Zoom sur le don d’organes, à l’occasion de la 35e édition de la Course du cœur : mercredi 23 mars, 160 coureurs et coureuses retrouvent l’esplanade du Trocadéro à Paris pour le départ de ce relais de quatre jours et quatre nuits, créé par l’association Trans-Forme.
Pour la nouvelle édition de la Course du cœur, relais de quatre jours et quatre nuits, 160 participants s’alignent au départ mercredi 23 mars. Parmi eux, 14 coureurs greffés de l’association Trans-Forme, créatrice de cet événement unique, voué à sensibiliser le public au don d’organes.
Une équipe des Activités Sociales, formée de bénéficiaires des CMCAS de la région parisienne et emmenée par sa capitaine Géraldine Lecaçon, pilote d’étude à la Division combustible nucléaire chez EDF, participe au prologue de la Course. Tour de chauffe de ce rendez-vous sportif, festif et solidaire, le prologue va conduire les coureurs du palais de Chaillot, à Paris, au stade Jean-Boin de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Le 27 mars prochain, au terme d’un parcours de 750 km, les coureurs de la grande boucle de la course, vont se relayer de jour comme de nuit pour atteindre la ville de Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs (Savoie).
- Lire aussi
Géraldine Lecaçon : l’audace généreuse
Les greffes en berne à la suite de la pandémie
En France, plus de 27 000 personnes ont besoin d’une greffe d’organes et sont en attente d’un don pour reprendre le cours de leur vie. En 2020, en pleine pandémie de Covid 19, « seulement 4 417 greffes ont pu être réalisées, précise l’association Trans-Forme, soit près de 1 500 greffes de moins qu’en 2019 ». Cela représentait une chute de 25 % du nombre de greffes. En 2021, 5 273 greffes d’organes ont été réalisées, malgré la crise sanitaire. Des chiffres encore loin des 5 901 greffes de 2019 et des 6 105 de 2017. « La sensibilisation au don d’organes reste donc plus que jamais primordiale », souligne Trans-Forme.
Jean-Baptiste Francillard, ingénieur en informatique à la direction commerce d’EDF SA et membre de Trans-Forme, parraine l’équipe des Activités sociales. Lors de la rencontre organisée par la CMCAS de Seine-Saint-Denis, jeudi 17 mars à la SLVie de Montreuil, il a témoigné : « J’étais en attente d’une greffe de foie depuis deux ans. Quand il a été possible pour ma mère de devenir mon donneur, j’avais atteint la limite. »
(interview initialement publiée en 2011)
Nous sommes tous présumé donneurs
Frédéric Costa, médecin généraliste et médecin conseil à la CCAS, rappelle : « Les formes de dons du vivant sont multiples : on peut donner, de son vivant, ses gamètes (sperme ou ovules), son sang, sa moelle, une partie de son foie, un rein. Pour certains organes, comme le cœur, ce don ne peut être effectué qu’après la mort. »
Que peut-on donner de son vivant ? On écoute Frédéric Costa, médecin conseil à la CCAS (interview réalisée à l’occasion de la 32e Course du cœur).
Or, si depuis 2018, la loi fait de chacun d’entre nous un « présumé donneur », il existe un Registre national du refus, qui recueille les volontés contraires. Au-delà, les familles peuvent s’opposer au prélèvement d’organes sur un proche décédé ou en état de mort clinique. Voilà pourquoi il est très important de faire connaître à son entourage sa volonté de donner, et donc d’en parler à sa famille, à ses amis.
Toutes les réponses de l’Agence de la biomédecine
Chaque année, la Course du cœur devient, pendant une semaine, une caravane sportive, festive et solidaire qui embarque, avec l’appui de ses 150 bénévoles, des dizaines d’initiatives : sensibilisation, débats, rencontres, spectacles jalonnent le parcours, autour des questions que soulève le don d’organes.
Pour l’édition 2022, l’opération « 10 000 cœurs pour l’hôpital » mobilisera également écoles et collèges de 11 départements traversés par la course.
Suivez la Course du cœur
en direct sur notre page Facebook CCAS (page officielle)
L’association Trans-Forme
Contact :
66, bd Diderot, 75012 Paris.
Tél. : 01 43 46 75 46. Fax : 01 43 43 94 50.
Sites internet :
Tags: Association Bénévolat CMCAS Engagement