas, musique

    Félicitation à tous. On pourrai revenir tous les 2 ans.

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