
Fermés au public suite au confinement en vigueur en France, certains villages vacances des Activités Sociales s’apprêtent à accueillir des personnes à risque face au coronavirus. Ici, le centre du Pont-de-Claix, en Isère. ©Sébastien Le Clézio/CCAS
Sollicitée par différentes préfectures, qui font face à une pénurie de lieux d’hébergement, la CCAS a décidé de mettre à disposition ses villages vacances fermés depuis le 14 mars en raison de la pandémie. Objectif : marquer l’entière solidarité des Activités Sociales envers les personnes fragiles identifiées à risque face au virus, ainsi que les personnels soignants.
La question a été vite tranchée. Le 17 mars dernier, au premier jour du confinement décidé par le président de la République, le bureau du conseil d’administration de la CCAS a voté à l’unanimité la mise à disposition de ses villages vacances afin d’héberger des personnes précaires et le personnel soignant.
Le 23 mars, le président de la CCAS, Nicolas Cano, a écrit au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, afin de lui notifier cette décision. Une liste comportant 74 accueils collectifs de mineurs (colonies de vacances) et 44 villages vacances disponibles lui a été remise.
Ce choix reflète la volonté de nos organismes sociaux d’exprimer toute leur solidarité face à la crise sanitaire inédite que traverse le pays. Certains de nos centres de vacances, fermés depuis le 14 mars en raison de la pandémie, seront mis à disposition des pouvoirs publics pour accueillir des personnes identifiées par les services de l’État. Trois centres CCAS sont d’ores et déjà prêts à recevoir ces personnes en situation de précarité : Marinca-Porticcio (Corse-du-Sud), Pont-de-Claix (Isère) et Giens (Var). Du côté des institutions des CMCAS, le centre de vacances du Rayet à Nice contribuera dès à présent à cette mobilisation, et prochainement celui de Colpo en Bretagne.
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Dans les semaines à venir, certains centres de notre réseau feront probablement l’objet de nouvelles demandes de la part des services du ministère de la Santé. Soit pour accueillir des personnes en difficulté, soit pour héberger du personnel médical appelé en renfort dans les régions où les besoins humains sont les plus importants. Bien évidemment, les Activités Sociales y répondront favorablement.
Concrètement, comment fonctionneront ces mises à disposition ? Pour chaque centre, une convention tripartite sera signée entre la CCAS, l’État et l’association qui assurera la gestion de l’institution (par exemple La Croix-Rouge) jusqu’à ce que les mesures de confinement soient levées par le gouvernement. Il est à noter que les salarié·es de la CCAS ne seront pas sollicités dans la gestion des centres durant la période de mise à disposition, pour des raisons évidentes de précaution sanitaire.
« Nous espérons que le retour à la normale pourra se faire avant le début de la période estivale afin que nos centres retrouvent leur usage habituel, précise Sébastien Germain, président de la Commission vacances adultes de la CCAS. Les vacances d’été sont toujours un moment très attendu par les électriciens et gaziers et leurs familles. Ce sera encore plus le cas cette année. »
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