Nos coups de cœur | Un western déjanté en bande dessinée

Nos coups de cœur | Un western déjanté en bande dessinée | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 92262 Remi Farnos Livre

Rémi Farnos présentera sa BD “Calfboy” dans les villages vacances cet été. ©Alex Beausoleil/La Pastèque

Malgré son jeune âge, Rémi Farnos a été récompensé par de nombreux prix, dont celui de Jeune Talent au Festival d’Angoulême en 2014. Son dernier album, « Calfboy », retrace l’épopée de deux cow-boys déjantés. Le duo sera vite mis à mal par l’arrivée d’une jeune cow-girl. Un western loufoque et drôle pour toute la famille.


Nos coups de cœur | Un western déjanté en bande dessinée | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 92244 Calfboy

« Calfboy », de Rémi Farnos, éd. La Pastèque, 2018, 72 p.
Un livre à retrouver dans les bibliothèques des villages vacances.


Chris Birden a un problème, il ne se rappelle plus trop où il a enterré le butin de leur dernier braquage de train. Il promet à son frère de retrouver l’argent en trois jours, ce qui semble facile à réaliser. Mais la rencontre d’un orphelin, d’une voleuse de chevaux et de quelques Indiens va un peu compliquer les choses…


Nos coups de cœur | Un western déjanté en bande dessinée | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 92262 Remi Farnos VignetteUn auteur en tournée à la CCAS : « Comme toujours pour ce genre d’événements : je l’envisage avec le sourire et la joie de partager un bon moment ! »


Le western et les cow-boys, pas vraiment un thème d’aujourd’hui. Pourquoi ce choix ?

Je ne suis pas aussi certain que vous que ce soit un thème daté. Au contraire, il revient en force depuis quelques années, que ce soit au cinéma avec les frères Coen, Tarantino, Jacques Audiard pour « les Frères Sisters », ou en BD avec Matthieu Bonhomme, Lewis Trondheim, Christophe Blain, Loo Hui Phang et Frederik Peeters…

Ce mythe moderne a énormément participé à codifier le genre, cinématographique d’abord, à tel point qu’on peut retrouver du « western » dans des projets qui ne s’en revendiquent pas a priori. Pour ma part, il y a quelque chose de stimulant quand je puise dans une forme qui est régie par un tas de codes, car ils sont aussi faits pour être triturés !

Vos cow-boys sont atypiques, loin de l’image habituelle…

C’est possible que mon parti pris graphique y contribue. Je veux dire que le choix de dessiner des personnages si petits, dont on distingue très difficilement les expressions, m’oblige à compenser par d’autres artifices pour les incarner. Et ce sont les dialogues qui me permettent au mieux de leur donner de la consistance. Alors je me lâche sur cette partie, car ça me plaît de créer des êtres singuliers (et un peu stupides pour la plupart !).

Qu’apporte la présence d’une jeune fille dans le duo des frères ?

D’abord, on croit que ce personnage est un jeune garçon jusqu’à la révélation. Je pense que le message est suffisamment clair pour qu’il n’ait pas à être clarifié davantage ! Dans la continuité de cette réflexion, Lise est là pour tempérer les deux autres, elle apporte de la lucidité dans un duo qui bat de l’aile malgré leur lien très fort. Elle est aussi là pour rappeler que le mythe du héros moderne n’est pas l’apanage des petits garçons.

La nature est très présente dans vos albums. Est-ce votre tendance écolo ?

Je dessine des paysages que je fantasme, ils sont inventés de toutes pièces. Ce sont des espaces que j’idéalise. Ces espaces existent peut-être toujours dans certains coins hostiles pour l’industrie des hommes, en tout cas ils me sont trop peu accessibles dans mes alentours.

Bien que je sois à la campagne, il se trouve souvent un pylône électrique ou une antenne d’opérateur dans mon champ de vision. C’est aussi la force du dessin de pouvoir s’offrir à soi-même des choses qui nous font de bien. Alors, pour vous répondre : oui, je pense qu’il y a une telle tendance, sans en porter le message au premier plan (pas dans ce projet du moins)…

Comment êtes-vous venu au dessin, à la BD ?

J’aimais dessiner, comme tous les enfants de mon âge, à cette époque merveilleuse où un crayon et une feuille font des miracles pour nous occuper. Je pense sincèrement que tous les gamins aiment dessiner, jusqu’à un certain âge en tout cas. Pour ma part, j’ai été soutenu par ma famille, ce qui m’a permis de croire en ma passion. Ils m’ont également aidé à me donner les moyens d’en faire mon métier.

Quels sont les BD et les dessinateurs qui vous faisaient rêver enfant ?

Enfant, je ne lisais quasiment pas de bandes dessinées. Je recopiais des personnages, des décors. Mais je ne lisais malheureusement pas ! Je m’y suis mis tard, à la fin de l’adolescence. Par chance, j’ai été très bien conseillé pour mes premières lectures car j’ai commencé avec des auteurs qui étaient en train de révolutionner le petit monde de la bande dessinée : Larcenet, Blain, Trondheim, Sfar, M.-A. Mathieu, David B., etc.

Qu’apporte la BD aux lecteurs, au monde en général ?

Comme n’importe quel art, un point de vue singulier sur le monde !

Alors que la littérature est en crise, la BD est en plein essor. Comment analysez-vous ce phénomène ?

Je ne sais pas, je peux juste dire que la bande dessinée a été mise au ban pendant de longues décennies, qu’elle a été considérée comme étant puérile et infantile pendant si longtemps que, lorsqu’elle a fini par acquérir ses lettres de noblesse, le monde s’y est enfin intéressé en masse.


mediatheque

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