Georges Borghesi, nom de scène Georgio, agent EDF de père en fils, partage aujourd’hui sa retraite entre le militantisme et son goût pour la chanson, la danse et l’écriture.
« Chanteur, danseur, poète, écrivain et révolutionnaire ». C’est ainsi que se présente Georges Borghesi, bénéficiaire de la CMCAS Nice. À 80 ans, il n’entend pas renier son militantisme de jeunesse, ni ses passions, auxquelles il voue ses journées.
Des colos CCAS à EDF
Fils d’immigrés italiens – qui ne lui ont « pas transmis la langue », pas plus qu’à ses cinq frères, dont un jumeau – il naît en France le jour de la fête nationale, en 1939, dans le quartier Fabron de Nice. Son père, d’abord paysan et maçon, entre à EDF. C’est durant les colos CCAS que Georgio découvre, puis développe son goût pour la chanson et la danse. À la même époque, il entre aux Jeunesses communistes, vend le quotidien « l’Humanité ».
Dès 18 ans, après avoir décroché un CAP d’électricien, il intègre à son tour les Industries électriques et gazières. Il passe quelques mois à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, au changement de tension, puis part pour la Corse, où il restera quatre ans. Retour dans sa région natale, où il œuvre au service GDO-BT (outil et méthode d’évaluation de la tenue globale de la tension sur les réseaux basse tension) dans tous les alentours jusqu’à sa retraite, précédée d’un congé de fin de carrière, à 51 ans. Il sera cinq ans encore gardien de parking.
La force d’un artiste ? « Rester amateur »
Ses influences ? Les grands noms de « la chanson populaire, de charme, douce ». Dans son intérieur aux allures de cabinet de curiosités érigé en porte-étendard du kitsch, les références à Johnny Halliday et autres idoles des yéyés sont légion. « En Corse, j’ai même rencontré Claude François, et ma caravane était à côté de celle de Tino Rossi ! »
« Chanson du bonheur », « Paloma », « le Prisonnier », « la Montagne », « C’est si bon »… Son répertoire s’étend également à la chanson corse et italienne. L’Italie voisine transalpine où il se rend régulièrement, au-dessus de Vintimille, afin de s’adonner à ses passions : le chant, mais aussi la danse. « Toutes les danses de salon : valse, tango, cha-cha-cha, boléro… » La force d’un artiste ? « Rester amateur. »
Enfin, l’écriture de poèmes ou même d’un petit livre à compte d’auteur lui permettent une expression libre et militante : « Il faut continuer à défendre nos entreprises, et impliquer davantage les retraités. »
Pour aller plus loin
« Lucide a cent ans », par Gergio Borghesi
Édilivre, 2019, 38 p., 11,50 euros (version numérique : 4,99 euros)
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