L’avenir des Activités Sociales en négociation

© P.Charriau/CCAS

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Les négociations ouvertes au mois de septembre entre gouvernement, syndicats et entreprises, s’avèrent cruciales pour les Activités Sociales de l’énergie. Ce sont les plus importantes depuis 1964 et la reprise aux employeurs historiques EDF-GDF de la gestion par les seuls représentants des fédérations syndicales. Financement, restauration méridienne, personnels, « moyens bénévoles  » et gouvernance seront les cinq points à l’ordre du jour des discussions tripartites. Croire que la pérennité des Activités Sociales de l’énergie sera assurée sans une forte mobilisation des salariés et des retraités est pure illusion.

Après six mois de préparation, l’ensemble des parties – fédérations syndicales, employeurs de la branche et représentants de l’Etat – dressent le même constat : « Le modèle est actuellement dans une situation de crise importante, pour des raisons liées au mode de financement et au bouleversement du paysage de l’énergie, et parce qu’il doit aussi s’adapter à l’évolution des attentes des bénéficiaires », peut-on lire dans un rapport rédigé à l’issue des premiers échanges.

Depuis les années 2000, le secteur de l’énergie connaît de grands bouleversements. À la création du monopole public d’après-guerre s’est substituée la logique néolibérale menant à l’éclatement des deux grandes entreprises EDF et GDF et à l’ouverture des marchés européens de l’énergie. La libéralisation de cette branche industrielle a favorisé l’arrivée de nouveaux acteurs, la constitution de nouvelles filiales et l’embauche de nouveaux salariés hors statut. Le constat est clair. Ces nouveaux entrants ne contribuent pas au financement des Activités Sociales. La filialisation de pans entiers d’activités au sein des entreprises historiques est également hors champ du 1 %. La chute des prix de l’électricité sur les marchés européens fragilise les opérateurs historiques que sont EDF et Engie. Tout cela impacte le fonds du 1 % qui a vu ses ressources diminuer de 70 millions par rapport à 2013, année de référence.

La loi de transition énergétique adoptée le 22 juillet 2015, la privatisation engagée des barrages hydrauliques, la vente d’une partie du réseau de transport Rte, les menaces financières qui pèsent sur la filière du nucléaire et enfin, l’arrivée du pétrolier Total dans la liste des fournisseurs d’électricité, sont autant d’éléments à prendre en compte pour appréhender ce dossier.

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