Fodié Diarra fait mouche

"Diarra, le bienfaiteur des fleuristes" selon le journal L'Équipe©D.Delaine/ccas

Fodié Diarra, préparateur physique de l’équipe de France de Fleuret dame et homme, conférencier en université, intervenant de la CCAS et formateur diplomé. Prise de vue à l’INSEP ©D.Delaine/ccas

En juillet 2014, l’équipe de France de fleuret masculin devient championne du monde. Un sacre auquel Fodié Diarra, premier préparateur physique des Bleus, n’est pas étranger.

C’est en animant les stages de remise en forme au centre de vacances CCAS de Marinca Porticcio (Corse-du-Sud) que Fodié Diarra rencontre Franck Boidin, maître d’armes du fleuret féminin, à l’été 2012. Franck Boidin et son équipe y sont alors en préparation olympique, accueillis grâce au partenariat de la CCAS avec la Fédération française d’escrime (FFE). « Franck m’a dit : “Tu commences demain !” » se rappelle le jeune homme, qui finit par être recruté à l’automne par la FFE.

Fodié entraîne d’abord les filles, puis les garçons au printemps 2013. En meilleure forme, les tireurs se blessent moins, augmentent leurs performances. Fodié fait désormais corps avec le maître d’armes lors des entraînements mixtes des Bleus à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), où il encadre les vingt-deux fleurettistes trois fois par semaine. « Je ne sais pas où je serai plus tard. Demain, je peux retourner vendre des sandwichs. » D’un ton posé et réfléchi dont il ne se départit jamais, le jeune homme raconte humblement son parcours, depuis les entraînements juniors du club de foot de Taverny (Val-d’Oise) jusqu’aux tournées mondiales des Bleus.

Fodié arrête ses études avant le baccalauréat et veut s’engager dans le sport. Mais les brevets d’État nécessaires à l’encadrement sportif coûtent cher. « En galère » et sans l’ombre d’une bourse, il paye alors ses formations en travaillant dans une sandwicherie. Quand on lui demande quels sont ses diplômes, Fodié doit réfléchir : à seulement 29 ans, il est titulaire de trois brevets d’État et d’un brevet européen, qui lui permettent de coacher tous types de publics dans des structures diversifiées. De la simple remise en forme à la préparation physique de haut niveau, il intervient dans les comités d’entreprise, le milieu scolaire, associatif ou les fédérations sportives, auprès d’enfants, d’adultes et de seniors. Fodié prend toujours soin d’aborder ces différents publics, niveaux et personnalités dans leurs spécificités. Il commence ses interventions par un temps d’observation, de recherche et d’écoute, mais aussi de remise en question : « Avant de manager qui que ce soit, insiste-t-il, il y a un travail profond à faire sur soi-même. »

"Diarra, le bienfaiteur des fleurettistes" selon le journal L'Equipe ©D.Delaine/ccas

« Diarra, le bienfaiteur des fleurettistes » selon le journal L’Equipe ©D.Delaine/ccas

Le sport est pour Fodié un point d’équilibre, le coeur du bien-être physique et moral de chacun. Il fait de l’encadrement sportif une clé relationnelle, un point d’entrée pour une approche globale et respectueuse de la personne. « On est formatés, d’une certaine manière. Ça fonctionne pour les mathématiques ! Mais sur l’humain, ça ne marche pas. Il s’agit d’abord d’écouter. Il ne faut pas réagir d’une manière réfractaire, et considérer que ça se passe comme ceci, et pas autrement. » Fodié plaide pour une philosophie théorique et pratique du management en douceur : c’est le message qu’il veut faire passer lors de ses interventions auprès d’étudiants en management à l’Institut universitaire et technologique (IUT) d’Évry-Val-d’Essonne, sur la méthodologie et la psychologie du sport. Pour lui, les parallèles sont nombreux entre le sport et l’entreprise, ce qui explique que l’on fasse « de plus en plus appel à des sportifs pour intervenir en entreprise, parce qu’ils ont une approche de la performance ». Mais pour le jeune homme, la performance, la compétitivité, l’échec ou la concurrence doivent nous grandir au lieu de nous dévaloriser : « Il peut y avoir une concurrence saine. Positive et dosée, sans méchanceté et sans jalousie, ça ne peut que nous faire avancer. (…) Tu ne peux pas demander aux autres ce que tu demandes à toi-même, on n’a pas tous les mêmes objectifs. C’est la même chose en entreprise : on n’a pas tous les mêmes postes, ni les mêmes salaires… »

La clé est de valoriser les individus singuliers par rapport à leur propre marge de progression, au lieu de noyer les performances individuelles dans un standard collectif, forcément inadapté. Une manière aussi de prendre en compte le potentiel de chacun, sans discriminations. « Si tu ne juges pas la personne sur ses qualités intrinsèques, c’est une injustice », affirme le jeune homme, qui admet avoir déjà subi le racisme dans un contexte professionnel. « J’essaie dans ces conditions de ne pas sortir des codes, de ne pas laisser la moindre brèche pour des reproches injustifiés. (…) On n’est pas tous logés à la même enseigne. Tu bosses plus que les autres. » Mais Fodié Diarra ne se plaint pas. Il préfère rappeler, le sourire aux lèvres : « Dans le sport, tu casses un peu tous ces codes… Quel que soit ton niveau social, ta couleur… on est tous en survêt’ ! »

Vous souhaitez vous informer sur le coaching de Fodié Diarra, rendez-vous sur son site: www.fdcoaching.net.

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