Piqué par la mouche

Jean-François Leclere/ Eric Raz/ccas

Jean-François Leclere © Eric Raz/ccas

Passionné de pêche depuis l’enfance, Jean-François Leclere, contrôleur de travaux à la CNR (Compagnie nationale du Rhône), a acquis la technique de la mouche il y a vingt ans, en centre CCAS. Depuis, l’actuel président de club, au Pouzin (Ardèche), ne se sépare jamais de son insecte factice pour « taquiner » la truite.

À le voir sans canne (et surtout à l’écouter), difficile de l’imaginer en train de « faire le Sioux » pour ne pas effrayer l’animal. Plus volubile que carpe, le président du club de pêche de la Gaule pouzinoise déroule le fi l de sa passion à moulinet ouvert. Une histoire d’eau, de rivières, de ruisseaux comme autant de terrains de jeux naturels très tôt apprivoisés par ce fils et petit-fils d’hydraulicien, originaire de Montélimar (Drôme).

« A cinq ans, mon père et mon grand-père m’ont mis une canne à pêche dans les mains. Au début, je faisais plus de nœuds qu’autre chose. C’était ludique. Après, t’es content parce que tu ramènes du poisson à la maison ! » Des escapades à vélo pour rejoindre le ruisseau à la sortie de l’école, aux montées sur Villard-de-Lans, plus tard, après le travail, le ressortissant de la CMCAS Valence écume ses souvenirs encore en surface. Jusqu’au jour où il est piqué par la mouche ! « En consultant le catalogue de vacances de la CCAS, j’ai vu qu’un stage de pêche à la mouche était organisé à l’institution de Matemale (Pyrénées-Orientales). Je me suis inscrit et, pendant une semaine, l’intervenant nous a tout appris au niveau technique. C’est ce qui m’a vraiment lancé. » Aujourd’hui, qu’elles soient nymphes, noyées ou sèches (la nuance est notable), ses mouches, montées parfois en plus d’une demie-heure, et ce pour trouver « l’anti-bredouille », sont un vrai travail d’orfèvre ; un appât de choix, voire un totem pour celui que ses camarades surnomment le Sioux : sans doute à cause de « ma technique particulière basée sur le silence et l’observation ». Un style apparemment efficient. À l’arbalète ou au fouet, l’homme et l’insecte « grugent » souvent des truites frétillantes. « C’est un jeu… et aussi un plaisir de se retrouver dans cette nature à l’état brut. » À tel point que cette passion atteint son paroxysme jusqu’à influer sur ses choix de destination de vacances.

Cet été, à Super-Besse, Jeff baignait une fois de plus dans son élément au milieu de cette faune et de cette flore qu’il affectionne particulièrement et qu’il respecte avant tout. « En tant que pêcheurs, nous sommes à la fois utilisateurs et protecteurs du milieu aquatique… » En attendant de propager le virus un jour à d’autres bénéficiaires – « ça me botterait bien » –, Jeff poursuit sa route. Au milieu de laquelle, que ce soit professionnellement ou en privé, coule toujours une rivière.

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