Ces cinq livres écrits par des bénéficiaires intègrent la dotation lecture CCAS 2018

Les cinq livres sélectionnés pour la dotation lecture 2018 de la CCAS , écrits par des bénéficiaires des Activités Sociales.

Les cinq livres sélectionnés pour la dotation lecture 2018 de la CCAS , écrits par des bénéficiaires des Activités Sociales.

Leurs auteurs sont bénéficiaires des Activités Sociales, agents actifs et retraités ou ayants droit : découvrez les cinq livres choisis pour la dotation lecture de la CCAS, à retrouver dès cet été dans les bibliothèques de vos centres de vacances.

Polars, roman historique, album jeunesse… la moisson 2018 des livres écrits par des bénéficiaires des Activités Sociales de l’énergie fut bonne ! Leurs auteur·es sont salarié·es, retraité·es des Industries électriques et gazières ou ayants droit. Certain·es y présentent leur premier livre, d’autres sont rodé·es à l’exercice ou planchent déjà sur les prochains. Et tous intègrent la dotation lecture de la CCAS.

Comment s’est déroulée la sélection ?

L’appel lancé fin 2017 a été entendu. Vous avez été nombreux à envoyer vos ouvrages à la CCAS, qui en a sélectionné cinq après avoir réuni, pour la première fois, un jury. Aiguillés par l’éditeur et écrivain Vincent Roy, le jury disposait de peu d’informations sur les auteurs, et s’est concentré sur leur livre : « De notre point de vue, tout le monde est bénéficiaire, explique Delphine Idier, trésorière générale adjointe de la CCAS et animatrice des Parle, réseau de pratiques amateurs des Activités Sociales. Tout le monde est au même niveau : on ne sait pas qui est cadre ou agent d’exécution… » Parmi les critères de choix, ont donc primé la qualité de l’écriture, la construction du récit et le caractère accessible ou « tout public » des ouvrages.

Composé de professionnels de la CCAS et d’élu·es des Activités Sociales, le jury accueillait également Bernard Kieffer, dont le livre-témoignage avait été sélectionné l’année dernière. Cet ancien directeur juridique à EDF puis à la Compagnie nationale du Rhône, en inactivité depuis 2012, raconte dans son livre, « le Frère perdu », l’enlèvement de son frère journaliste Guy-André, disparu en 2004 alors qu’il enquêtait sur la filière du cacao en Côte d’Ivoire.


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Les lauréats

Petits meurtres en terres multinationales

« Les morts sont sans défense », de Philippe Stierlin
Éd. Arcane 17, 2018, 300 p., 21 euros.

Tout part du haut d’une tour de la Défense, au cœur des sièges sociaux des multinationales. Ou plutôt de tout en bas, où le corps d’un grand patron, vice-président d’Énergies du Monde, est retrouvé. Un homme en quête de bonheur et s’exilant d’îles en îles connaît la raison de ce meurtre. Le commissaire Jasper, qui enquêtait déjà sur la mort du président de la VIe République dans « Une mort si tranquille », premier roman de Philippe Stierlin, reprend ici du service pour élucider cette mort inaugurale. De lieux de pouvoir en lieux de résistance et d’évasion – dans tous les sens du terme –, la mécanique du polar embraye ici sur la critique sociale. L’enquête nous plonge dans un certain type de management et dans un monde où le travail est « de moins en moins libre et consenti. »

Une certitude : Philippe Stierlin a « tapé juste ». Un livre disruptif, qui a le capitalisme contemporain dans sa ligne de mire et ne perd pas de vue nos capacités de résistance. Un vrai/faux reportage d’Élise Doucet pour BNews annonce la sortie du livre. Toute ressemblance avec la réalité est attribuable à cette dernière…

Bio express. Philippe Stierlin est entré à EDF-GDF en 1989. Il est actuellement cadre des IEG à Saint-Denis, et spécialiste en environnement.

Site Internet : www.philippestierlin.com



Les jeux de l’amour et du pouvoir au XVIIe siècle français

« L’Indienne et le Cardinal », de Denis Lépée
Pocket, 2017, 416 p., 7,90 euros.

« C’est l’histoire d’une femme et de sa vengeance », résume l’auteur. Et pas n’importe quelle femme : la comtesse de Rivière Sainte-Anne, fraîchement débarquée depuis Québec et les colonies de la Nouvelle-France, dont le mystère attire l’attention du cardinal de Richelieu, tout-puissant Premier ministre pour qui le nouveau monde est un sujet politique brûlant.

Aux côtés d’une passion pour le XVIIe siècle – « une période formidablement romanesque, pleine d’intrigues » –, ce qui rend les livres de Denis Lépée incontournables, ce sont ses personnages, historiques ou fictionnels, mus par des passions et des enjeux fondamentaux : le pouvoir, le mensonge, la trahison ou encore l’amitié. Extrêmement bien documenté et érudit, « l’Indienne et le Cardinal » n’en est pas moins une intrigue hautement romanesque : la comtesse de Rivière Sainte-Anne est le fruit de l’imagination de l’auteur, tout autant que la Journée des dupes, dont on connaît le dénouement mais dont on a « perdu la clef », et dont Denis Lépée livre sa propre version.

Bon à savoir. Denis Lépée sera l’invité du festival Contre Courant organisé par la CCAS en marge du Festival d’Avignon, au mois de juillet.

Bio express. Denis Lépée a travaillé dix ans dans la sphère publique avant de rejoindre Veolia Environnement puis EDF, et a conseillé Henri Proglio. Auteur de trois biographies (Winston Churchill, Frank Sinatra et Ernest Hemingway) et de plusieurs romans, il vient de publier « les Engloutis » aux éditions de l’Observatoire, qui marque le retour de l’archéologue Tommaso Mac Donnell, héros de « l’Ordre du monde ». Depuis 2015, Denis Lépée est directeur de la division combustible nucléaire chez EDF.



Troubles identités en tant de guerre

« Nom de code : Miha », de Béatrice Pouyanne
Éditions du Panthéon, 2016, 240 p., 20 euros.

Bourges, 1985 : des lycéens découvrent une ancienne cache nazie remplie de documents et de photographies. sur l’une d’elles ils croient reconnaître, sous un uniforme SS, leur professeure d’histoire. Stupeur. Qui de Mademoiselle Blanchet, sage enseignante de province, ou de Mireille Hatier, glaçante membre de la Kommandantur, ont-ils en face d’eux ?

« Mon fil rouge, ce sont les femmes au destin exceptionnel, qui est aussi parfois un destin violent, confie Béatrice Pouyanne, féministe et passionnée de généalogie, qu’elle pratique depuis quinze ans. Des femmes qui ne veulent pas choisir, qui osent braver les limites que des hommes ou la société leur imposent, les femmes résistantes. » Elle signe avec « Nom de code : Miha », son premier roman sur le sujet. Mais pas le dernier : elle écrit actuellement le destin d’une jeune femme confrontée à sa mémoire et à des violences conjugales, avec un pervers narcissique, de nos jours. « Les mouvements dénonçant le harcèlement comme #Meetoo m’ont donné l’envie d’écrire. J’ai besoin de sortir toutes ces histoires de ma tête. »

Bio express. Béatrice Pouyanne est gestionnaire au Comité de gestion des œuvres sociales des hôpitaux publics, et milite au Secours populaire de Villenave-d’Ornon, en Gironde.



Terreur à Shanghai

« Gratte-ciel », de Xavier Romon
Éd. ThoT, 2016, 290 p., 20 euros.

Jeune trader plein d’avenir, Erwan est envoyé pour trois ans à Shanghai. Mais, enfermé dans la tour ultramoderne du World Financial Center à Pudong, où il vit et travaille, il étouffe. Un monde vertical dont il ne sort plus, et dans lequel il dépérit doucement. Jusqu’au soir où tout bascule : une visite au temple Houzhai et il est entraîné malgré lui au cœur d’une entreprise terroriste impitoyable, menée par Le Chemin du Renouveau, un groupe extrémiste aux appuis haut placés et redoutablement organisé, qui planifie la plus grande attaque que le monde moderne ait jamais connue.

Familier des gratte-ciel et de leurs ambiances glacées, Xavier Romon nous guide dans les méandres d’un monde « désincarné et dispersé », ne laissant à ses habitants-travailleurs qu’un « vide relationnel, émotionnel et spirituel ». Une chose est sûre : il faut que quelque chose change. Mais à quel prix ? Auteur de deux essais de psychologie et spiritualité, Xavier Romon se penche ici encore sur « ce qui crée la souffrance, mais aussi sur l’autonomie par rapport au regard des autres et nos capacités d’adaptation ». Mais comment s’adapter à « ce qui fait la folie du monde », de l’écologie au terrorisme, en passant par le libéralisme, la toute-puissance économique et l’éclatement social ? Autant de questions qui font de « Gratte-ciel » un thriller acerbe qui a provoqué, confie l’auteur, « quelques grincements de dents ».

Bio express. Agent EDF depuis 2001, Xavier Romon est spécialiste du développement des économies d’énergie à la Direction commerce. Bénévole à la Fondation EDF depuis 2015, il a conduit des missions de solidarité internationale au Cameroun et à Madagascar avec Électriciens sans frontières. Comédien amateur dans la troupe Bob & Agläé, il jouera « la Manie de la villégiature » à Paris au mois de juin.



Une chouette histoire dijonnaise

« Le secret de la chouette de Dijon », conte illustré par Jean-François Drouin et écrit par Magali Lautrou
Éd. Graine de Moutard, 2016, 10 euros.

Elle orne la chapelle de l’église Notre-Dame de Dijon, et habitants comme voyageurs la caressent en espérant réaliser leurs vœux les plus chers. Mais qui connaît son histoire ? C’est chose faite avec cet album jeunesse qui conte l’histoire d’Agathe, une petite chouette curieuse vivant au Moyen Âge qui part à la découverte de la belle cité de Dijon. Mais, symbole de malheur pour les habitants, elle est persécutée. Grâce à l’amour d’un enfant et à son courage, elle va devenir l’oiseau porte-bonheur de la ville !

Hommage à la ville natale des deux auteurs, « le Secret de la chouette de Dijon » s’adresse aux enfants à partir de 3 ans. Ce conte 100% dijonnais est déjà traduit en quatre langues, dont l’esperanto, ce qui lui a valu de remporter le prix du livre jeunesse du 102e congrès mondial d’espéranto à Séoul (Corée du Sud), en 2017.

Bio express. Après deux ans aux Beaux-Arts de Dijon, Jean-François Drouin doit travailler, mais n’abandonnera jamais sa passion. Embauché à EDF en 1977 comme releveur, il devient cartographe à Dijon (« une sorte de dessin ! »). Retraité depuis 2007, il continue d’illustrer des projets qui lui tiennent à cœur, comme ce voyage solidaire à Madagascar avec la CMCAS Bourgogne et l’association Vafaham. Il prépare actuellement un conte pour la jeunesse sur le lac Baïkal.


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2 Commentaires
  1. Becquet 6 ans Il y a

    Bjr
    Savez vous que vous avez choisi certains auteurs qui ont payé un éditeur pour être édité ?
    Ce n’est « pas sympa « pour ceux qui ont écrit et ont mis beaucoup d’energie à trouver un VRAI éditeur avec un VRAI contrat d’edition !
    C’est vraiment méconnaître le milieu de

    Salutations
    Christian Becquet

    PS : Merci de publier mon commentaire pour aider à comprendre un peu, comment le monde l’edition fonctionne. En effet, il y a des éditeurs a ne pas fréquenter, sous peine de perdre beaucoup d’argent !
    Je peux vous expliquer plus longuement…

    • La rédaction 6 ans Il y a

      Bonjour,

      Merci de votre commentaire. Nous pouvons vous affirmer qu’aucun·e des auteur·es sélectionné·es pour la dotation lecture 2018 n’a été édité·e à compte d’auteur.
      Si vous souhaitez échanger sur la question, nous vous invitons à envoyer un mail aux deux élues CCAS en charge du réseau Parle : delphine.idier@asmeg.org et muriel.batzenschlager@asmeg.org

      Bien cordialement,

      La rédaction

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