Le 26 novembre, les fédérations syndicales des Industries électriques et gazières (CGT, FO, CFDT, CGC) appellent les énergeticien·nes d’EDF et d’Engie à la mobilisation générale contre le projet Hercule et la restructuration d’Engie.
Ce devait être une journée d’action contre le projet Hercule de démantèlement d’EDF. Mais, « face à ces attaques sans précédent, la FCE-CFDT, CFE-CGC, FNME-CGT et la FNEM-FO ont fait le choix de s’unir dans une journée d’action le 26 novembre 2020, pour dire NON à Hercule, NON au sacrifice du secteur historique gazier d’ENGIE et NON à une remise en cause du secteur hydraulique » indiquent les fédérations syndicales de la branche dans un communiqué publié le 16 novembre.
Une pétition lancée par l’intersyndicale du groupe EDF, adressée à la Commission européenne, au président de la République Emmanuel Macron, à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, et au président directeur général du groupe EDF Jean-Bernard Lévy, invite en parallèle « les salariés, les usagers, élus de la Nation, chefs d’entreprise » à s’opposer au projet Hercule.
Dénonçant ces restructurations, pilotées par le gouvernement, sous la houlette de la commission européenne, lourdes de menaces pour l’emploi, le statut des salarié·es et le service public de l’énergie, les fédérations syndicales affirment que :
« Les Industries électriques et gazières et leurs salariés ont pourtant démontré et démontrent jour après jour leur rôle central au service de la transition énergétique bas carbone de la France et aujourd’hui, au service de la relance économique du pays. L’heure n’est pas au démantèlement de ces entreprises mais bel et bien à leur consolidation, pour le bien commun et l’intérêt général ».
Dans le service public de l’électricité, les fédérations dénoncent un projet financier de démantèlement d’inspiration libéral pour tenter de corriger l’impasse à laquelle a fini par aboutir une précédente réforme tout aussi libérale, celle de l’Arenh (Accès régulé au nucléaire historique), qui contraint le service public à soutenir et alimenter sa propre concurrence :
« Cette folie de libéraliser à marche forcée le marché de l’électricité doit cesser, tant le bilan est désastreux sur tous les plans ! Accuse l’intersyndicale. Il est tout aussi urgent que l’Etat Français arrête de vouloir casser le formidable atout qu’est le groupe EDF en se cachant derrière les négociations qu’il mène avec la Commission Européenne ».
Chez Engie, les dirigeants du groupe ne cachent pas leur volonté de se séparer des activités de service :
« La nouvelle structure du groupe fait peser le risque pour les entités IEG restantes de se faire avaler à la découpe, par des groupes aux appétits féroces et aux moyens conséquents, affirme l’intersyndicale, sans autre finalité que celle d’augmenter leur rentabilité ».
Quant au secteur de l’hydraulique, le projet de création d’Azur « laisse planer le doute sur l’avenir du secteur hydraulique dont certaines entités pourraient ne pas survivre à une éventuelle mise en place inéquitable des ‘quasi-régies’, c’est le cas de la SHEM par exemple », assure les fédérations.
Après des mois d’annonces dans les médias, de coups d’éclats financiers et de batailles juridiques, cette journée d’action à laquelle les salarié·es des secteurs du gaz et de l’électricité sont appelé·es à participer massivement – notamment par des arrêts de travail – pourrait bien créer l’évènement.
Tags: EDF Engie Mouvement social Syndicats