« Le Festival d’Énergies est le plus bel exemple du Par et du Pour »

Rémi Soler (à g.) et Julien Rabillard, administrateurs à la CCAS, représentent la CCAS au groupe de pilotage du Festival d'Énergies 2026, qui aura lieu les 8 et 9 mai 2026 à Mondonville (Haute-Garonne). ©Sébastien Le Clézio/CCAS

Rémi Soler (à g.) et Julien Rabillard, administrateurs à la CCAS, représentent la CCAS au groupe de pilotage du Festival d’Énergies 2026, qui aura lieu les 8 et 9 mai 2026 à Mondonville (Haute-Garonne). ©Sébastien Le Clézio/CCAS

Le Festival des jeunes agents revient les 8 et 9 mai 2026 sur un nouveau site pour la première fois de son histoire, à Mondonville (Haute-Garonne). Rémi Soler et Julien Rabillard, administrateurs à la CCAS et membres du Groupe de pilotage du festival donnent le ton de cette 18e édition, qui signera les quarante ans du festival, entre autres anniversaires.

Bio express

Rémi Soler est chargé d’affaire robinetterie à la centrale nucléaire de Golfech. Il est détaché pour les mandats de président de la CMCAS Agen, administrateur à la CCAS et membre des commissions Vacances jeunes et Activités internationales & solidarité de la CCAS.

Julien Rabillard est technicien de maintenance postes sources à RTE, administrateur à la CCAS, président de la Commission culture et membre de la Commission patrimoniale de la CCAS.

Le festival 2026 aura lieu à Mondonville, près de Toulouse : pourquoi ce choix ?

Rémi Soler. Le site de Mondonville est situé près d’une métropole, Toulouse, il est donc bien desservi par les transports en commun. Le site a une superficie de 25 hectares, idéale pour y installer un festival national, superficie d’ailleurs supérieure au site historique de Soulac-sur-Mer. La situation géographique permettra également aux bénéficiaires de toute la France de voir le soleil au moins une fois dans l’année ! (rires)

Justement, que devient le site de Soulac-sur-Mer ?

Julien Rabillard. Soulac, on ne l’oublie pas ! Ce site fait partie intégrante de la politique patrimoniale de la CCAS, et son transfert à la Foncière des Activités Sociales a été validé au conseil d’administration, en lien avec la CMCAS locale : nous avons choisi de le réhabiliter pour des vacances adultes, ce qui était en inadéquation avec la tenue du Festival d’Énergies. Mais l’édition 2026 rendra bien sûr hommage à Soulac, qui est quasiment devenu, en quarante ans, le nom du festival !

Le Festival d’Énergies 2026 aura lieu sur un nouveau site : Mondonville, près de Toulouse, où tout reste à construire. À gauche, une partie du groupe de travail technique national du festival. ©Sébastien Le Clézio, Tiffany Princep Sarnicki/CCAS

Quel est le thème de cette 18e édition ?

Rémi Soler. Le thème choisi par les jeunes est « L’avenir est à nous ! » Et pour bâtir l’avenir, deux voies s’offrent à nous : s’inspirer de ce qu’ont bâti les anciens, qui ont construit la France dont on est fiers, celle du Conseil national de la Résistance, de la Sécurité sociale, des congés payés, du statut des Industries électriques et gazières, dont on fêtera d’ailleurs les 80 ans lors de cette 18e édition ; ou céder à la facilité, et s’engager comme beaucoup d’organismes dans un capitalisme à outrance, dans lequel l’argent devient le point de repère et la solidarité, une anecdote historique, avec les conséquences qu’on connait : individualisme, rejet des autres dans leur diversité, écocide, racisme… Aujourd’hui, les jeunes doivent prendre la parole, et faire les bons choix, autour de projets collectifs dont le Festival d’Énergies est un bel exemple.

« Je rappelle que ce festival a lieu dans un contexte de montée de l’extrême droite, qui nous fait mal et qui nous fait peur. [Mais] à l’inverse, l’émancipation fait peur au Rassemblement national : la pensée critique notamment. »

Julien Rabillard, administrateur CCAS et membre du groupe de pilotage du festival

L’année 2026 est en effet chargé d’histoire et d’anniversaires : cela place le festival sous de bonnes augures !

Rémi Soler. Ce sont beaucoup de fondamentaux du modèle social français, à fêter mais aussi à défendre ! On ne va pas se mentir : étant donné que la politique menée par nos gouvernements successifs est à l’inverse de celle que nous avons menée depuis 1946, ce modèle social est dans l’adversité. Ces anniversaires sont donc le moment de rappeler aux personnes qui en bénéficient encore aujourd’hui, peut-être parfois sans y prêter attention, que ce sont des conquis sociaux, qu’il faut défendre et qui font partie de notre identité française.

Julien Rabillard. Je rappelle que ce festival a lieu dans un contexte de montée de l’extrême droite, qui nous fait mal et qui nous fait peur. Si l’extrême droite parvient au pouvoir, les effets du capitalisme seront accentués : les deux marchent main dans la main. À l’inverse, l’émancipation fait peur au Rassemblement national : la pensée critique notamment. Car quand les citoyens savent lire entre les lignes, ils se rendent vite compte que le RN est une imposture sociale, en plus d’être dangereux pour les droits des minorités.

Le festival porte toutes les identités régionales et les projets locaux, pour un ensemble riche en diversités. ©Charles Crié/CCAS

Le festival porte toutes les identités régionales et les projets locaux, pour un ensemble riche en diversités. Ici en 2023. ©Charles Crié/CCAS

Le festival 2026 propose de verser une partie du prix de l’entrée à des associations. Pourquoi ce choix ?

Rémi Soler. En tant qu’émanation des Activités Sociales de l’énergie, le festival des jeunes agents est depuis toujours solidaire. Cela commence par un aspect financier : chaque festivalier achetant son billet contribuera à verser un financement à trois associations. La solidarité sur le festival consiste également à donner la part belle à plusieurs associations partenaires de la CCAS, qui seront regroupées dans le Village des solidarités, et à encourager les initiatives locales dans les stands de CMCAS.

« La grande famille des IEG est donc bien plus difficile à réunir qu’il y a quarante ans. Mais ce sont toujours le statut et les Activités Sociales qui constituent notre socle commun. »

Rémi Soler, administrateur CCAS et membre du groupe de pilotage du festival

Le festival est quarantenaire : à quoi ressemble la jeunesse des IEG aujourd’hui ?

Julien Rabillard. Dans la mesure où les électriciens et les gaziers représentent toujours 1 % de la population, les salariés sont un reflet de la population française. Et cette population a des aspirations différentes, auxquelles on doit s’adapter. Mais politiquement, les Activités Sociales se doivent de rester dans un projet collectif et de vivre ensemble, qui sont pour nous un levier d’émancipation.

Rémi Soler. Il est clair que l’EDF-GDF créé au sortir de la guerre par Marcel Paul, ministre communiste de l’Industrie, est bien loin du modèle des 160 entreprises de la branche des Industries électriques et gazières d’aujourd’hui. La grande famille des IEG est donc bien plus difficile à réunir qu’il y a quarante ans. Mais ce sont toujours le statut et les Activités Sociales qui constituent notre socle commun.

Lorsqu’on donne la possibilité aux agents de se réunir, ça marche ! Le Festival d’Énergies est un moment privilégié durant lequel les collègues gaziers parlent à des collègues d’Enedis ou du nucléaire, autour d’un bon concert. C’est un peu la grande cousinade des IEG ! Et c’est là que se nouent les forces d’émancipation pour les Activités Sociales de demain.

Plus grand rassemblement des Industries électriques et gazières, le Festival d'Énergies se veut aussi intergénérationnel . ©Étienne Mehr/CCAS

Plus grand rassemblement des Industries électriques et gazières, le Festival d’Énergies se veut aussi intergénérationnel . ©Étienne Mehr/CCAS

S’il reste le festival des jeunes agents, le Festival d’Énergies n’est-il pas aussi un moment d’échange entre plusieurs générations des IEG ?

Rémi Soler. Les retraités sont une force vive des Activités Sociales, et sont très impliqués dans le bénévolat, des départs de colo aux fêtes de CMCAS en passant par les sections d’activité. On les retrouve aussi au sein du festival, notamment à la régulation, où ils sont garants de l’information et de la sécurité des festivaliers, dans la bonne ambiance qui caractérise le festival. L’occasion de rappeler que les Activités Sociales de l’énergie sont le dernier « comité d’entreprise » à bénéficier aux inactifs.

Le village des CMCAS est imaginé par les bâtisseurs des CMCAS : ont-ils déjà attaqué leur stand ?

Julien Rabillard. En effet il faut rappeler que le festival ne se résume pas aux deux jours que tout le monde attend : il est construit longuement par les jeunes agents, et pour certains il a commencé il y a 3 ans, après la dernière édition ! Ils imaginent leur programmation et apportent des produits régionaux, des projets culturels et politiques locaux, une dimension fondamentale du festival qui permet de s’enrichir au contact des autres dans toute leur diversité. Ce festival est le plus bel exemple du Par et du Pour. Au-delà, les liens noués au festival permettent toute l’année de créer des activités, de réunir des agents autour de ce projet ou d’autres activités pour les jeunes, et au final, de créer des liens au quotidien entre les entreprises.

Rémi Soler. J’ajoute que le Festival d’Énergies est très formateur pour l’engagement dans les Activités Sociales et même le tissu associatif local : beaucoup d’élus et de bénévoles des CMCAS – comme Julien et moi – sont passés par le Festival d’Énergies. Et pour le festival comme ailleurs dans les Activités Sociales, tout le monde peut devenir bénévole, contribuer à son échelle et selon ses disponibilités, à un super projet collectif. C’est toute la magie des Activités Sociales !


Festival d’Énergies 2026

Les 8 et 9 mai prochains, le Festival d’Énergies investira un nouveau lieu pour la première fois de son histoire : Mondonville, près de Toulouse.

On vous y attend avec la même énergie et le principe qu’à ses origines : un festival bâti par les agents, pour les agents !

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Le village des CMCAS est imaginé et construit par les bâtisseurs des CMCAS.

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