Exposition « Vies d’ordures » : que faisons-nous de nos restes ?

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Transport de déchets au Caire (2014) ©David Degner/Mucem

Dans son exposition « Vies d’ordures, de l’économie des déchets », le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) aborde les grands enjeux écologiques qui se posent aujourd’hui en Méditerranée. À découvrir jusqu’au 14 août.

Ordures, déchets, poubelles… voilà comment nous désignons ce dont nous ne voulons plus et dont nous aimerions nous débarrasser. À la fois consommateurs et producteurs de déchets, nous envahissons notre planète de ces derniers. L’exposition « Vies d’ordures, de l’économie des déchets » explore les enjeux sociaux, politiques et économiques de la question en montrant comment les habitants de la Méditerranée cohabitent avec leurs ordures, comment ils les collectent, les trient, les transportent, les transforment, les exploitent et les subissent.

La réparation avant tout

Une partie importante de l’exposition est consacrée aux objets réparés et nous montre que, jusque dans les années 1950, les objets usagés n’encombraient pas autant les poubelles qu’aujourd’hui. Cassés ? Ils étaient réparés par un membre de la famille ou par un spécialiste du raccommodage, du ressemelage ou du ravaudage. Casques, passoires, chaussures, gamelles et pantalons sont présentés, qui témoignent de l’art de fabriquer soi-même, de réparer pour maintenir en vie les objets du quotidien et leur offrir une seconde vie.

Si cet art tend parfois à disparaître dans les pays occidentaux qui consomment à tout-va, certaines initiatives montrent l’intérêt de transformer et de réparer. Ainsi, Abdelali Bouaoud, cordonnier en pneus, explique dans une vidéo qu’au Maroc environ 12 millions de pneus sont abîmés chaque jour. Installé à Sidi Kacem, près de Meknès, Abdelali Bouaoud les récupère pour fabriquer toutes sortes d’objets : récipients, jarres, seaux, bassines, vases, chaises, transats… « Je donne une nouvelle vie, parfois emplie d’eau, à ces objets qui étaient remplis d’air », s’amuse-t-il.

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©Francois Deladerriere/Mucem

Les tanakés, ou la deuxième vie des bidons

Une autre partie de l’exposition est consacrée à la découverte des tanakés, qui désigne tout objet fabriqué à partir de bidons ou de boîtes de conserve usagés. Ustensiles de cuisine, outils, jouets et instruments de musique témoignent de l’ingéniosité de créer avec ce que l’on a sous la main.

Comment les sociétés produisent, traitent, s’approprient et transforment les déchets ? À travers « Vies d’ordures », le Mucem aborde les grands enjeux écologiques qui se posent aujourd’hui en Méditerranée, nous permettant de questionner l’avenir de nos systèmes de valeurs et de nos modes de vie. Une belle leçon de vie.

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Exposition "Vies d’ordures" : que faisons-nous de nos restes ? | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 178x142 Btn Cultureloisirs 02Infos pratiques « Vies d’ordures, de l’économie des déchets », jusqu’au 14 août.
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem)
7 promenade Robert-Laffont, 13002 MarseillePass musée avec l’espace Culture et loisirs : 5,50 € au lieu de 9,50 €.
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