Dans les IEG, la FNME-CGT, la FNEM-FO et la CFE-CGC Energies appellent à manifester contre le projet de loi Khomri.
La journée d’actions du 31 mars fait suite aux deux autres journées du mois de mars organisées par les confédérations syndicales de salariés, les syndicats étudiants et lycéens, qui exigent le retrait de ce projet de loi. CGT, FO, Solidaires appellent à des arrêts de travail et organisent partout en France des rassemblements et des manifestations.
Carte des initiatives prévues.
Lire le communiqué intersyndical : ici
Dans les Industries électrique et gazière, la FNME-CGT et la FNEM-FO appellent à la mobilisation et à manifester ce jeudi.
La CFE-CGC Energies, qui ne demande pas le retrait du texte, appelle cependant les salariés des IEG à participer à cette journée d’action.
71 % des Français sont opposés à la l réformant le Code du travail, selon un sondage Odoxa pour France Info et Le Parisien/Aujourd’hui en France publié ce jeudi, soit autant que le 5 mars dernier dans un précédent sondage (70 %).
62 % des Français estiment que le gouvernement a eu raison d’effectuer des changements par rapport à la version initiale du texte. Mais ces changements ne représentent que de « légers ajustements », estiment la majorité des sondés (62 % également).
Les mesures portant sur la modification du Code du travail que contient ce texte sont jugées inacceptables en l’état. La possibilité pour le patronat d’organiser des référendums d’entreprise contre l’avis des organisations représentatives des salariés inquiète, au-delà des organisations syndicales. Ainsi des règles concernant la durée du travail et le niveau des rémunérations primeraient sur les accords de branche et sur la loi.
Pour Gérard Filoche, inspecteur du travail et membre du bureau du Parti socialiste : « Les droits humains ne se négocient pas en entreprise. Aujourd’hui, il y a 700 suicides liés au travail, 800 accidents mortels, 4 500 handicapés par an en France. Il y a également une espèce de sauvagerie au travail et ce, alors qu’il y a 5 millions de chômeurs. Comment est-ce possible dans une société civilisée ? », interroge-t-il, craignant de voir les règles sociales devenir des variables d’ajustement à la concurrence.
Lors d’un récent colloque, Gérard Filoche faisait observer que le référendum ne vise qu’à mettre de côté les syndicats majoritaires. Convoqué souvent à chaud, dans un contexte de chantage à l’emploi, le référendum est conçu comme un contre-feu aux syndicats majoritaires. Et Gérard Filoche de préciser : « Pour être majoritaires, les syndicats ont besoin d’un vote soumis à un quorum de 50 %. Mais quand un syndicat minoritaire veut faire contester un accord par un référendum, c’est le patron qui pose la question et aucun quorum n’est requis. »
Pour Pierre Joxe, avocat, ancien ministre et ancien membre du Conseil constitutionnel : « Le contrat de travail n’est pas un contrat comme les autres, c’est un contrat d’inégalités entre quelqu’un en position de force et quelqu’un en position de faiblesse. Et le droit du travail, c’est un droit qui dit non. Qui dit non au libéralisme. »
D’autres mesures contenues dans le projet présenté au Conseil des ministres sont dénoncées. Voir notamment : Loi travail.lol
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