Leur passion : les bandes dessinées

Dans la boutique EDF d'Angoulême, rencontre entre les memebres du séjour passion et l'auteur de BD Isabelle Dethan © SLeClézio/CCAS

Dans la boutique EDF d’Angoulême, rencontre entre les membres du séjour passion et l’auteur de BD Isabelle Dethan ©S. LeClézio/CCAS

Du 28 au 31 janvier 2016 se tenait à Angoulême le 43ème festival international de la BD. A cette occasion, la CCAS, les PARLE et la CMCAS d’Angoulême proposaient un séjour passion pour permettre la rencontre des bénéficiaires amateurs de bulles.

La petite ville d’Angoulême est en effervescence. Les amateurs de BD de tous âges et de tous horizons s’y sont donné rendez-vous pour rencontrer leurs auteurs préférés et redécouvrir les monstres sacrés du 9ème art. Pour ne citer que quelques noms : Morris, le papa de Lucky Luke, Hugo Pratt et son Corto Maltese, ou encore le mangaka Katsuhiro Otomo, célèbre créateur d’Akira.

En plus des expositions, les nombreuses rencontres, conférences, et séances de dédicaces ont régalé les fans. La CCAS et la CMCAS d’Angoulême proposaient aux bénéficiaires un séjour passion pour explorer toute la richesse du festival et découvrir Angoulême et sa région.

Les mordus de la bulle

Pierre D'autruche, passionné de BD depuis l'enfance © Sébastien Le Clézio/CCAS

Pierre Dautruche, passionné de BD depuis l’enfance ©S. LeClézio/CCAS

Pierre et Martine Dautruche sont venus de Verdun, dans la Meuse. Pierre est passionné de BD depuis l’enfance. Il aime Tardi, Pellerin, mais sa marotte, c’est Tintin. « Une vraie passion ! Impossible de m’endormir le soir sans lire une BD », confesse Pierre. « Chez nous, il y en a plus de 4000, il y en a partout, dans les chambres des enfants, par piles ! » s’amuse sa femme, Martine. Quand Pierre a vu ce séjour passion dans le catalogue, son sang n’a fait qu’un tour : « Il fallait que j’y aille. Quand ma réservation a été acceptée, j’étais tellement heureux ! Ici, on se retrouve entre amoureux de la BD, même les files d’attente sont l’occasion d’une discussion, d’une rencontre, c’est stimulant ! »

Une passion que partage Norbert Motedo. Il est venu à Angoulême depuis sa région marseillaise, avec sa femme Corine. « Depuis tout petit, j’aime les BD. Chaque mercredi, j’allais acheter Pif Gadget, le Journal de Mickey, puis Spirou. Mon père, déjà, aimait Bibi Fricotin et Les Pieds Nickelés. Et puis dans les années 80, je me suis mis aux comics. » Corine, sa femme, éclate de rire : « Et aujourd’hui, à 54 ans, il est toujours abonné à Spirou ! » Pour eux, le moment fort du séjour a été la rencontre avec Don Rosa, le dessinateur de Donald et Picsou : « Il a fait une conférence en commentant ses planches, en expliquant ses références au cinéma, en revenant sur les désaccords qu’il a eu avec la maison Disney, c’était passionnant ! » explique Norbert.

Passionné de littérature provençale, il se réjouit également de l’adaptation des œuvres de Pagnol en BD : « On a pu assister à une conférence avec Nicolas Pagnol, le petit fils du célèbre auteur, et les deux auteurs Serge Scotto et Eric Stoffel. J’ai même pu faire dédicacer mes BD. C’est génial ! »

Lire une BD, c’est lire !

Patrick Nicol, directeur de centre de vacances dans les Alpes de Haute-Provence, est fan de science-fiction © Sébastien Le Clézio/CCAS

Patrick Nicol, Directeur de centre de vacances, est fan de science-fiction ©S.LeClézio/CCAS

Patrick Nicol, directeur de centre de vacances, fait lui aussi partie du séjour passion. Il est venu des Alpes de Haute-Provence. Son truc ? La science-fiction, à l’ancienne, comme dans Storm ou Trigan. « J’aime aussi beaucoup Blacksad, une BD policière où tous les personnages sont des animaux anthropomorphes. » Pour Patrick, la BD est aussi un bon moyen d’amener les enfants à la lecture : « Je m’occupe d’enfants de tous âges depuis plus de 30 ans. Les BD, ça a toujours fait partie des vacances. C’est ludique, c’est attractif. La lecture est un droit, pour tous les enfants, comme le vélo ou apprendre à nager. »

Manuel DaSilva, agent GDF retraité, anime un atelier d'écriture à la CMCAS Angoulême © Sébastien Le Clézio/CCAS

Manuel DaSilva anime un atelier d’écriture à la CMCAS d’Angoulême ©S. LeClézio/CCAS

La lecture et l’écriture, c’est toute la vie de Manuel DaSilva, cet agent GDF retraité habitant d’Angoulême. Depuis 7 ans, il anime un atelier d’écriture pour les bénéficiaires de la CMCAS. Samedi matin, il organisait une opération « Délivre tes livres », pour que chacun puisse venir échanger des BD. « L’idée, c’est de faire sortir les livres des étagères. Un livre n’est pas fait pour prendre la poussière, il doit se partager, s’échanger, créer de la discussion, du lien. Et puis c’est économique ! » explique-t-il. Son chouchou : Franck Margerin et son Lucien, le rocker galérien. « A Angoulême, on a beaucoup de chance, on a une statue géante de Lucien qui trône sur le toit de la gare. J’adore. »

Rencontre avec une auteure de BD

Isabelle Dethan, auteur et dessinatrice de BD © Sébastien Le Clézio/CCAS

Isabelle Dethan, auteur et dessinatrice de BD ©S. LeClézio/CCAS

Samedi après-midi, revenant d’une matinée à Cognac, le groupe du séjour passion a pu rencontrer une auteure et dessinatrice de BD, Isabelle Dethan, à la boutique EDF d’Angoulême. « J’aime la rencontre et la discussion », explique-t-elle. « C’est beaucoup plus intéressant que les traditionnelles séances de dédicaces. J’adore expliquer comment je travaille, montrer tout le travail qui permet la réalisation d’une planche de BD. » Et très vite, les questions fusent. Écriture, recherches préliminaires, travail de la couleur, utilisation du numérique, monde de l’édition… Les bénéficiaires sont curieux de tout. Et quand une question arrive sur la récente polémique de l’absence de femmes nommés pour le Grand Prix du festival, l’auteur répond aussi : « La polémique est justifiée, mais en fait, à l’intérieur du métier, il n’y a pas de sexisme. Ce qui intéresse les éditeurs, c’est vendre. Ils seraient capables de signer avec un singe s’il pouvait rapporter de l’argent. Le seul domaine ou un sexisme s’exerce réellement, c’est le domaine médiatique : les journalistes, les critiques, et parfois certaines organisations de festivals. S’il y a si peu de femmes auteurs, c’est culturel : on achetait des BD à mes oncles, jamais à ma mère. Alors ça a suscité moins de vocations. Mais ça change, petit à petit. Quand j’ai commencé, il y avait 10% de femmes auteurs de BD. Aujourd’hui, nous sommes 15% ! »

Gilbert et Jocelyne Former écoutent attentivement Isabelle Dethan. Totalement novices dans le monde de la BD. Ils sont venus de l’Ain pour participer à ce séjour et découvrir l’univers de la bande dessinée. Jocelyne regarde les planches de l’auteur, épatée : « C’était formidable d’entendre cette auteur sur son travail, de comprendre comment on crée un album. C’est un tel travail de précision ! Jamais je ne regarderai une BD de la même manière ! »

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