Le cinéma de l’Acid, ou comment « effacer la frontière entre spectateur et créateur »

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En 2018, l’Acid a lancé son université populaire, une série de projections-débats entre les réalisateur·rices et le public. ©Acid

Depuis plus de dix ans, l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) mène avec les Activités Sociales des actions de médiation visant à rapprocher auteurs et spectateurs. Rencontre avec Karin Ramette, responsable des relations avec les publics.

En quoi consiste le travail de médiation de l’Acid ?

Le cinéma de l'Acid, ou comment "effacer la frontière entre spectateur et créateur" | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 70138 Karin Ramette Vignette

Une poignée de films occupent la plupart des écrans et tous les autres doivent se battre pour se faire une place, même quand ils sont de grande qualité. C’est pour faire connaître ces films que nous nous engageons chaque année à présenter une vingtaine d’entre eux au public.

Ce sont les cinéastes eux-mêmes qui viennent physiquement présenter un film « coup de cœur » autour d’une projection. Chaque année, nous programmons environ 400 rencontres. C’est une véritable chaîne de solidarité entre cinéastes.

Comment travaillez-vous avec les Activités Sociales ?

Travailler avec les CMCAS et les SLVie était une évidence, car leur maillage territorial recouvre celui des salles où nous montrons les films : cela permet d’annoncer aux bénéficiaires la diffusion d’un film Acid au plus près de leur CMCAS ou SLVie.

Par ailleurs, nous nous appuyons sur les médiateurs et médiatrices de la CCAS pour organiser des événements communs, comme la projection de nos films au sein des festivals dont la CCAS ou les CMCAS sont partenaires (Douarnenez, Belfort, bientôt La Rochelle, etc.).


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L’Acid est également présente au festival Visions sociales organisé par la CCAS.

Bien sûr. Cette année, nous viendrons non seulement y présenter un long métrage, mais nous inviterons également un groupe de bénéficiaires à venir assister à un temps fort de notre programmation à Cannes. Ils pourront échanger avec les réalisateurs de l’Acid à propos des films et des enjeux de la diffusion du cinéma indépendant.

Nous souhaitons aussi lancer un appel aux jeunes agent·es ou enfants d’agents qui souhaiteraient rejoindre le groupe des jeunes « ambassadeurs » de l’Acid. Être jeune ambassadeur consiste à aller voir au moins quatre films de la programmation cannoise 2019 et devenir ambassadeur du film au moment de sa sortie, en activant le bouche-à-oreille, en coorganisant des séances avec nous, etc.

Cette opération, lancée l’an dernier dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, est déjà un succès : lors d’une projection présentée par un jeune ambassadeur, la salle était pleine, avec des gens de tout âge, car le jeune homme avait fait venir ses copains et ses parents… Nous aimerions étendre cette opération à d’autres régions, afin de continuer à renouveler les publics.

Comment donner aux gens l’envie de retourner dans les salles obscures à l’heure où Netflix et les vidéos à la demande individualisent le rapport au cinéma ?

La salle de cinéma est l’endroit de tous les possibles. On se doit de la réinventer. Nous avons notamment eu l’idée de lancer les « Acid Pop » : des rendez-vous dans un cinéma, où les participants sont invités à réfléchir à la mise en scène et où les réalisateurs dévoilent leurs processus de fabrication et les racines de leur engagement cinématographique.

Cela passionne les spectateurs, car on a rarement l’occasion d’entendre un réalisateur parler de son parcours et des problématiques qui lui sont propres. Et cela leur donne des clés pour mieux comprendre comment un film se construit.

Grâce à ce travail d’éducation populaire, on efface la frontière symbolique entre spectateur et créateur, et les débats sont souvent plus libres à l’issue de la séance. Cette formule, testée en 2018, a remporté un grand succès, par exemple au cinéma L’Atalante de Bayonne où la CMCAS s’est associée à l’Acid, notamment auprès des moins de 25 ans.

D’ici à la fin de l’année, nous allons l’étendre à tout le territoire et comptons sur la CCAS et le réseau des CMCAS pour s’y associer.


L’Acid : donner une chance à tous les films d’être vus

Le cinéma de l'Acid, ou comment "effacer la frontière entre spectateur et créateur" | Journal des Activités Sociales de l'énergie | acid cannes logoSite Internet : www.lacid.org
Plus d’infos sur ce partenariat sur ccas.fr

Née en 1992, l’Acid est une association de cinéastes qui œuvre à rendre accessible le cinéma indépendant à tous les publics, en lien avec l’action culturelle de proximité. En cela, elle partage la philosophie de la CCAS, dont elle est partenaire. Afin d’offrir une vitrine aux jeunes talents, l’Acid présente une programmation au Festival de Cannes, et au festival Visions sociales de la CCAS.

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