Paroles d’écrivain

Un fils d’agent et un agent retraité parlent de leur expérience d’écriture, une aventure structurante pour l’un, libératrice pour l’autre.

Joris Javet, CMCAS Bayonne ©CCAS

Joris Javet, CMCAS Bayonne ©CCAS

« L’écriture m’aide à réfléchir et à imaginer un monde idéal. »

Ça fait presque quatre ans que j’écris. Au début, comme beaucoup d’adolescents qui sont dans l’émotion, je couchais beaucoup par écrit ce que je ressentais. À force de lire, je me suis dit : pourquoi ne pas en faire des histoires ? J’ai commencé à écrire des textes à partir de mes émotions, selon mon ressenti du moment : des histoires parfois violentes, parfois tristes. Petit à petit, je me suis mis à écrire des choses qui sortaient de mon quotidien. Aujourd’hui, j’écris des nouvelles ou des romans assez noirs, dramatiques. L’écriture m’aide beaucoup à réfléchir, à me donner un avis objectif sur moi-même. Ça fait de moi quelqu’un de plus réfléchi. Au départ, écrire m’a enlevé un gros fardeau, car en tant qu’ado on a toujours du mal à parler avec les autres. Coucher ses mots sur papier, ça permet de les regarder d’un autre œil. Écrire les mots plutôt que de les penser, ça m’a beaucoup aidé à prendre les bonnes décisions. Maintenant, dans ce que j’écris, je pars plus vers l’imaginaire. Écrire, ça donne la satisfaction du rêve, ça permet d’imaginer un monde idéal, ça donne un peu espoir. Au départ, dans mes histoires il y a des situations vraiment catastrophiques, mais des solutions sont apportées ensuite pour faire de ce monde un monde idéal.

« Écrire me vide la tête et m’apporte plus d’ouverture. C’est un vrai plaisir. »

Jean-Philippe Blanvillain, agent technique retraité, CMCAS Angoulême ©CCAS

Jean-Philippe Blanvillain, agent technique retraité, CMCAS Angoulême ©CCAS

J’écris des nouvelles. L’atelier d’écriture de la CMCAS m’a permis de me vider la tête, de revoir aussi mon français, de mettre les mots au bon endroit, au bon moment. J’avais dans la tête des histoires d’enfance, et je ne savais pas comment les partager. Les mettre sur papier m’a permis de libérer de l’espace dans ma tête, même si ça peut paraître un peu bizarre. J’ai par exemple écrit sur un moment fabuleux que j’ai vécu avec mon grand-père. Il était forain, on est parti ensemble pendant deux mois, j’ai vécu une liberté presque totale alors que j’avais à peine dix ans. J’étais aussi avec mes cousins qui m’emmenaient dans des aventures extraordinaires. Ça a été un moment très agréable de revivre tout ça. Le problème des paroles c’est qu’elles s’envolent, il n’en reste rien après. Écrire m’a apporté une certaine tranquillité. Et plus d’ouverture : je lis les livres différemment, j’ai plus de sensibilité sur le travail d’écriture des autres. Et j’ai beaucoup plus d’imagination. C’est un vrai plaisir, ça m’amuse et ça me plaît.

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