Pour l’été 2020, l’offre voyage et séjours adultes évolue. Désormais, les centres de vacances les moins sollicités par les bénéficiaires sont ouverts à la réservation directe durant toute la saison. Une évolution plus qu’une révolution ?
En poursuivant, en septembre dernier, la simplification de l’offre voyage et séjours adultes, le conseil d’administration de la CCAS a sans doute fait preuve de pragmatisme. Outre la lisibilité de l’offre (grâce à un vocabulaire plus accessible), il s’agit surtout, par cette démarche, de la rendre plus homogène avec les pratiques des agents, de plus en plus désireux de partir « autrement » et de gagner aussi en efficience sur le taux d’occupation des centres.
« On reste attaché au tour de rôle dans un souci d’équité »
Faut-il y voir une déclinaison de l’offre vers une généralisation de la réservation directe au détriment du système d’affectation par tour de rôle ? Pour Sébastien Germain, président de la Commission vacances adultes et familles à la CCAS, aucune ambiguïté ! « On reste attaché au tour de rôle dans un souci d’équité. À savoir offrir la possibilité à tous les bénéficiaires de partir dans les centres les plus demandés : la montagne en hiver et le bord de mer en été. »
Mais, à la CCAS, on s’adapte, en toute clairvoyance. Face aux mutations du travail, au « renouvellement » des agents des Industries électriques et gazières (IEG), aux contraintes réelles rencontrées par certains pour poser les congés… le tour de rôle a montré ses limites. Les pratiques, les mœurs ont évolué, au gré du développement du numérique aussi. Et l’envie de partir plus souvent, moins longtemps, à « la dernière minute », et d’obtenir une réponse immédiate sont autant de caractéristiques devenues incompatibles avec le seul système d’affectation par tour de rôle. Un constat évident qui soulève toutefois des questions.
Vers des vacances « à la carte » ?
À l’heure du démantèlement des entreprises par le gouvernement, de cette volonté de « détricoter » le lien social entre agents, cette souplesse et cette liberté sont-elles solubles avec les orientations politiques et sociales de la CCAS, soucieuses de les fédérer, de surcroît pendant les congés ? Bref, se dirige-t-on vers un système de vacances « à la carte » ? Un concept que réfute Sébastien Germain. Selon lui, il s’agit surtout d’être lucide, en constatant, par exemple, le bilan provisoire de cet été. En nette progression en termes de fréquentation puisque 600 familles de plus qu’en 2018 sont parties en vacances avec la CCAS et où les demandes de dernière minute ont afflué.
Pour l’élu, faire preuve de moins de rigidité, s’adapter sur la forme ne signifie en rien délaisser le fond de l’offre vacances selon des valeurs inamovibles. Au contraire. « En faisant évoluer notre offre, nous restons cependant intransigeants sur le contenu de nos séjours en continuant à proposer de la culture, la découverte de la région, les circuits courts pour la restauration, à alimenter les bibliothèques de nos centres, et à poursuivre, entre autres, les semaines Soyez sport… Pour rappel cependant, la réservation directe, quel que soit le centre, offre des atouts incontestables pour les bénéficiaires. »
Lesquels jouissent effectivement d’un certain élargissement quant au champ des possibles. En termes de durée du séjour, à la semaine, à la nuitée ; en termes d’invités (selon une tarification beaucoup plus favorable : à l’hébergement et non à la personne), et ce sans que l’historique de l’agent soit comptabilisé (contrairement au tour de rôle). C’est ce qu’on appelle du pragmatisme !
C’est vous qui le dites !
« Un gain de temps indéniable »
Mathieu Serra, 35 ans, technicien intervention gaz GRDF Frontignan, CMCAS Languedoc.
« Depuis mon intégration à GDRF en 2002, j’ai dû partir une douzaine de fois avec la CCAS. En couple ou avec des camarades de travail, le plus souvent en vert, ou dans les séjours à thème où j’ai eu de la chance puisque j’ai été ‘accepté’ à chacune de mes demandes. Cela dit, je peux aussi partir à la dernière minute…
Ce système de réservation directe pour certains centres, plus souple, répond à toute sorte d’envies. Avec un gain de temps indéniable et un apport notable sur la possibilité de faire venir des invités, comme je vais le faire très bientôt. »
« Avec mon poste, le tour de rôle est trop aléatoire »
Franck Herman, 52 ans, délégué sécurité en exploitation au CNPE du Bugey, CMCAS Bourg-en-Bresse
« Cette évolution apporte incontestablement des réponses concrètes à ma situation. Je suis sur un poste en 3 x 8, un travail d’équipe qui nous oblige à respecter un calendrier de vacances bien précis. Notamment pour les remplacements. Avec un minimum de jours consécutifs (11 jours) à prendre autant qu’un maximum (21) à ne pas dépasser. Aussi, en termes de latitude, de souplesse, le tour de rôle rend trop aléatoire la possibilité de partir en vacances avec la CCAS.
La réservation directe présente plusieurs atouts dans mon cas. Outre la tarification qui est intéressante notamment pour les invités, le fait de pouvoir partir à la nuitée et d’avoir la réponse immédiatement sont des caractéristiques qui peuvent m’inciter à partir plus souvent. En effet, je bénéficie de jours de récupération… assez régulièrement. »
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En accord également avec les personnes précédentes. Veuve d’agent, j’ai renoncé à partir par la CCAS, que ce soit seule ou avec mes petits-enfants, compte tenu d’un prix de revient très supérieur à ce que je trouve ailleurs (cet ailleurs comprenant même des organismes en convention avec la CCAS…)
Je suis parfaitement d’accord avec Madame Moine, je suis parti cet été en moto dans 2 camps CCAS en réservation directe. Par choix, je choisi souvent des camps peu demandés et ruraux , et cet été particulier aucune activités proposés , aucune soirée cause covid , pourtant j’ai payé le prix fort …
Par curiosité, j’ai fait le tour des camps « civils » autour et j’ai constaté que les prix étaient parfaitement similaire , voir moins cher vu la zone ou je me trouvais, malgré la participation CCAS…
Pour conclure, si vous aimez la cote et la mer choisissez les camps CCAS car dans ce cas le tarif reste intéressant mais par contre si vous préférez comme moi la nature, la campagne et les camps à moitié vide, voir les périodes creuses…alors partez à l’aventure et vous ferez des économies…
Rémy, Retraité ENEDIS
Bonjour,
Je suis en accord avec le commentaire de François BENOIST… pourquoi ne pas occuper tous le gîte sans restauration au même prix…
Cordialement
j,aimerai partir avec deux petits enfants en vacance CCAS, mais voila.
Chaque année je part avec ma femme et la deuxième chambre de nos logis n,est pas occupée.
si je prend une location prive,le prix de la location est pour la famille avec deux enfants
A la CCAS le prix est par personne et donc plus élevé.
Bien dommage
Cordialement