Dans l’entretien qu’il nous avait accordé en 2006, Bernard Maris, alias Oncle Bernard, assassiné mercredi 7 janvier dans la salle de rédaction de « Charlie Hebdo », analysait la situation du secteur de l’énergie en France à l’heure de sa déréglementation.
Professeur agrégé d’économie, membre du conseil de surveillance de la Banque de France, membre du conseil scientifique d’Attac, Bernard Maris était essayiste et romancier, homme de radio et télévision. On lui doit notamment un « Antimanuel d’économie » en deux volumes et bien d’autres ouvrages.
Chaque semaine dans « Charlie Hebdo », il était Oncle Bernard, dynamitant, toujours avec style et pédagogique, les poncifs de l’orthodoxie néolibérale. Adhérent de la CFDT, il était aussi un militant d’Europe Ecologie les Verts.
« Bernard Maris fut peut-être, à l’aube du capitalisme néolibéral qui vit la “science” économique basculer définitivement dans l’apologie de la finance spéculative, l’un des premiers sinon le premier de notre génération à partir en bataille contre cette pseudoscience » déclarait son ami le professeur Jean-Claude Harribey, membre des Économistes atterrés au lendemain de son assassinat.
Défenseur d’une approche pluridisciplinaire de l’économie, qu’il souhait voir reconnue dans les instances universitaires, contre les tenants des conceptions étroitement mathématiques, Bernard Maris, keynésien convaincu, était de ceux qui placent les peuples au-dessus des marchés et veulent remettre à cheval l’économie sur la politique.
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Je n’ai pas le son de l’entretien de 2006 de Bernard Maris que j’écoutais avec attention et plaisir sur France Inter. Ses démonstrations sur d’économie, les arguments qu ‘il développait dans les débats, l’utilisation des mots accessibles me faisait comprendre les sujets les plus pointus. Comme Albert Jacquard dans un autre domaine qui développait et décortiquait simplement la génétique des populations et faisait l’éloge à la différence.
Un homme exeptionnel, humaniste économiste, philosophe, qui avait tout compris de nos sociététs et de l’esprit humain, le bon coté solidaire et le coté négatif de la compétition et des marchés concurrenciels….
je suis triste que des abrutis sauvages et incultes aient pus nous l’enlever….,
ses assassins ne savaient meme pas qui il était…
A l’heure du traité du grand marché transatlantique et de la nouvelle loi sur le transition énergétique , l’entretien d’un grand économiste rejoint les paroles de Marcel Paul : » Je vous demande de ne jamais oublier que vous avez en charge un instrument fondamental de la vie du pays. Votre dignité, comme l intérêt national, vous font un devoir impérieux
De continuer à défendre sans jamais défaillir le service public, propriété de la nation, contre les représentants du grand capital industriel et bancaire dont le seul objectif est d asservir encore plus le pays a leurs insatiables besoins de domination et de profits.
Mr Maris était un visionnaire très loin de notre démocratie royaliste nourrie d’argent et de profits .
Il faut continuer le combat de la liberté pour sa mémoire
L’oncle ? On te salue et encore merci
Chaque fois que j’en ai eu l’occasion, j’écoutai avec attention ses interventions radiophoniques ou télévisées, en contradiction avec la pensée unique des « éminents économistes visionnaires »qui n’avaient pas vu arriver la crise ;0!
Adieu oncle Bernard
que de vérité et oui la violence elle est là merci pour ta lucidité
condoléances a toute ta famille
Intervenant dans l’émission « C’est dans l’air », ce spécialiste vulgarisait ses idées en mots compréhensibles par tout à chacun .
Comme son collègue MARSEILLE, nous sommes orphelins de ceux qui nous permettaient de comprendre mieux notre société.
Kénavo
J’espère que son décès ne sonnera pas le glas d’une autre pensée de l’économie, une pensée responsable, sociale même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui (je le lui avait écrit a ce sujet et lui a répondu). Une pensée qui ne soit pas celle des « experts » de C’DANS L’AIR ou pérore ceux qui conduisent le monde dans les bras des assassins.
Un grand MERCI pour ce bel hommage à Bernard Maris.
Hélas, je n’ai pas pu ouvrir l’entretien de 2006 avec l’Oncle Bernard MARIS ; néanmoins, je tiens à saluer la vision futuriste et ô combien réconfortante de Bernard qui laisse un grand vide ; désormais, » l’apéro » aura le goût des larmes ; mais les leçons de l’Oncle resteront à jamais présentes dans nos combats ; puissent les tempêtes sociales prendre les couleurs des pensées de notre « Tonton ». Salue à toi, l’Oncle !!!
Honnête, compétent, Bernard Maris était un des meilleurs sinon le meilleur des économistes Français. Je suis très attristée de son assassinat..