Ce gazier a terminé l’Ultra-trail du Mont-Blanc en 44 h et 28 min

Ce gazier a terminé l’Ultra-trail du Mont-Blanc en 44 h et 28 min | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 82011 Ultra Trail du Mont Blanc

Arnaud Ancelin, agent GRDF et bénéficiaire de la CMCAS Poitiers, finaliste de l’UTMB. ©Elise Rebiffé/CCAS

Homme de défi, Arnaud Ancelin, cadre commercial à GRDF dans la Vienne, participait, en août dernier, avec le soutien de la CCAS et de la CMCAS Pays de Savoie, à son premier Ultra-trail du Mont-Blanc (UTMB). 170 km avec 10 000 m de dénivelé positif, à travers la France, la Suisse et l’Italie, et un objectif atteint pour le Poitevin : celui d’être allé au bout !

Avec son mètre 97, il a, comme souvent, « dominé » les autres concurrents sur la ligne de départ… Au milieu de ces quelque 2 500 coureurs de l’extrême (pour près de 1 000 abandons), Arnaud, trailer convaincu, au gabarit atypique pour la discipline, n’avait qu’un seul but : finir avant le gong, et avant les 46 heures et 30 minutes, temps imposé par les organisateurs de l’UTMB édition 2019.

Ancien basketteur, « c’est un peu par défaut » que le Poitevin s’est mis à courir, il y a une dizaine d’années. « À l’époque, je faisais beaucoup de déplacements à titre professionnel et je ne pouvais plus suivre les entraînements. Et un ami m’a mis le pied à l’étrier. J’ai donc commencé à courir lors de mes déplacements, car c’est facile d’emporter une paire de chaussures et un short dans ses valises. »

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L’UTMB et ses sept trails traverse trois pays (la France, l’Italie, la Suisse), trois grandes régions alpines (Auvergne-Rhône-Alpes, la vallée d’Aoste, le Valais) et dix-huit communes du pays du Mont-Blanc. ©Elise Rebiffé/CCAS

Avec précaution et humilité, le gazier « gravit, petit à petit, les marches de la distance ». D’abord 16 km, puis 20 km et enfin 30 km pour viser toujours plus haut, sans autre prétention que de repousser ses limites et de multiplier les expériences.

« L’UTMB représente un peu le passage classique ou obligatoire pour un trailer. Cela dit, d’autres courses me font rêver comme la Diagonale des fous à La Réunion, ou l’ultra-trail de Madère, que je vais d’ailleurs courir. C’est aussi une façon de voyager grâce à sa passion. Mais ce qui me comble dans cette pratique, c’est de faire des choses que je ne pensais pas réalisables il y a un certain temps. »

Une course en solo, mais pas seul

Pour l’UTMB, il a ainsi enchaîné les sorties pendant six mois. Au rythme de cinq par semaine, en alternant course à pied et vélo. Lassé de faire « le hamster » (rires) dans sa Vienne peu fournie en dénivelés, Arnaud s’est aussi préparé en montagne. Histoire d’engranger des points pour pouvoir être qualifié dans une course dont la notoriété induit à la fois une exigence de résultats mais aussi un côté aléatoire surprenant… « Pour participer à l’UTMB, une fois l’inscription validée, en janvier, il faut par la suite faire un minimum de 15 points acquis dans l’année sur au moins trois courses de 100 km. Ensuite, il faut être tiré au sort ! »

À g., l’arrivée d’Arnaud. À dr., Arnaud pose avec Pierre Sanchez, devenu un compagnon de trail vers la fin de la course.

Alors, sur place, de toute évidence, la détermination s’en trouve décuplée. Pour Arnaud, elle sera grande. Et c’est seul, sac à dos rempli « de matériel obligatoire pour la survie, de nourriture, d’eau, etc. » et sans accompagnateur, que le forçat des cimes va inscrire sa légende, en toute modestie. « De toute façon, courir en groupe est toujours compliqué. On perd une certaine concentration. De plus, hormis le fait d’imposer des contraintes à une personne susceptible de m’accompagner, avec sa présence on peut aussi tomber dans la facilité et s’arrêter. Tandis qu’en étant tout seul, on puise dans son mental pour trouver des forces supplémentaires. »

Deux nuits sans dormir

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Le tracé s’apparente à un tour complet du massif du Mont-Blanc, soit 170 km sans étape pour 10 000 m de dénivelé positif, qui doivent être parcourus en moins de 46 heures et 30 minutes. ©Elise Rebiffé/CCAS

Car s’il a pu compter sur les relations humaines tissées au fil de la course (« c’est un sport de rencontre et de partage, certes dans l’éphémère… »), c’est avant tout grâce à sa stratégie qu’Arnaud ira au bout. « Tous les 15 ou 20 km, il y a des barrières horaires. Aussi j’ai fait en sorte d’avoir à chaque fois un peu plus de deux heures d’avance sur le temps imparti, afin de prévenir un coup de pompe. »

Qu’il n’aura même pas malgré ses deux nuits sans dormir, poussé par « l’ivresse de l’effort et ce mental qui te tient éveillé. Tu as l’impression d’être dans une bulle ! » Un « refuge » et une protection toutefois poreuse face aux aléas climatiques. Lesquels donnent sans doute du relief à ces courses de l’extrême, à cette confrontation directe avec la nature.

« Le samedi soir, il y a eu un gros orage de grêle au point culminant de la course : le grand col Ferret. Et là, en redescendant, c’était dur. Outre le terrain glissant, et la peur de tomber, à partir du moment où tu as pris l’eau, sans possibilité de te changer, les ampoules, les plis sous la voûte plantaire ne m’ont plus quitté jusqu’à la fin (les 70 derniers kilomètres). J’ai serré les dents ! » Mais il l’a fait ! En 42 heures et quelques minutes, pour une « expérience intérieure unique. À l’arrivée, il y a une telle effervescence, avec tout ce public, les gens de la CMCAS, de la CCAS étaient là. Et nous avons partagé ce moment magique à chaud. »

« Ouvrier, cadre, patron… on est tous au même niveau : ce n’est pas ta catégorie sociale qui va te faire grimper plus vite ! »

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Arnaud salué par Ève Berthet, présidente de la CMCAS Pays de Savoie, et Emmanuel Salles, administrateur de la CCAS et président de la Commission activités physiques, sportives et culturelles. ©Elise Rebiffé/CCAS

Fier, Arnaud l’est sans conteste. Heureux d’avoir une fois de plus pris part à ces compétitions « où il n’y a aucune différence entre un ouvrier, un cadre, un patron… on est tous au même niveau. Et on se rend bien compte que ce n’est pas ta catégorie sociale qui va te faire grimper plus vite ! »

Une leçon de vie, pour ce cadre commercial, persuadé qu’il existe d’ailleurs des ponts entre sa discipline et le boulot. « Tout est question de mental et de volonté. Se mettre psychologiquement dans les meilleures conditions de préparation, c’est 50 % du résultat que ce soit dans le sport ou dans le travail. Et ma réussite à l’UTMB, je la dois aussi à ça. »


Comment participer ?

Afin de bénéficier d’une réduction sur les frais d’inscription, vous devez au préalable vous inscrire avant le 5 décembre 2019 auprès de la CMCAS Pays de Savoie.

Ensuite, les inscriptions s’effectuent sur le site Internet de l’UTMB avant le 31 décembre avec un code d’accès réservé à la CCAS.

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