En 1985, année de la Jeunesse, les commissions jeunes des CAS, ancêtre des CMCAS, construisent pour la première fois ce qui deviendra le Festival d’Énergies, toujours d’actualité 40 ans plus tard. Source : CCAS Infos, 1985.
Il y a quarante ans, les 21 et 22 septembre 1985, le premier festival des jeunes agents EDF-GDF avait lieu à Soulac sur-Mer (Gironde). François Mairey, élu CCAS qu’on peut considérer comme le cofondateur de « Soulac », nous raconte la genèse d’un événement qui a mobilisé des générations d’électriciens et de gaziers.
Bio express
François Mairey, 81 ans, ancien agent de distribution mixte EDF-GDF, a été président de la CAS d’Annecy, puis administrateur à la CCAS durant dix ans. Il a été d’abord chargé de la création du secteur activités des jeunes agents, puis chargé de la jeunesse et enfin de la culture. Il a également cofondé La Forge, un collectif pluridisciplinaire de production artistique et scientifique.
Quelle est la genèse de cette idée folle, un festival pour les jeunes agents des IEG ?
En 1983-1984, l’embauche de jeunes électriciens et gaziers s’amplifie particulièrement à EDF et GDF : 50 000 agents ont moins de 30 ans. Ces nouveaux arrivants ne connaissent pas leurs Activités Sociales et n’y participent pas. Sous l’impulsion de Pierre Rumeau, alors président de la CCAS, une Commission jeunes agents nationale est mise en place en 1984, qui a pour mission de répertorier les besoins et aspirations de cette nouvelle population de bénéficiaires.
Des séjours sportifs et culturels à destination à ces jeunes agents sont rapidement montés : des séjours moto (Bol d’Or, trial et enduro), de voile (croisière hauturière avec le marin Philippe Jeantot), des séjours de haute montagne et même un tour au Printemps de Bourges ! Des voyages à l’étranger, à Cuba, en Chine ou au Brésil leur sont également proposés. Nous avons aussi créé la Cité des jeunes à Signes (Var) : une sorte d’auberge espagnole, qui leur était ouverte en permanence, hors vacances scolaires. Tout cela a très bien marché.
Le Festival d’Énergies est donc né de ces expérimentations ?
Oui, ces rassemblements à petite échelle ont été autant d’essais concluants qui ont conduit à la création du festival. L’idée était que les jeunes deviennent acteurs de leurs Activités Sociales, qu’ils aient envie de s’y investir, qu’ils prennent conscience qu’elles étaient les leurs.
Car, pour qu’ils participent aux activités, il faut que les jeunes agents en soient à l’origine, qu’ils les créent eux-mêmes. Des commissions jeunes travailleurs, comme on les appelait à l’époque, se sont constituées dans les CAS (ancêtre des CMCAS, ndlr) : des instances dans lesquelles ces jeunes pouvaient s’exprimer et faire émerger leurs projets. Par ailleurs, 1985 était l’Année internationale de la jeunesse.
Comment s’est construit concrètement ce premier Festival d’Énergies ?
C’était un sacré défi ! Ça s’est fait « à l’arrache », de façon spontanée (rires). Le festival reposait essentiellement sur la bonne volonté des jeunes. La CCAS leur avait lancé un appel pour le construire : non seulement ils ont répondu présent, mais ils étaient volontaires, très inventifs et investis. Ils se sont très vite mobilisés dans leurs CAS respectives. C’est à eux que revenait la mission d’inventer leur festival. Et ils ont relevé le défi !
Ils en sont devenus la cheville ouvrière, et ont tout pris en main : monté les stands, les expos, organisé la venue de groupes de musique… Tout a été organisé par les CAS et les agents bénévoles, mis à part l’installation de la grande scène, l’organisation des concerts sur cette même scène et la restauration des bénévoles, qui ont été prises en charge par la CCAS – les cuistots de la CCAS ont fait un boulot remarquable ! C’était vraiment très chouette.
« Les jeunes agents étaient libres d’inventer leur festival, à leur image. Ils ont eu une entière liberté concernant le contenu de leurs projets, qu’ils ont ensuite mis en œuvre dans leur stand. »
Y avait-il un mot d’ordre ?
Aucun mot d’ordre, aucune consigne ! Les jeunes agents étaient libres d’inventer leur festival, à leur image. Ils ont eu une entière liberté concernant le contenu de leurs projets, qu’ils ont ensuite mis en œuvre dans leur stand. On leur a fait totalement confiance. Il y avait un tel enthousiasme, beaucoup de fraternité, autant du côté des bâtisseurs que des festivaliers, c’était merveilleux.
Ce festival a-t-il été à la hauteur ce que vous aviez imaginé ?
Je ne sais pas vraiment ce qu’on avait imaginé ! C’était l’aventure, vu que c’était la première fois que l’on organisait ce festival. Mais ce qui est sûr, c’est que Soulac a été un énorme succès. Et une surprise : 7 000 festivaliers sont venus ! On n’en revenait pas !
Je garde le souvenir d’une ambiance de folie, les gens étaient joyeux, s’amusaient, étaient contents d’être là, ensemble. C’était très fraternel, chaleureux, ouvert : on ne se connaît pas mais on échange. J’ai apprécié aussi la diversité : il y avait une multitude de choses à voir, à faire, à entendre. Concernant la musique, omniprésente, tous les styles ou presque y étaient représentés.
Mais notre plus belle réussite et notre plus grande satisfaction, c’était que tout cela venait des jeunes, avait été conçus par eux, pour eux. Rien n’avait pas été imposé d’en haut : c’était là l’essentiel. Nous avions répondu, je crois, à l’envie, à l’aspiration de cette jeunesse. Le festival a rencontré un tel engouement que la CCAS a été dans l’obligation d’en faire un autre l’année suivante…
Festival d’Énergies 2026
Les 8 et 9 mai prochains, le Festival d’Énergies investira un nouveau lieu pour la première fois de son histoire : Mondonville, près de Toulouse.
On vous y attend avec la même énergie et le principe qu’à ses origines : un festival bâti par les agents, pour les agents !
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Tags: CMCAS Festival d'énergies Jeunes agents
