La cani-rando : en osmose avec son chien

Colo CCAS cani-rando, automne 2024, Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados).

Idéale pour la complicité entre les enfants et le chien, la randonnée canine allie dépense physique et découverte de la nature dans toute sa splendeur. ©Marine Poron/CCAS

Entre balades, courses sur la plage et tendre complicité avec les chiens, la colonie de vacances cani-rando de Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados) a ravi une soixantaine de petits Franciliens de 9 à 11 ans durant les vacances de la Toussaint.

Selon notre sondage (non exhaustif), la majorité des 60 enfants affectés à la colo cani-rando de Saint-Laurent-sur-Mer se sont inscrits pour les chiens. « Je trouve génial d’être au contact des animaux, de pouvoir m’en occuper. J’ai choisi cette colo pour ça », revendique Aurélie, 11 ans.

D’autant plus quand la randonnée canine s’effectue avec des huskies. Filles ou garçons, tous craquent pour leur irrésistible frimousse, ne ratant jamais une occasion de les câliner.

Le soin et les câlins aux chiens sont une étape importante de la préparation de la balade. ©Marine Poron/CCAS

Avant de s’élancer sur les chemins, Benjamin Thomelin, musher (meneur) et propriétaire des chiens, livre les fondamentaux sur la manière de contrôler et de diriger les petites bêtes. Chaque équipage est composé de trois enfants pour un animal. Le harnais du huskie est relié par une longe souple aux baudriers des marcheurs. « Tous les trois, vous devrez marcher ensemble, au même rythme et en cohésion. Rapidement, vous créerez un lien avec votre chien », indique Benjamin. « Il suffit de se pencher légèrement en arrière pour le ralentir, et de dire stop pour l’arrêter. Mais vous ne devez pas tirer sur la longe », poursuit le musher.

Sur le terrain tout près de la colo, les équipages s’exercent à marcher en cadence sur de longues boucles. « Ne courez pas ! maintenez les distances entre chaque chien », lance Benjamin. Pas si facile pour un trio de s’accorder sur un pas, encore moins de maîtriser un toutou tout fou à l’idée de partir en balade. « Ralentir ne veut pas dire bloquer le chien », répète-t-il encore.

En route pour la grande aventure

Après plusieurs tours, les équipes ont fini par trouver leur vitesse de croisière. Chiens et enfants se sont apprivoisés. Ces derniers prenant conscience de la puissance de l’animal. « Au départ, je pensais qu’on avait chacun son chien ; j’étais déçue, mais finalement on n’est pas trop de deux ou trois pour les conduire car ils sont puissants ! », admet Aurélie, harnachée à Texas.

Tout ce petit monde est prêt pour la promenade. Direction la plage d’Omaha Beach, à 2 km en contrebas. Il faut longer un temps la route puis s’enfoncer sur un chemin qui mène vers les dunes.

Les enfants prennent plaisir à mener leur chien et réussissent, bon an mal an, à canaliser leur énergie débordante. ©Marine Poron/CCAS

En chef de meute, Benjamin, à l’avant, dirige le groupe – une trentaine d’enfants pour une dizaine de chiens –, accompagné des animateurs. Les équipes se suivent en file indienne, trottinant gentiment et se transmettant les consignes. L’appréhension du début laisse très vite place à l’enthousiasme.

« La difficulté est de les contraindre à marcher droit, car, dans la nature, ils veulent renifler partout et partent dans tous les sens. Ça nous apprend à les contrôler », explique Viola, 11 ans. La fillette fond littéralement pour Toundra, dont elle apprécie la douceur malgré la robustesse.

Colo CCAS cani-rando, automne 2024, Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados).

Trois par trois, les enfants apprennent à collaborer avec le chien, mais aussi entre eux. ©Marine Poron/CCAS

« Oumiak est vif mais il faut être patient. J’ai appris à me positionner en fonction de lui, à le gérer et le discipliner », constate Marcel, 10 ans, assurant qu’en leur donnant les bonnes indications les chiens répondent correctement à la demande. « Au début, je craignais que Twitter nous embarque car il était un peu agité et voulait toujours aller à l’avant, raconte Lily, 11 ans. Mais ça s’est bien passé : il nous a bien écoutées. »

Elle ne cache pas sa fierté d’avoir réussi à « dompter » le fougueux Twitter. Avec son adorable bouille et ses beaux yeux bleus, le nounours au pelage noir et blanc a gagné la confiance de la fillette. « En rentrant, on pourra les nourrir, les brosser et les câliner aussi, j’ai hâte », confie-t-elle. Déjà, les enfants s’attachent à « leur » chien. Qui de l’humain ou de l’animal a su amadouer l’autre ? Ce qui est sûr, c’est la complicité qui est née entre les chiens et les enfants.

En totale connexion avec son chien

Enfin la plage, immense… Maintenant que les enfants ont bien en main leur gentil « bolide à poils », Benjamin leur propose une petite course. Des chiens ou des enfants, nul ne sait qui sont les plus déchaînés. Dès le top départ, la horde s’élance pour une course effrénée. Les huskies sont tout à la joie de gambader, embarquant des mômes réjouis.

Place à la course sur la plage d’Omaha Beach. ©Marine Poron/CCAS

« Texas est trop mignon. Je l’adore ! Il avait tellement envie de courir sur la plage, il est super content ! », exulte Milla, 11 ans. « La course sur la plage, c’est un vrai plaisir, la récompense pour les chiens et pour nous aussi », confirme Elior, 11 ans, en caressant Pépito, haletant à ses pieds après son sprint. « Chaque chien a son caractère, c’est à nous de nous adapter à lui », fait-il remarquer. « Les chiens ressentent nos émotions, surtout le stress. À nous donc de les rassurer », renchérit Rebecca, 10 ans.

Apprendre à connaître le comportement de l’animal pour mieux le comprendre, c’est aussi cela l’objectif de la colo. Pour les enfants, la relation à l’animal est primordiale. Ils entendent bien profiter de ce lien fort qui s’est créé.

Colo CCAS cani-rando, automne 2024, Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados).

Un vrai bonheur, ces gros patauds… très affectueux et avides de cajoleries, ce qui n’est pas pour déplaire aux enfants. ©Marine Poron/CCAS

« J’adore la cani-rando surtout avec des huskies : ils sont beaux, très joueurs, pas du tout ennuyeux, et protecteurs, soutient Elyne, 12 ans. Tout à l’heure, quand un camion est passé sur la route, notre chien s’est collé devant nous pour nous protéger. Il nous a montré son affection. »

« Quand le chien nous lèche le visage, c’est sa façon de nous faire un bisou en fait, même si on trouve ça un peu dégoûtant au début », pouffe Valentine, 10 ans. « Ça nous fait du bien d’être à leur contact, de les promener, de les caresser. De cette façon, on peut établir une vraie relation. Je pense que j’ai créé un lien avec Rango. Je l’aime beaucoup », assure Aymerick, 10 ans.

Colo CCAS cani-rando, automne 2024, Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados).

Photo de famille. ©Marine Poron/CCAS

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