Qui sont-ils ? Où se cachent-ils ? Quels risques pour la santé ? Comment s’en protéger ? Réponse à toutes les questions que vous vous posez sur les perturbateurs endocriniens, lors d’un débat à la maison familiale des Sables-d’Olonne, en Vendée.
Ils sont partout ! Dans la cuisine, dans la salle de bains, dans le salon… « Ils », ce sont les perturbateurs endocriniens, ces substances indésirables qui nous polluent la vie, sujet d’un repas-rencontre organisé le 11 septembre par la SLVie Côte de lumière des Sables-d’Olonne (CMCAS Loire-Atlantique Vendée) dans la maison familiale située au cœur de la cité vendéenne.
Pas de quoi « perturber » la quarantaine de participants – dont un tiers de vacanciers – à la conférence, exposée en mode interactif par Annie Vailleau Prin, masseuse-kinésithérapeute, ostéopathe et formatrice de son état. Et pourtant… les risques existent bel et bien concernant ces empoisonneurs, qui s’immiscent sournoisement dans notre quotidien sans qu’on puisse, à ce jour, réellement en mesurer les effets néfastes sur la santé.
En l’absence d’études scientifiques sérieuses sur le sujet et face au pouvoir des lobbys, le principe de précaution doit prévaloir. « Sans revenir à l’âge préhistorique, les solutions existent pour se protéger des perturbateurs endocriniens », affirme Annie Vailleau Prin, devant un auditoire éclairé et très à l’écoute. « Si on ne peut y échapper, on peut essayer de les éviter. Mon but est que vous ressortiez d’ici avec des outils et que vous puissiez transmettre l’information, car les plus concernés sont vos enfants et petits-enfants. »
Bombe sanitaire à retardement
Au banc des accusés : pas tant le contenu que le contenant de tous les produits que nous consommons. Et surtout, les plastiques, sous toutes leurs formes, qui contaminent – par migration – les aliments que nous ingérons. Sans compter les pesticides que nous inhalons ou les cosmétiques qui pénètrent notre peau… Une vraie bombe sanitaire à retardement pour nos glandes endocrines, comme la thyroïde, l’hypophyse ou les surrénales.
« Notre corps n’est pas fait pour absorber tous ces perturbateurs. Il ne peut pas les éliminer ; il les accumule et les stocke dans les graisses pour, au final, perturber l’action de nos hormones et les empêcher d’agir », explique simplement la spécialiste, qui questionne leur impacts sur les troubles de la reproduction, les anomalies génitales chez les nouveau-nés, les malformations du système nerveux chez les enfants et tous les prématurés. Jusqu’à s’interroger sur le silence du corps médical en la matière…
Réceptif face à la menace qui pèse sur la santé des générations futures, le public pourrait légitimement se sentir « découragé », coincé entre bisphénol, propylparaben, benzophénone, triclosan et autres colorants et conservateurs. Que nenni, c’est l’ironie qui prévaut parmi les présents, comme Jean-Louis, retraité gazier venu en voisin. « C’est la première fois que j’assiste à ce genre de rendez-vous. Même si on n’en retient que 10 %, on apprend toujours quelque chose ! »
Son jugement ravira Thierry Guyot, président de la SLVie Côte de Lumière. « Avec Martine Slimani et Nicole Bourguignon, respectivement membre du bureau et bénévole de la SLVie, organisatrices de l’évènement sur proposition de Francette Fleischmann, bénéficiaire, nous avons lancé ce type de rencontres autour de la question du bien-être il y a deux ans. Nous bénéficions des installations de la maison familiale pour les accueillir et essayons de traiter, six ou sept fois par an, de sujets d’actualité en prise avec les préoccupations des bénéficiaires. » Avec les perturbateurs endocriniens, on a été servis !
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