Les jeunes, devant

Journée d'actions contre l'avant projet de loi modifiant le code du travail - 17 mars 2016

Journée d’actions contre l’avant projet de loi modifiant le Code du travail, le 17 mars 2016 © Jean Paul Romani/Photothèque.org

Jeunes travailleurs, stagiaires, chômeurs, étudiants et lycéens vont prendre la parole et la rue, ce 17 mars, pour une journée d’actions contre le projet de loi dit El Khomri de refonte du droit du travail en France, avant le grand rendez-vous du 31 mars prochain.

Face à la mobilisation du 7 mars dernier et au succès énorme de la pétition « Loi travail : Non merci ! », le gouvernement a introduit des modifications dans l’avant-projet de loi portant sur la réforme du Code du travail qui sera présenté au Conseil des ministres du 24 mars prochain.

Si, après son amendement, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, juge que le texte « peut s’avérer porteur de progrès pour tous ; c’est en ce sens que nous avons pesé », la CFE-CGC, par la voix de sa secrétaire générale, Carole Couvert, se donne quant à elle jusqu’au 21 mars pour rendre un avis sur cette nouvelle mouture. « Nous attendons désormais la version finale du texte, précise Carole Couvert. Nos fédérations décideront, lundi 21 mars, si le projet dit El Khomri a suffisamment bougé ou pas. » La confédération reste opposée au référendum d’entreprise :

« A l’heure où les employeurs revendiquent le recours au référendum, sa banalisation est particulièrement dangereuse. Démocratie sociale et démocratie citoyenne ne peuvent être assimilées. Dans l’entreprise, le salarié n’est pas un citoyen libre, il est subordonné. Seules les organisations syndicales, fortes de leur ancrage à l’extérieur de l’entreprise et des moyens dont elles disposent, peuvent garantir le rééquilibrage des forces en présence, indispensable à toute négociation juste et équitable. »

> Lire l’argumentaire de la CFE-CGC

> Lire l’entretien de Génération précaire et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans « Libération »

De leur côté, les confédérations CGT, FO, et les syndicats FSU, Solidaires, Unef et les organisations lycéennes demandent le retrait de cet avant-projet de loi : « Les aménagements annoncés par le Premier ministre ne changent pas la philosophie générale du projet. Il ne répond pas aux aspirations fortes, exprimées par les jeunes, les salariés et les chômeurs pour l’accès à l’emploi et sa sécurisation. La création d’emplois de qualité ne justifie pas la casse du Code du travail mais nécessite un changement de politique économique et sociale » et la conquête de droits nouveaux, affirment-ils dans leur communiqué commun.

Demain 17 mars, les organisations étudiantes et lycéennes, appuyées par les confédérations et syndicats de salariés, organiseront des manifestations dans plusieurs grandes villes de province et à Paris.

> Lire : l’entretien avec Alain Supiot, professeur de droit social au Collège de France, dans « L’Humanité »

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