Chasse au trésor, combats à l’épée, fabrication de voûtes en pierre, confection de vitraux… Lors des vacances de Pâques, les enfants de 4 à 11 ans de la colo « Les voyageurs du temps » se sont télétransportés au Moyen Âge durant une semaine. Dépaysement assuré !
Oyez, oyez, braves lecteurs ! Du 14 au 19 avril dernier, les jeunes pensionnaires du centre de vacances de Cayeux-sur-Mer (Somme) ont fait un saut dans le passé pour retourner au temps des châteaux forts et des troubadours.
Avec les bénévoles de l’association Carava’Lud, spécialisée dans la promotion des jeux de société et l’organisation d’activités ludiques, l’équipe d’animation a concocté un séjour thématique, à la fois atypique et instructif.
Au programme de cette colo moyenâgeuse, combats à l’épée, veillée autour d’un feu de camp et moult réjouissances. Des vacances également placées sous le signe du partage et de la découverte. Afin que l’expérience soit complète, un camp médiéval a été aménagé sur le terrain adjacent avec sa tente royale ornée de tapisseries et son poste de garde destiné à prévenir l’intrusion d’ennemis sur le domaine.
Enfilez votre cotte de maille, enfourchez votre destrier et en selle pour la baie de Somme !
Les jouvencelles de la Compagnie du Dragon tiennent conseil à l’intérieur de la tente d’apparat décorée des armoiries de la Maison.
Emmanuel Kavi, artiste plasticien togolais, pose devant l’une de ces créations. La fabrication de ce crâne de dragon lui a demandé deux semaines de travail. Intervenant régulier dans les écoles et les centres de vacances, il affectionne ces moments de partage avec les enfants.
Pour l’occasion, certaines parties du centre ont été rebaptisées. Le réfectoire s’est transformé en « salle des festins », les toilettes en « latrines », etc.
Heureusement pour nos jeunes vacanciers, les menus n’ont pas été calqués sur les habitudes alimentaires du Moyen Âge. Sinon, il aurait fallu dire adieu aux pommes de terre, aux pâtes, aux tomates ainsi qu’au chocolat et renoncer à se servir d’une fourchette.
Longtemps éclipsés par la figure du preux chevalier, les bâtisseurs de cathédrales ont connu un retour en grâce suite au succès du roman de Ken Follett et à son adaptation télévisée, « les Piliers de la Terre ». C’est au tour des enfants de se glisser dans la peau de ces artistes anonymes à travers deux ateliers dédiés, la taille des pierres et la confection de vitraux.
Bien que cette technique existe depuis l’Antiquité, c’est au Moyen Âge que la peinture sur verre connaît son apogée. Dans un souci de fidélité historique, les petits maîtres verriers disposent pour décorer leur morceau de vitrail d’une palette composée de cinq couleurs seulement.
Une fois le travail des blocs de pierre achevé, les enfants s’essayent à la construction de voûtes d’ogives. L’une des intervenantes leur explique au préalable la différence entre l’art roman et l’art gothique. Si la structure tient une fois le gabarit enlevé, c’est grâce à la pierre de voûte qui supporte le poids de l’ensemble.
Un membre de la Guilde des Maraudeurs vient lancer un défi aux apprentis chevaliers. La Compagnie du Dragon doit se choisir un champion pour l’affronter en combat singulier. En cas de victoire, elle récupérera un morceau de la carte au trésor où se trouve l’armure du sire Cerpeval. Sinon elle sera dans l’obligation de quitter les lieux.
Alexandre exerce, entre autres, le métier de maître d’armes. Chargé d’entraîner les recrues en vue du combat, il leur enseigne les principaux coups d’épée. Une fois l’entraînement terminé, un tournoi est organisé pour choisir celui qui se mesurera au Chevalier Noir.
C’est donc à Timéo que revient la lourde tâche de défaire le sinistre chevalier, qui se révèle être un redoutable adversaire. Alors que tout semble perdu pour le jeune paladin, ses compagnons se ruent sur l’ennemi et le pourfendent de leurs épées. L’ennemi vaincu, ils sont désormais en possession du dernier morceau de la carte.
En compagnie de Sandrine et Denis, un barbu que l’on croirait tout droit sorti d’un album d’Astérix, les enfants s’essaient à la pyrogravure sur bois et la confection de médaillons. Le choix du motif est laissé aux soins des petits menuisiers. Il peut s’agir de la première lettre de leur prénom ou, pour les plus entreprenants, d’un dessin, comme celui d’une licorne.
Après une journée bien remplie, on se réunit autour d’un feu de camp pour écouter Alexandre qui, outre la maîtrise des armes, se révèle être un conteur hors pair. « Et cric, et crac. Et patatric et patatrac. Et mistitric et mistitrac. L’histoire sort de mon sac » : c’est par cette formule que débute chacun de ses récits.
Prenez garde, marauds ! Ne tentez pas de vous aventurer sur le territoire de la Compagnie du Dragon sans y avoir été mandés !
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