La vitalité des Activités Sociales repose sur des agents engagés au quotidien par et pour leurs collègues. Mais qui sont-ils, et en quoi consiste leur mission ? La rédaction vous propose de découvrir, au travers de ces portraits, quel est leur parcours et en quoi consiste leur engagement dans les différentes instances des CMCAS et des SLVie, depuis les conseils d’administration jusqu’aux sections d’activités locales. Et dont la légitimité à agir repose sur un vote : le vôtre !
Propos recueillis par Stéphane Alesi, Tiffany Princep Sarnicki et Sophie Guichard.
« Ce mandat social, on l’assure avec son sourire et sa bonne volonté, mais aussi son cœur et ses tripes… »

Morgan Fergé, CMCAS Seine-Saint-Denis :
- ancien conseiller clientèle à EDF
- correspondant de la SLVie de la direction EDF Commerce de Noisy-le-Grand
- secrétaire général de la CMCAS Seine-Saint-Denis
- membre des commissions Enfance et Infocom de la CMCAS
« À la direction commerce de Noisy, on compte beaucoup de personnes aux petits coefficients sociaux, dont 70 à 80 % de femmes et de mères célibataires. Certaines vivent avec moins que le Smic. On est l’une des SLVie de Seine-Saint-Denis qui monte le plus de dossiers de demande d’aides.
Avant, j’étais présent tous les jours : parfois même, je fermais la porte de mon bureau à clé pour pouvoir écouter et rassurer la personne qui venait me trouver, et lui monter un dossier de demande d’aides. Mais l’accord sur les moyens bénévoles (en vigueur depuis janvier 2023, ndlr) a fait beaucoup de mal à la proximité : on a difficilement des correspondants à temps plein sur nos SLVie. Il est plus difficile de détecter les situations sociales délicates.
L’avantage que j’ai, c’est d’être déjà bien identifié par les agents, qui en outre connaissent bien les Activités Sociales : ils se passent mon contact ou m’appellent sans problème. Et étant responsable d’équipe d’anciens conseillers clientèle, dont j’ai été le correspondant, ceux-ci m’aident à déceler des situations de précarité et envoient les agents vers moi. Ce mandat social, on l’assure avec son sourire et sa bonne volonté, mais aussi avec son cœur et ses tripes… »
Lire aussi : « Parfois, on ferme la porte à clé et on écoute les agents en difficulté » (2019)
« Si on coupe le lien social entre les générations, on enterre nos Activités Sociales ! »

Élise Perifel, CMCAS Loire :
- ancienne chargée d’affaires technique études travaux EDF
- présidente de la Commission pensionnés de la CMCAS Loire
« En intégrant la Commission pensionnés, je souhaitais pérenniser la qualité et la variété des activités proposées par la CMCAS en direction des pensionnés. En effet, ils sont partie prenante de nos Activités Sociales et il est primordial de conserver le lien social entre les actifs et les retraités.
Il est clair que la pandémie de Covid a bouleversé les habitudes ! On constate que les réunions, les assemblées générales, les rassemblements intergénérationnels attirent moins de monde. Mais on poursuit notre objectif, qui est de rassembler, fédérer et lutter contre l’isolement des personnes âgées.
On organise des réunions de pensionnés, des petits et des grands voyages, des sorties à la journée, des goûters, etc., notamment en faveur de ceux et celles qui n’ont pas l’occasion de partir en vacances avec la CCAS. Évidemment, nous sommes en relation permanente avec le Réseau solidaire de la CMCAS, afin d’élargir nos offres à un maximum de personnes.
À titre personnel, cet engagement me permet de rester en contact avec les personnes, de ne pas rompre le lien avec l’actualité des entreprises et celle de la CMCAS. Et je considère que proposer une multitude d’activités sportives et culturelles pour les pensionnés aussi bien que pour les actifs est primordial. Si on coupe ce lien social, on enterre nos Activités Sociales ! »
« Je me bats au quotidien pour conserver notre proximité avec les bénéficiaires »

Julien Delaporte, CMCAS Loire-Atlantique Vendée :
- cartographe Enedis
- président de la CMCAS Loire-Atlantique Vendée depuis 2020
« En CMCAS, les projets doivent être débattus et les décisions doivent être collégiales. C’est un gage de réussite et j’ai pu le vérifier de façon tangible en faisant voter la participation au Festival d’Énergies 2023 par l’ensemble de mon conseil d’administration. Ce dynamisme nous a permis ensuite de cocréer un village de Noël, qui attire chaque année plus de 5 000 personnes, et de développer toutes sortes d’aides et d’activités auprès de publics variés.
La CMCAS propose, par exemple, une aide financière aux jeunes pour qu’ils pratiquent le théâtre ou la danse. Nous œuvrons aussi pour l’accessibilité, en prenant par exemple en charge l’équipement nécessaire à un bénéficiaire handicapé pour qu’il puisse pratiquer une activité, comme le karting.
Nous avons 19 entreprises différentes sur le périmètre de la CMCAS et la moitié des bénéficiaires sont des retraités. Il est assez difficile d’instaurer un lien dans la proximité. De fait, on profite des départs en colo pour nouer des contacts, en gare, avec les bénéficiaires. Je me bats au quotidien pour conserver cette proximité !
C’est la vocation d’une CMCAS. Ainsi, je suis en relation permanente avec tous les élus de SLVie, et je dois avoir dans mon répertoire le numéro personnel de 500 à 600 bénéficiaires ! Cela me permet d’être à l’écoute, d’innover, de favoriser l’intergénérationnel, qui sont notre credo. »
Lire aussi : Près de Nantes, un beau Village de Noël intergénérationnel (2022)
« Je suis un bel exemple de la promotion et de la gestion ouvrières ! »

Déborah Mora, CMCAS Bourg-en-Bresse :
- conseillère clientèle à l’AGNRC (Agence gaz naturel raccordement conseil) de GRDF
- présidente de la CMCAS Bourg-en-Bresse
- membre de la Commission vacances jeunes de la CCAS
« La première année de mon mandat, j’ai tenu à me rendre sur tous les sites de travail de la CMCAS, qui a un territoire très étendu et des entreprises très diversifiées : Enedis, RTE, CNR, EDF (CNPE, commerce, hydro…), Natran, Storengy, GRDF…
La proximité est primordiale afin de connaître les agents, de comprendre leurs besoins et de maintenir un lien de confiance. Cette proximité vit grâce aux membres des SLVie : elle est la pierre angulaire de nos Activités Sociales et de notre légitimité en tant qu’élus. J’ai également participé à toutes les instances de la CMCAS et des SLVie, pour monter en compétence.
Je souhaite cet enrichissement humain et professionnel à tous les agents : chacun peut devenir acteur des Activités Sociales, quel que soit son parcours, son entreprise et son collège. Je suis moi-même en exécution : je suis un bel exemple de la promotion et de la gestion ouvrières, qui sont des fondements de nos Activités Sociales.
Les Activités Sociales vivent grâce à l’investissement personnel et collectif d’agents actifs et inactifs qui donnent de leur temps, qu’ils soient détachés ou bénévoles, parce qu’ils croient dans ce projet émancipateur : des Activités Sociales par et pour les agents. La sauvegarde des Activités Sociales et de notre statut est un combat permanent : rien n’est acquis et les conquêtes sont fragiles. »
« On ne prend pas un mandat pour la gloire mais pour être au service de tous ! »

Mickaël Rey, CMCAS Dauphiné Pays de Rhône :
- technicien principal d’exploitation au groupement d’usines de Saint-Guillerme (EDF Hydro Alpes)
- trésorier de la CMCAS Dauphiné Pays de Rhône
« Exercer le mandat de trésorier casse le rythme de l’usine : on acquiert plus d’autonomie et des compétences métier nouvelles – notamment sur les outils de bureautique, que je n’utilise pas au travail. À la CMCAS, mon activité se rapproche de celle d’un cadre : gérer un agenda, des réunions, un budget, coordonner des actions…
Et, que ce soit dans mon travail ou dans mon mandat, qu’il s’agisse d’ouvrir une vanne au barrage ou de gérer le budget pour 21 000 bénéficiaires, je me sens investi d’une grande responsabilité !
D’autant que le bureau de la CMCAS doit rendre des comptes, au sens propre comme au sens figuré, lors des assemblées générales et des conseils d’administration, auprès des bénéficiaires comme des autres élus. Je me fais un devoir de tout comprendre pour pouvoir tout expliquer, et je suis aidé en cela par le pôle gestion de la CMCAS.
Le mandat de trésorier me permet de rester dans l’ombre, où je me sens bien. Je préfère être le gars utile qu’être dans la lumière. On ne prend pas un mandat pour la gloire mais pour être au service de tous ! »
« Une salle pour notre SLVie, c’est un projet politique et social »

Philippe Bigot, CMCAS Toulouse :
- chargé de projet Enedis
- correspondant de la SLVie du Gers, CMCAS Toulouse
« Nous n’avions plus de salle à la SLVie ni de lieu pour nous réunir depuis presque six ans ! Pendant cinq ans, on a changé de salle en permanence, on organisait nos activités dans des endroits sans âme ! On a monté un dossier pour lequel je me suis totalement investi.
C’est un projet politique, social, défendu en assemblée générale extraordinaire de CMCAS, et approuvé malgré certaines réticences. En nous dotant d’une salle en plein centre-ville d’Auch, nous devenons propriétaire d’un patrimoine propre.
Ce patrimoine sera un véritable outil de transmission pour les générations futures. Et il sera également un lieu ouvert sur l’extérieur puisque nous avons l’intention de travailler avec des associations qui partagent nos valeurs.
Depuis la signature de l’acte d’achat, dans l’idée d’impliquer les agents dans le projet, ce sont des jeunes actifs et des retraités qui réalisent les travaux, hormis le gros-œuvre et les travaux de sécurité. Ce projet recrée le lien essentiel entre les générations, et il permettra à terme de donner une âme et une identité à cette salle, au fil des activités, des échanges, etc. »
« Dans notre territoire rural, l’entraide et la solidarité sont des fondamentaux »

Yannick Frater, CMCAS Bourgogne :
- technicien intervention polyvalent Enedis
- secrétaire général de la CMCAS Bourgogne
« Il est impératif de se déplacer sur le terrain pour aller sonder les souhaits et les projets des agents. Le contact, l’échange et le débat sont les seules garanties d’une vie démocratique au sein de notre CMCAS. Nous sommes dans un territoire rural, où l’entraide et la solidarité sont des fondamentaux.
Aussi, on privilégie des activités qui émanent des acteurs locaux ou les impliquent, ainsi que la découverte du patrimoine : l’activité vélorail, qui permet aux participants de traverser des villages du Morvan à hauteur de nature, la visite de vignes en trottinette électrique, une sortie ludique et pédagogique, au cours de laquelle les bénéficiaires découvrent la fabrication du vin grâce à un vigneron…
Nous lançons parfois des « ballons d’essai » pour certaines activités, et ajustons nos propositions. Nous essayons d’innover dans les thématiques et d’ouvrir le champ des possibles ! Cette année, nous envisageons par exemple de monter une activité « Comedy Club » dans notre nouvelle salle… »
« Les agents ont un vrai besoin de faire du sport, notamment les cadres »

Florian Escoffier, CMCAS Essonne :
- ingénieur-chercheur en génie civil au centre R&D (recherche et développement) d’EDF Lab Paris-Saclay
- administrateur de la CMCAS Essonne
- membre de la Commission sports
« Avant ce mandat, je ne connaissais pas bien la CMCAS et les activités qu’elle proposait, j’étais plutôt au courant des offres de la CCAS et de sa Billetterie. On est nombreux dans ce cas à la R&D. En rentrant à la Commission sports, j’ai donc découvert tout un monde !
Quand la R&D a déménagé à Saclay en 2016 [à 30 kilomètres du centre de Paris, ndlr], on s’est retrouvés isolés. On était quasiment dans les champs alors qu’aujourd’hui c’est devenu une sorte de Silicon Valley ! Heureusement qu’il y avait les clubs sportifs, les activités de la CMCAS et celles de la SLVie. On a tout sur place, y compris les vestiaires, c’est donc pratique en plus d’être convivial : on y va à la pause déjeuner ou avant de reprendre les transports.
Les agents ont un vrai besoin de faire du sport, de décompresser et de se défouler ; notamment les cadres, qui sont sédentaires et soumis à des pressions de plus en plus fortes. C’est aussi l’occasion de rencontrer les collègues dans un autre cadre.
Chez nous, les pauses-café sont rares, voire inexistantes et, quand une moitié des collègues est en télétravail, l’autre est en réunion… Il est compliqué d’intégrer les jeunes embauchés. Les Activités Sociales sont donc un bon moyen de se connaître et de se côtoyer. »
« Notre séjour au ski est ancré dans la vie des agents et de leur famille »

Baptiste Flori, Union Territoriale Corse CMCAS-CCAS :
- administrateur de la CMCAS Corse
- président de la Commission jeunes agents UT Corse
« Dans ma Commission jeunes, j’estime que deux activités sont incontournables : le Festival d’Énergies et le séjour ski annuel ! Depuis dix ans, ce séjour ski, réservé aux 18-35 ans, est un succès. Nous avons réussi à ancrer cet événement dans la vie des agents et de leur famille et à favoriser l’accès cette activité d’habitude onéreuse et élitiste… qui plus est en Corse !
Le transport maritime ou aérien, l’autoroute pour rejoindre les stations de ski, la location du logement, du matériel, l’achat des forfaits, etc. sont autant de dépenses et de contraintes que nous prenons en grande partie en charge.
On crée de la joie, de l’aventure humaine et collective tout au long du trajet et pendant le séjour. Nous réunissons chaque année en janvier une soixantaine d’agents de différents services, qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer le reste de l’année. Nous privilégions ceux qui ne sont jamais partis. En allant dans les différents villages vacances de la CCAS dans les Alpes, on provoque aussi le choc des cultures et la découverte d’une région. Et on se renouvelle d’année en année. »
« Le Festival d’Énergies est une belle porte d’entrée dans les Activités Sociales »

Pierryck Ève, CMCAS Pays de Savoie :
- contrôleur électrique au GEH Savoie Mont-Blanc (EDF Hydro Alpes)
- administrateur de la CMCAS Pays de Savoie
- président de la Commission jeunes agents et membre de la Commission activités physiques et sportives
« En 2014, au moment où je commençais mon stage au GEH Savoie Mont-Blanc, mes collègues rentraient du Festival d’Énergies : j’en ai donc beaucoup entendu parler et en bien ! J’avais 21 ans, et de l’énergie à revendre. Je me suis engagé comme bâtisseur du stand savoyard au Festival d’Énergies 2016, une belle porte d’entrée dans les Activités Sociales. On y acquiert des compétences, notamment sociales.
C’est aussi le seul moment où tous les agents sont ensemble, et où tu connais potentiellement tout le monde ! On t’attrape par l’épaule parce qu’on t’a reconnu, tu prends des nouvelles de collègues qui ont été mutés.
C’est un lieu de rencontres et de retrouvailles, une super continuité pour notre belle famille des IEG. Le Festival d’Énergies est une dynamique pour notre collectif jeunes agents, qui organise des sorties et des voyages un peu exceptionnels (Europa Park, Cuba…). Les agents ont entre 18 et 35 ans, et ont des profils sociologiques très variés… On essaie donc de trouver des formules accessibles à tous. »
« Notre base nautique est devenue un lieu de vie et de rassemblement »

Wilfried Sainte-Rose, CMCAS Marseille :
- technicien d’exploitation Enedis
- président de la Commission activités physiques et sportives (APS) de la CMCAS Marseille
« En tant que président de commission, j’ai face à moi neuf présidents de section, que je dois écouter et accompagner au quotidien. Le seul critère pour accepter un projet ou la création d’une section, c’est que cela fédère un maximum de bénéficiaires. Ensuite, j’effectue un travail de suivi et de terrain.
Je réunis à peu près deux fois par an tous les présidents ou présidentes de section et les membres de la commission, ce qui me permet d’évaluer l’activité, de réajuster le projet ou de lui apporter des modifications.
À Marseille et alentour, nous avons la chance de posséder deux complexes sportifs et une base nautique. Nous avons adapté la base à nos Activités Sociales, afin d’y faire vivre plusieurs sections : la section poterie, la section pêche, la section plongée… Elle est devenue un lieu de vie et de rassemblement, par exemple lors de la Fête de la mer, en juin. C’est aussi là qu’est ancré notre bateau multi-activités.
Nous avons travaillé des mois à concevoir ce site, en collaboration avec la Commission santé-handicap. Ce travail est bien le fruit d’une volonté commune de satisfaire un maximum de bénéficiaires et de développer les projets émanant des SLVie. »
« En partageant le quotidien, on crée une vie à la fois autour du travail, à côté du travail et en dehors »

Raphaël Bouet, CMCAS Loire-Atlantique Vendée :
- chargé de projet raccordement à Enedis La Roche-sur-Yon
- secrétaire de la SLVie de La Roche-sur-Yon
- responsable de la section badminton du Gazélec Vendée Sports
« En tant que responsable de la section, mon travail consiste à gérer, avec mes collègues, le budget, le matériel, les adhésions (20 euros par an), les activités, les tournois interclubs, l’organisation de moments conviviaux… Et c’est quasiment la même chose à la SLVie.
Finalement, ça demande beaucoup moins d’investissement que dans une association classique car nous sommes épaulés par les professionnels de la CMCAS. D’ailleurs, j’incite toujours les agents à nous indiquer quelles activités ils aimeraient voir créées dans la SLVie car ils peuvent avoir un accompagnement au top !
Pour ma part, c’est la section badminton qui m’a permis de m’intégrer à mon arrivée dans l’entreprise en 2022 : en retrouvant une petite bande de collègues tous les mardis, j’ai pu nouer des liens, des amitiés aussi et faire la connaissance de nombreux agents de différents services, que je ne croise jamais au boulot ou que j’ai seulement au téléphone…
Ça met de l’huile dans les rouages. En partageant le quotidien, on crée une vie à la fois autour du travail, à côté du travail et en dehors : c’est ce côté social très important du travail que permettent les Activités Sociales. »
« Le Réseau solidaire permet d’aller à la rencontre des anciens mais aussi des plus jeunes »

Patricia Retif, CMCAS Loire-Atlantique Vendée :
- bénévole du Réseau solidaire depuis 2010
- vice-présidente de la SLVie 5 Côte de Lumière
« Les Activités Sociales sont un outil de cohésion sociale et je suis attachée aux valeurs de solidarité, d’entraide, de justice sociale… C’est la raison pour laquelle je poursuis mon engagement au sein du Réseau solidaire, qui est un moyen, entre autres, de lutter contre l’isolement des plus anciens et contre l’exclusion et l’injustice.
Cette structure, qui regroupe en Vendée 46 bénévoles et s’occupe de près de 200 bénéficiaires, est d’une utilité publique et sociale indéniable. En allant à la rencontre de nos anciens mais aussi des plus jeunes, dont certains subissent une précarité inquiétante, nous pouvons identifier les besoins de chacun, échanger avec eux et les informer sur les aides auxquelles ils ont droit.
Ce travail de terrain est indispensable ! Dans un département rural comme le nôtre, la tâche n’est pas simple. Mais il est essentiel de conserver ce lien tout comme les lieux d’échange et de partage entre les générations. En tant que vice-présidente de SLVie, je le constate au quotidien. »
« Contribuer à créer des moments positifs pour les collègues et leur famille a un côté galvanisant ! »

Mélisande Millet, CMCAS Agen :
- préparatrice référente service technique à la centrale EDF de Golfech
- bénévole pour le projet lecture jeunesse de la CMCAS
« Je me suis investie dans le « projet lecture » de ma CMCAS car j’accorde une importance toute particulière à la lecture pour enfants. Le projet lecture a été lancé il y a trois ans : il est intéressant car il établit un lien entre l’expérience vécue et le livre, en en faisant un objet de transmission.
Chaque année, début octobre, dans les locaux de la CMCAS, nous invitons les enfants de 4 à 12 ans à assister à un spectacle vivant, mis en scène par une troupe de théâtre locale et, à la fin, tous repartent avec un livre sur le thème du spectacle. Je pense que c’est une façon originale et ludique de susciter l’envie de lire… mais c’est surtout un moyen de prolonger un moment magique.
Nous nous efforçons de renouveler les thèmes d’année en année en faisant des recherches approfondies. Personnellement, m’impliquer dans la vie collective et contribuer à créer des moments positifs pour les collègues, pour leur famille, ça a un côté galvanisant ! Et l’émerveillement que nous suscitons chez les enfants, leurs sourires incitent à poursuivre. »
« Le cœur de métier d’une CMCAS est d’être au plus proche des agents et de leur famille »

Martial Duband, CMCAS Bourgogne :
- technicien UCF Enedis
- trésorier de la CMCAS Bourgogne
« Le cœur de métier d’une CMCAS, c’est d’être au plus proche des agents et de leur famille pour répondre à leurs besoins en matière de santé, de prévoyance, de culture, de sport… En tant que trésorier, je bénéficie d’une construction budgétaire cadrée ! Les responsables d’activité et les présidents de SLVie qui souhaitent créer des activités ont généralement jusqu’au 15 octobre pour remplir leurs demandes de budget.
Durant un mois, nous étudions les projets, en attendant la dotation financière du Comité de coordination des CMCAS, qui arrive entre le 15 et le 20 novembre. Enfin, entre le 20 novembre et le conseil d’administration de la CMCAS de début décembre, je travaille à la construction budgétaire pour essayer de satisfaire un maximum de personnes.
Après chaque conseil d’administration, certaines activités émergent ou perdurent, car elles rencontrent un vif succès, et d’autres ne sont pas reconduites, car peu fréquentées. Cette rigueur nous a permis l’an dernier de privatiser le parc des Combes, un parc d’attractions situé au Creusot [Saône-et-Loire], et de recommencer cette année. Le temps d’une soirée, le parc accueille exclusivement les agents et leur famille, au tarif unique de 5 euros repas compris, au lieu de 27 euros l’entrée. 650 personnes sont venues : c’est une belle réussite. »
« Les personnes ayant un handicap ont les mêmes droits aux Activités Sociales ! »

Vanessa Le Pajolec, CMCAS Loire-Atlantique Vendée :
- assistante d’agence d’intervention GRDF
- correspondante de la SLVie Saint-Herblain
- membre suppléant de la Commission handicap
« Le Par et le Pour est un concept qui a une résonance particulière chez moi. Je pense que mon engagement initial est lié au fait que mon fils cadet est parti en colo dès l’âge de 4 ans et en est revenu épanoui. De plus, au fil des ans, en découvrant les Activités Sociales, j’ai trouvé un côté noble à cette gestion ouvrière.
Alors il fallait que je rende la pareille ! En tant que correspondante, d’abord, mais également en tant que suppléante au sein de la Commission handicap. En effet, je ne supporte pas l’injustice, et j’estime que toutes les personnes ayant un handicap ne sont pas assez considérées, y compris dans notre entreprise.
Au sein de cette commission, plusieurs fois dans l’année, on fait le point sur les installations dans les centres CCAS de la région. On vérifie l’accès aux locaux, à la lecture, etc. Parallèlement, on échange avec les responsables de centre et on est attentifs aux retours d’expérience que font nos collègues handicapés à travers des questionnaires à remplir. Il s’agit de défendre l’idée que ces personnes doivent bénéficier des mêmes droits et des mêmes choix de destination que les personnes valides ! »
« Les SLVie assurent le côté social de l’entreprise »

Stéphanie Carré, CMCAS Paris :
- ancienne comptable à la direction financière d’EDF
- correspondante de la SLVie Wagram
« Rattachée à la direction finances, je suis correspondante de proximité à la SLVie Wagram, au siège d’EDF à Paris, depuis treize ans. Les SLVie jouent à plein la proximité avec les salariés. Nous assurons le côté social de l’entreprise : pour les vacances, les aides, les coups de pouce, mais aussi lorsque les agents rencontrent des difficultés dans leur direction.
Ce volet humain et social est très fort. Je suis toujours à l’écoute et cela permet de désamorcer bien des conflits. C’est une mission très valorisante : on se rend compte que l’on a autant besoin des autres qu’eux ont besoin de nous. Comme je voyais moins les gens du fait du télétravail et aussi des services en ligne, j’ai demandé aux bénéficiaires de continuer à venir me voir. Je pense que le lien de proximité est très important et précieux pour notre politique sociale. »
« J’ai été surpris par l’enthousiasme des jeunes pour le séjour ados « Fabrique ta loi » ! »

Slimane Madadi, président de la CMCAS Languedoc :
- agent de maîtrise Enedis
- président de la CMCAS Languedoc
« Le projet « Fabrique ta loi », proposé aux grands ados par la CMCAS, a mûri dans ma tête au fil des ans. Tout est parti du constat que ces jeunes aux portes de l’âge adulte ignorent pour la plupart le sens du vote et l’organisation de la société dans laquelle ils évoluent. L’idée était donc de leur montrer les rouages d’une loi, le décor et le fonctionnement de l’Assemblée nationale, en « montant à Paris », et en se rendant au sein même des institutions, afin d’y rencontrer, entre autres, des parlementaires et d’assister à une séance publique.
En amont, les jeunes ont planché sur des questions à poser aux parlementaire – certaines étaient d’une grande pertinence ! – et ont imaginé la première loi qu’ils feraient voter. J’avoue que j’ai été surpris par leur enthousiasme ! Ce séjour, ce sont eux qui l’ont construit, des repas au budget pour les activités annexes en passant par les sorties dans les musées. Et nous, élus, nous n’avons plus eu qu’à les accompagner. Nous avons découvert des lieux habituellement inaccessibles au grand public. Au-delà des visites, des échanges et des rencontres, le débat et la réflexion se sont instaurés dans le groupe. C’était aussi un des buts recherchés. »
« Les CMCAS ont toujours été avant-gardistes et novatrices ! »

Roland Passe-Coutrin, CMCAS Guadeloupe :
- technicien à la MO (maîtrise d’œuvre et ouvrage) SEI
- administrateur délégué à la Commission jeunes agents
« J’ai organisé le premier déplacement de notre Commission jeunes à Soulac-sur-Mer pour le Festival d’Énergies en 2003… Et depuis, je suis présent pour aider et conseiller le nouveau président de la Commission jeunes agents. Cette commission mérite d’être redynamisée pour donner aux jeunes agents l’envie de participer aux activités. L’idée c’est qu’ils y trouvent leur place, qu’on les respecte et les accompagne dans leur projet.
Et ça commence à bouger, entre les afterworks et les sorties bateau qui leur sont proposés. On a des élus à la SLVie sur lesquels on peut s’appuyer pour faire émerger les idées et les faire remonter vers le conseil d’administration de la CMCAS.
En Guadeloupe, comme ailleurs, on a une nouvelle population d’agents qui a de nouvelles aspirations et on se doit d’évoluer avec notre jeunesse. On a toujours été avant-gardistes et novateurs grâce à cet esprit d’ouverture et aux échanges entre les générations. Et j’estime que la transmission de notre histoire, de nos valeurs est un gage de pérennité de nos Activités Sociales. »
« Le succès de la Kermesse des minots nous encourage à accueillir plus de monde lors de la prochaine édition ! »

Jeremy Boullet, CMCAS Marseille :
- technicien chargé de travaux groupe de maintenance RTE
- membre de la Commission jeunes agents de la CMCAS Marseille
- artisan de la première Kermesse des minots, nouveau rendez-vous des enfants
« Faire partie de la Commission jeunes agents a un effet assez galvanisant. On innove, on propose des événements éclectiques, allant d’une sortie en jet-ski à la participation à Octobre rose. Cette année, j’ai lancé l’idée d’une « Kermesse des minots ». Non seulement, j’ai été encouragé par le président de la CMCAS et les autres membres, mais ils m’ont suivi et soutenu dans ce projet que je suis fier d’avoir porté !
Le 1er juin dernier, sur le site d’Allauch, propriété de la CMCAS, nous avons réuni pas moins de 150 personnes. Entre châteaux gonflables, petits manèges, etc., les enfants de 4 à 16 ans ont investi les lieux pour une journée vraiment exceptionnelle et fédératrice.
Bien évidemment, ce succès probant encourage à tout mettre en œuvre pour accueillir plus de monde lors de la prochaine édition : les demandes étaient tellement importantes que nous avons malheureusement été dans l’obligation de refuser des bénéficiaires pour des questions de sécurité ! On souhaite que cette activité soit récurrente et vienne se substituer au Oaï des minots, qui a lieu durant notre festival régional, le Oaï des Suds. »