Responsable configuration et outils à Montrouge, Luc Frumillon est aussi bénévole pour l’association de médiation culturelle « J’ai envie de te dire », qui œuvre à l’évolution des mentalités sur le handicap en réalisant des projets artistiques avec les personnes concernées.
« L’essentiel de mon travail consiste à trouver des organisations humaines et des processus optimum par des démarches de simplification. Autrement dit, rendre simple ce qui paraît complexe. » Diplômé de l’Insa Lyon en génie mécanique développement en 2003, Luc Frumillon est notamment passé par l’aéronautique à Toulouse, puis Sofinel à Paris, avant de rejoindre EDF en 2010.
Il travaille dès lors sur tous les types d’EPR en cours de construction ou de prospection : en Finlande, France, Chine, au Royaume-Uni et aujourd’hui à Jaïtapur, en Inde, plus gros complexe nucléaire au monde de six tranches (de type EPR), actuellement en phase d’offre. Désormais intégré à la Direction support aux projets et transformation numérique (DSPTN) de Montrouge (Hauts-de-Seine), cet ingénieur de 40 ans aime l’interaction avec les équipes, la rencontre et l’échange avec des cultures différentes…
Un autre regard sur le handicap
Luc Frumillon est aussi investi dans l’association « J’ai envie de te dire » qui milite pour un autre regard sur le handicap – il participe à des tournages en tant que régisseur. L’association poursuit un double objectif : intervenir en structures sociales et médico-sociales pour réaliser des projets audiovisuels non stigmatisants et prévoir des temps de restitution qui favorisent l’inclusion et la rencontre de tous les publics.
« Les Portes du Paradis », écrit et réalisé par le collectif « Les Mercenaires », composé des pensionnaires de la Maison d’accueil spécialisée Clément Wurtz (Paris XIII) et l’association.
Il y a quelques années, le père de Luc est devenu invalide à la suite d’une chute occasionnant un traumatisme crânien. Une vie familiale bouleversée. « Lorsque l’on est valide, on l’oublie : une fraction de seconde peut suffire pour passer de l’état de valide à celui d’invalide. Au fil des années, j’ai vu la détresse de mon père. Le handicap devient une prison. Pour moi, c’était important de proposer à des personnes dans la même situation des moments d’évasion. Le contact avec ces personnes atteintes de traumatisme crânien est très fort émotionnellement, parfois déchirant parce que frustrant, souvent leur mémoire est atteinte… Travailler ensemble, c’est un gros challenge. »
« J’ai fait mienne cette maxime africaine : ‘Tout seul je vais plus vite, ensemble nous allons plus loin’. »
Sans participer jusqu’ici aux Activités Sociales, Luc en partage les valeurs : ancien sportif, il aime par-dessus tout l’esprit de groupe et ne se sent pas bien dans un monde très individualiste. Père d’un petit garçon de 1 an, il se souvient qu’enfant il fréquentait assidument les colos pour son plus grand bonheur. Le petit Charlie est encore trop jeune pour y avoir goûté. « J’ai rêvé d’être scout. L’esprit de la collectivité me plaît, tout comme le fait de se trouver unis vers un même objectif. J’ai fait mienne cette maxime africaine : ‘Tout seul je vais plus vite, ensemble nous allons plus loin.’ C’est plus difficile, cela demande plus d’énergie et d’ouverture d’esprit, mais c’est vrai, c’est mathématique », assure-t-il.
Contacter l’association
Site Internet : assocenviedetedire.com
Cléofé Durand, chef de projets : association.enviedetedire@gmail.com / 06 74 80 05 46
Luc Frumillon, trésorier : tresorier.enviedetedire@gmail.com / 06 70 85 23 05