Robert Textoris : en mouvement perpétuel

Portrait de Robert Textoris. Secretaire du Comite d'Entreprise Europeen ENGIE. © J.Millet/CCAS

Robert Textoris, secrétaire du Comité d’entreprise européen d’Engie. ©J.Millet/CCAS

Secrétaire du comité d’entreprise européen d’Engie, Robert Textoris est aussi un fervent défenseur des Activités Sociales de l’énergie.

« Il faut que ça bouge. Je suis toujours en mouvement », résume Robert Textoris à propos de son parcours professionnel. Il vit près de Montélimar, partage son temps entre la vallée du Rhône et Paris la Défense. Électro-technicien de formation (école de métiers de Saint-Affrique en 1981), il rejoint la production hydraulique sur le Rhône à Avignon. Entame quatre années d’études par correspondance pour obtenir un bac F3 et un BTS électrotechnique. « C’est une volonté, on s’investit. On commence à avoir plusieurs vies. »

Syndiqué à la CGT en 1982, il devient secrétaire d’un comité mixte à la production six ans plus tard. Pour « défendre les droits, s’intéresser au cadre social dans lequel évolue l’organisation et anticiper les situations à risque, notamment la déréglementation du secteur de l’énergie en 2000 ». Une date charnière qui voit émerger les volontés gouvernementales de privatisation de la Compagnie nationale du Rhône (CNR). « Plusieurs mois de lutte et un gros travail avec les élus locaux. On a obtenu notamment cette loi qui prévoit la majorité publique à la CNR plus de soixante-dix ans après la création de cette société dont la mission était d’aménager le fleuve. » En 2006 est négocié un accord social unique qui organise la transmission des compétences et des salariés d’EDF vers la CNR. Avec des garanties sociales de haut niveau, plus de 300 agents EDF intègrent la CNR. « Tout à inventer, se remémore-t-il. Un travail d’accompagnement, de mise en place de nouvelles IRP. Pas évident au départ. Mais une belle expérience. À ce jour, aucun salarié n’a utilisé la garantie de retour vers EDF… »

Assurer l’équité sociale

En 2010, Robert Textoris intègre le cycle des hautes études européennes de l’ENA. « Une vision de l’intérieur des instances et des rouages européens très enrichissante pour un syndicaliste… » Et rejoint le comité d’entreprise européen d’Engie. Il en est devenu, en juin dernier, secrétaire. Une instance représentative dont relèvent 135 550 salariés dans 18 pays. Avec une actualité sociale chargée depuis l’annonce de la réorientation de la stratégie du groupe vers le digital et les services, la volonté de se séparer d’actifs de production émetteurs de CO2 ou soumis aux fluctuations des prix du marché. « Des salariés vont être affectés par des cessions, des fermetures ou des transferts d’activités… Notre rôle est de leur assurer une équité de traite-ment. Face aux réorganisations, la politique sociale de l’entreprise à l’échelle européenne doit être d’un niveau plus élevé que celle qui s’applique dans certains pays. » Plus générale-ment, des droits sociaux universels éviteraient les délocalisations, regrette-t-il. « C’est difficile aujourd’hui, ça régresse de partout. »

De 1993 à 2000, il est l’un des programmateurs artistiques et techniques du festival de Soulac. À l’origine de Cap Échecs, il s’en-flamme chaque année pour cet « événement de renommée mondiale qui rassemble au Cap d’Agde débutants et joueurs de haut niveau. Le seul endroit au monde où l’on pratique des tournois mixtes d’un tel niveau. Le jeu a un langage universel et intergénérationnel ». Autre langage qu’il affectionne : la photo via smartphone. Des détails d’architecture, des rues, des villes, des quais… Pour stopper le mouvement ?

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