Le 17 mai, à La Bellevilloise à Paris, a eu lieu le Conseil national de l’énergie, un premier rendez-vous pour « construire l’énergie publique de demain », à l’appel des Comités sociaux et économiques centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis. Vous pouvez revoir les débats en ligne.
Ce n’est pas encore une plateforme, mais c’est déjà un réseau d’acteurs très concernés par l’avenir du service public de l’énergie électrique et gazière. Associations de consommateurs, représentants de collectivités territoriales, chercheurs engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, experts économiques du secteur de l’énergie, tous se sont mobilisés, aux côtés des salariés de l’énergie et de leurs fédérations syndicales, contre le projet Hercule.
Partenaires de bien des discussions, ils ont fait un constat commun, qui sonne comme un mot d’ordre : il est urgent de sortir le secteur de l’énergie de l’ornière où l’ont conduit vingt ans de libéralisation.
À l’invitation des Comités sociaux et économiques centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis, ils se sont retrouvés le 17 mai à La Bellevilloise, à Paris, pour une rencontre publique exceptionnelle baptisée « Conseil national de l’énergie » (CNE).
Revoir les débats
Parmi les participants, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), celle des élus de la montagne, l’économiste Thomas Porcher, l’association Consommation logement cadre de vie (CLCV), le Secours populaire, l’Union sociale pour l’habitat, The Shift Project ou encore l’Association des petites villes de France.
Débat n°1 > Hausse des prix, processus de privatisation, indépendance énergétique : l’heure des choix.
Débat n°2 > Service public, mix de production d’électricité, transition écologique : quelles solutions pour un avenir durable ?
Voir les trois autres débats sur le site du CNE
Mettre en débat « des propositions d’urgence » sur la politique énergétique
« L’énergie permet de se nourrir, de se chauffer, de se soigner, de s’éclairer, de produire, de vivre dignement… L’électricité est partout, elle est vitale et permet le développement humain. Ces enjeux sont intimement liés à l’intérêt général, et doivent être placés sous le contrôle de la puissance publique », proclame le manifeste du Conseil national de l’énergie.
Ce rendez-vous a été imaginé comme « un espace de discussion, d’innovation pour mettre en débat des propositions d’urgence sur la politique énergétique française », selon les élus des Comités sociaux et économiques centraux d’EDF et d’Enedis.
[Nous sommes] bien décidés à reprendre la main et à passer à l’offensive.
« Pendant dix-huit mois, explique Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d’EDF, nous avons été, par la force des choses, placés sur la défensive. » Sortis à la fois victorieux d’un premier recul du projet Hercule, et forts d’une bataille qui largement dépassé le seul périmètre des fédérations syndicales, les élus des CSEC sont « bien décidés à reprendre la main et à passer à l’offensive, pour ne pas laisser l’avenir du service public aux notes des banques d’affaires et aux plans échafaudés dans les couloirs du pouvoir », affirme le secrétaire du CSEC d’EDF.
Même s’il n’était pas recherché, le moment politique des élections législatives est propice à l’installation du débat sur l’énergie. Le CNE ne sera-t-il que le nom éphémère de cette réunion ? « J’espère que non mais plutôt que le CNE va devenir une instance de partage et d’échange pérenne entre les partenaires et avec les 180 000 signataires de la pétition contre la privatisation de l’électricité et tous ceux qui souhaiteront y prendre leur part », glisse Philippe Page Le Mérour.
Conseil national de l’énergie
Organisé par les représentantes et représentants des salariés d’EDF et d’Enedis
Le 17 mai à La Bellevilloise (Paris)
Site internet : cne22.fr
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