Pascal Parisot : « J’ai envie que parents et enfants parlent ensemble de mes chansons »

Rythmes chaloupés, textes drôles et facétieux saupoudrés de poil à gratter, le tout enrobé dans une orchestration aux petits oignons : telle est la musique que Pascal Parisot offre à déguster aux familles. Lors du festival Momix, début février, où il présentait son spectacle en compagnie de chanteurs invités, l’artiste est revenu sur sa relation avec le public.

Au Festival jeune public de Kingersheim, début février, pour son spectacle intitulé « Pascal Parisot & Friends », le chanteur s’était entouré de ses amis Albin de la Simone, Barbara Carlotti et Clou. Et avec eux, il a interprété son répertoire jeune public devant des enfants et des parents heureux de chanter à leur tour. À l’occasion de ce concert, Pascal Parisot a évoqué avec nous son rapport au public.

Chanter pour les familles, cela donne une responsabilité particulière ?

Pascal Parisot : Je n’ai aucun message à faire passer, je me considère comme un fantaisiste. J’espère que mes chansons plairont, en prenant pour critère le fait qu’elles me plaisent déjà à moi. J’y mets beaucoup d’exigence. Par exemple, je n’utilise pas de mots qui pourraient faire rire facilement. Et j’utilise parfois des mots que les enfants ne comprennent pas. J’aime bien l’idée qu’ils en demandent le sens à leurs parents, le soir, au dîner. J’ai envie que les adultes et les enfants parlent de mes chansons entre eux.



Pascal Parisot : "J’ai envie que parents et enfants parlent ensemble de mes chansons" | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 114190 Festival MOMIX 2022 Mulhouse

Pascal Parisot était entouré de ses amis chanteurs Barbara Carlotti, Clou et Albin de la Simone (de g. à dr.), et le dessinateur Charles Berberian illustrait le concert en direct. ©Charles Crié/CCAS

Qu’est-ce que la musique peut apporter aux jeunes ?

Ils peuvent découvrir des genres musicaux, selon ce que leurs parents écoutent à la maison. Et puis un concert peut créer des vocations. Moi, par exemple, j’ai eu un coup de foudre pour la guitare quand j’étais gamin en écoutant un disque d’Andrés Segovia, qui jouait du Villa-Lobos. Un truc pointu, pas « Jeux interdits » ! Je n’avais jamais entendu ce genre de musique. Pourtant, j’ai dit aussitôt à ma mère que je voulais apprendre la guitare. À ce moment-là, je me suis dit que je serais musicien. Il n’est donc pas exclu qu’un gamin sorte d’un de mes concerts avec l’envie de jouer de la batterie et devienne plus tard un excellent batteur de jazz !

Quel souvenir gardez-vous de votre tournée dans les centres de vacances de la CCAS, en 2010 ?

Je m’en souviens bien parce que c’était une formule dépouillée : nous étions deux – le musicien Jacques Tellitocci et moi – et nous arrivions simplement avec nos instruments, sans sono ni micros. Nous jouions au milieu des enfants, sans façons. Nous les incitions, en revanche, à aller voir un concert pour découvrir un vrai spectacle avec son amplifié, lumières et costumes.

Un concert peut créer des vocations. Moi, j’ai eu un coup de foudre pour la guitare quand j’étais gamin en écoutant un disque. J’ai dit aussitôt à ma mère que je voulais apprendre la guitare.

Vous allez faire une tournée « best of ». Est-ce un bilan de vos dix années de chansons pour les enfants ?

En regardant en arrière, je me suis aperçu que j’avais fait 100 chansons pour enfants, tout rond. Alors j’ai décidé de demander au public ses chansons préférées pour mon prochain spectacle. Je ne suis pas tout à fait certain de refaire un disque pour enfants à l’avenir… Mes filles, qui m’ont beaucoup inspiré, ont grandi et je ne suis plus en contact avec l’univers des enfants. Je vais peut-être écrire plutôt des chansons qui racontent des histoires.

Sur scène, vous êtes proche du public et vous le faites chanter. Pourquoi ?

Je ne force jamais la participation, je déteste ça. Je propose et si ça réagit, tant mieux ! Au fond, tout le monde aime chanter, les petits comme les grands, mais on n’en a pas souvent l’occasion. Là, nous sommes ensemble dans la même salle, cela me paraît naturel. C’est aussi une façon d’effacer la barrière qui peut exister entre le public et les artistes.


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