Du 15 au 19 avril, la CMCAS Nice proposait à une trentaine d’élèves de 3e, 1re et terminale de se préparer sereinement et efficacement aux épreuves qui les attendent en fin d’année scolaire, lors d’un stage éducatif encadré par des professeurs. Objectif : 100 % réussite !
Un séjour qui a fait ses preuves pour affronter les épreuves. Pour la dix-huitième année consécutive, la CMCAS Nice organisait durant les vacances de Pâques un séjour éducatif de préparation aux examens à destination de collégiens de 3e et lycéens en classes de 1re et terminale, au centre de vacances du Rayet, dans l’arrière-pays niçois.
L’idée : les aider à aborder dans les meilleures conditions le brevet des collèges, le bac de français et le baccalauréat, avec l’association Éveil et Sciences. Et cela fonctionne : l’an passé, 100 % des jeunes ayant suivi les cours dispensés durant ce stage intensif ont obtenu leur diplôme !
« Privilégier l’approche individuelle »
En petit comité avec les « élèves », les professeurs sont attentifs aux besoins de chacun. ©Eric Raz/CCAS
Encadrée par une directrice et deux animatrices aguerries, cette colo pas comme les autres se distingue par la présence tout au long de la semaine de cinq professeurs, membres de l’association Éveil et Sciences. Composée d’enseignants bardés de diplômes, ayant la volonté de « faire apprendre autrement », cette structure dispense à l’année des cours particuliers, balayant l’ensemble des matières.
Géraldine Skrabo, professeure multidiplômée entre autres en mathématiques, collabore depuis treize ans avec la CMCAS Nice dans le cadre de ce partenariat. « Nous privilégions l’approche individuelle avec les élèves, afin de venir en appui dans les matières où ils se sentent le moins à l’aise. »
« Il s’agit aussi de leur redonner confiance en leurs capacités, composante essentielle de la réussite. Il y a une vraie relation qui se crée. Nombreux sont ceux qui, à l’issue de ces quatre jours, nous disent : « J’ai plus appris en une semaine qu’en un trimestre à l’école ! » En maths, certains gagnent jusqu’à 4 points à l’examen par rapport à leur moyenne de l’année ! »
« On insiste également sur la méthodologie de travail, qui, si elle est appliquée, permet bien souvent d’obtenir au moins la moyenne », complètent les autres professeurs présents, Maxime, David, Romaric et Alexandre. Bien souvent les élèves affirment ne pas aimer les maths parce qu’ils sont « nuls », ou ont « honte » de parler anglais avec un accent français. Aux enseignants de déconstruire cette image négative que les jeunes ont d’eux-mêmes, erronée la plupart du temps.
« Une bouffée d’air frais par rapport au lycée »
Baptiste, 15 ans, élève en 1re scientifique, teste pour la première fois la formule. « J’avais besoin d’un soutien en français en vue du bac, explique l’adolescent. Participer à ce séjour me permet de m’imposer une discipline de travail que je n’aurais sûrement pas réussi à tenir seul. Car j’ai non seulement la volonté de réussir mon examen, mais aussi d’avoir la meilleure note possible, afin qu’à la sortie du lycée mon dossier me permette de m’inscrire dans la filière que j’aurai choisie. »
À l’issue de la première heure de cours, dispensée en petit groupe, il semble conquis par la pédagogie : « C’est très différent du lycée, il y a beaucoup plus d’interactions. » Emy, 18 ans, est d’accord avec lui. Pour cette élève en terminale sciences économiques et sociales à Cannes, ce séjour est « une bouffée d’air frais » par rapport à ce qu’elle vit au lycée : « Les profs ne sont pas « vieille école », ils sont à l’écoute et ne nous jugent pas. Ils s’intéressent réellement à nous, à notre personnalité. »
La journée de cours se poursuit, rythmée par les pauses, et le déjeuner. Dans toutes les matières, un support composé de rappels de cours, d’exercices, de questionnaires à choix multiples permet aux élèves de se mettre dans le bain.
En anglais, Alexandre plaisante avec les jeunes, leur demande d’évaluer leur niveau sur une échelle de 1 à 10, puis dispense astuces et conseils qui seront utiles à l’oral comme à l’écrit lors des épreuves du bac. En sciences éco, avec Romaric, on collabore, on s’entraide pour réussir les exercices de statistiques. En maths, Géraldine élève le niveau, sûre de la qualité de ses élèves. En français, on apprend à justifier une réponse, à analyser un texte. L’ambiance est studieuse, mais décontractée.
Et ça marche !
Le meilleur moyen de mesurer l’efficience de cette initiative portée par la CMCAS Nice reste la réussite des enfants d’agents aux examens – « un taux bien au-delà des 90 % chaque année » assure Bernard Di Masso, organisateur du séjour pour la CMCAS. Et, bien sûr, l’envie des adolescents de revenir avant chaque échéance scolaire.
Ainsi Emy, qui, l’an passé stagnait à 12 ou 13 de moyenne en français, avant de décrocher un 17 au bac à l’écrit, disposant ainsi de 38 points d’avance sur l’épreuve anticipée. Ou César, 17 ans, en terminale Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, qui, après un « séjour contraint et forcé en 3e« , est revenu de son plein gré pour décrocher haut la main son bac de français alors qu’il s’estimait « vraiment mauvais à la base ».
De même pour Emma, 17 ans, en terminale littéraire à Cagnes, qui a pu mesurer « l’efficacité de ce training » en décrochant brevet et bac de français. « En sortant d’ici, on sent vraiment qu’on a bossé. » Elle aime aussi l’idée de « créer des liens, se faire des amis que l’on retrouve d’année en année, et que l’on continue parfois même de fréquenter en dehors ». Il faut dire que ses grands frères et sœurs avaient suivi ces cours « avec succès » avant elle. Élèves de 3e, Antoine, que l’on a « obligé » à venir, et Hugo, qui, lui, ressentait « le besoin de [se] préparer et de [s’]améliorer en maths », entendent bien revenir dans deux ans.
Tout comme les professeurs, souvent fidèles au poste depuis plusieurs années et qui n’hésitent pas à proposer de rester en contact avec les jeunes, afin de poursuivre l’accompagnement, les encouragements, jusqu’aux épreuves. À la fin du séjour, un point est fait en présence de chacun des participants et de leurs parents.
En attendant, l’équipe a concocté des moments de détente pour les 32 jeunes : soirée casino durant laquelle les adultes se déguisent ; et, nouveauté pour le dernier jour, un atelier d’écriture rap, suivie d’un concert d’un groupe marseillais, dont le verbe haut n’a « rien de commercial, vulgaire, agressif, et se veut militant ». Un moyen de décompresser tout en continuant d’apprendre. Après tout, insistent les jeunes, « on est aussi en vacances ! »
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