Collège ou lycée fermé pour cause d’examens ? Pas de problèmes : en juin, la CCAS proposait de courts séjours à destination des 12-17 ans. On a suivi un petit groupe d’ados à Marseille, en mode culture urbaine autour du festival Marsatac.
Comment occuper ses ados intelligemment, lorsque collèges et lycées ferment leurs portes près de trois semaines avant la date officielle des congés scolaires pour cause de préparation du brevet et du baccalauréat ? Les Activités Sociales ont souhaité répondre à cette préoccupation en proposant pour la première fois des séjours jeunes dès le mois de juin. « L’idée d’une expérimentation est née en mars, ce qui explique que ces offres n’ont pu être inscrites au catalogue à temps », expose Lionel Pipitone, qui préside la Commission jeunes de la CCAS.
L’actualité offrait une thématique toute trouvée : la Coupe du monde féminine de football. Des colonies ont été composées autour de cet événement phare à Nice, Rennes ou Montpellier. Toutes les villes n’accueillant pas les rencontres sportives de la compétition, d’autres options ont donc été plébiscitées, comme la Coupe d’Europe d’Optimist à Morgat, ou encore la culture urbaine à Marseille, autour de la 21e édition du festival Marsatac. L’expérimentation pourrait se pérenniser et s’étendre dès l’an prochain.
À l’attaque de Marsatac
C’est dans la cité phocéenne que nous avons suivi les premiers ados, âgés de 15 à 17 ans, à bénéficier du dispositif, proposé en proximité. Gapençais, Toulonnais, et même Marseillais ont plongé tête la première lorsqu’ils ont eu vent de la possibilité de participer au festival. Tous veulent voir leurs groupes préférés, qui se produiront à Marsatac.
« Une bonne occasion aussi de découvrir cette très belle ville, sous le signe de la culture », glissent Théo et Alaïs, 15 et 16 ans. Car avant de se muer en festivaliers, ils s’apprêtent à partir pour un « Street art tour » emmené par le graffeur Asha, dans le quartier historique du Panier. Pour le plus grand ravissement de Sonia, 17 ans, venue avec sa soeur cadette, Inès, et qui « a déjà participé à une colo sur le thème du street art ».
Vertu insoupçonnée de ce court séjour : « Il tombe pendant la période du bac. Ma fille étant très studieuse, cela lui procure une pause bienvenue avant le début des épreuves ! souligne le papa d’Alaïs, Stéphane Gonzalez, technicien coordinateur EDF Hydro Méditerranée au barrage de Castillon (Alpes-de-Haute-Provence). C’est une très bonne initiative, notamment pour les parents dont les enfants n’ont plus cours durant cette période. »
À l’issue des différents séjours proposés, un retour d’expérience aura lieu, afin d’identifier points forts et améliorations à apporter à la formule. « Cette expérimentation pourrait être pérennisée et élargie à l’ensemble des territoires », conclut Lionel Pipitone.
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