Si, en 2020, c’est à distance – sur les réseaux sociaux, aux fenêtres et aux balcons – que les travailleurs et les privés d’emploi fêtaient le 1er Mai, cette année, ils et elles reprennent la rue dans une multitude de cortèges et de rassemblements populaires, syndicaux et associatifs.
L’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis plus d’un an a aggravé la fracture sociale et rend aujourd’hui visible la situation dramatique de celles et ceux qui, faute de statut protecteur, n’ont pas pu bénéficier des filets de sécurité proposés par l’État. Intermittents, saisonniers et précaires, privés de revenus depuis une année, risquent d’être les premières victimes de la réforme en cours de l’assurance chômage. Car, quel qu’en soit le coût social et humain, le rouleau compresseur des « réformes » reste en marche.
Les différents confinements ont aussi cristallisé la notion d’activité « essentielle » ou non, impliquant l’interdiction de travailler pour certains, et l’obligation de le faire pour d’autres. Or, sont essentiels celles et ceux qui soignent, enseignent, produisent, distribuent ou transportent de l’énergie, nourrissent les corps et les esprits. Ceux et celles trop vites oubliés, mais avec qui il va décidément falloir compter, dans le monde d’après, dont cette Journée internationale des travailleurs pourrait donner un signal fort.
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Encore confinés, mais toujours pas muselés
Pour se rendre en manifestation le 1er Mai, c’est-à-dire avant la levée des restrictions de déplacement au delà de 10 km autour de son domicile en vigueur jusqu’au 3 mai, vous devez vous munir d’une attestation de déplacement dérogatoire, à télécharger et remplir ci-dessous :
Télécharger l’attestation de déplacement dérogatoire
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