L’aide aux séniors évolue en 2024. ©Shutterstock

Aide aux seniors, l’offre de service coordonnée pour l’accompagnement de la retraite (Oscar) est en cours de déploiement dans les CMCAS, en remplacement du plan d’actions personnalisé (PAP).

Lancée en 2021 par l’Assurance retraite, soumise à conditions de ressources, l’offre de service coordonnée pour l’accompagnement de la retraite (Oscar) est une aide financière centrée sur la prévention qui vise à favoriser le maintien à domicile des retraités.

Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) refusant de prendre en compte les ouvrants droit des Activités Sociales, celles-ci ont décidé depuis de nombreuses années de gérer l’aide à l’autonomie des seniors via le Fonds d’action sanitaire et sociale (Fass).

Le dispositif Oscar est progressivement mis en œuvre dans les CMCAS, en remplacement du plan d’actions personnalisé (PAP), qui concerne près de 5 000 bénéficiaires des Activités Sociales ayant besoin d’une aide ponctuelle pour leurs activités domestiques.

Qu’est-ce qui change ?

Le demandeur doit être évalué en GIR 5 ou GIR 6 selon la grille Aggir (autonomie, gérontologie et groupe isoressources), puis, d’après une seconde grille (Fragire), l’évaluateur préconise un plan d’aide en fonction du niveau de fragilité du retraité et de ses besoins.

L’offre de service coordonnée pour l’accompagnement de la retraite est destinée aux personnes non éligibles à l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie). Si un demandeur n’est pas évalué pas en GIR 5 ou GIR 6, il sera redirigé vers un dispositif plus adapté à ses besoins (APA).

Pour les actuels bénéficiaires du plan d’actions personnalisé, le renouvellement via l’offre Oscar devrait intervenir progressivement.

Oscar en bref

Renouvelable, le nouveau dispositif se compose de quatre éléments.

Premièrement, un forfait de prévention et de maintien de lien social, dans la limite de 300 euros par an, permet la prise en charge d’une multitude de services touchant au cadre de vie et à la sécurité à domicile (aides techniques, technologiques, travaux d’entretien, etc.), à la mobilité et à la sociabilisation (aide aux loisirs, informatique, repas en structure, sorties, etc.), au mieux-être (esthétique, coaching, coiffure à domicile, soutien psychologique, assistance administrative, etc.) et à la vie quotidienne (livraison de courses, portage de repas, etc.) ;
La téléassistance peut être proposée en plus selon les besoins, à un coût variable d’après le barème de ressources et de participation en vigueur.
Deuxièmement, des heures d’accompagnement et de prévention à domicile (ménage, aide à la toilette, à la préparation des repas, etc.), sont en partie financées par le Fass, ce qui réduit, après crédit d’impôt (50 %), le reste à charge du bénéficiaire. Le coût des heures prises en charge est calculé en fonction du taux de participation défini selon un barème ;
Troisième composante : un programme de prévention pour aider les retraités à adopter les bons comportements et favoriser leur participation sociale : ateliers collectifs, conférences et forums en lien avec la Camieg et les mutuelles ;
Enfin, quatrième élément, Oscar va plus loin, ouvrant possiblement droit à un forfait coordination de 200 euros par an, pour vérifier l’adéquation entre les besoins du retraité et les prestations assurées.